Je dirais plutôt que l'inflation législative provient de l'incapacité de la politique à régler les problèmes sérieux (chômage, problème de logement etc.). Donc, les politiciens essaient de résoudre des problèmes insignifiants en arguant après qu'ils ont la solution pour tout. Il y a aussi le fait que ça fait chic pour un ministre d'avoir pondu une loi surtout en matière pénale. Le développement du principe de précaution tient aussi une part non négligeable dans ce phénomène.

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惚れた欲目に痘痕もえくぼ

Comme le dit Chimère, Mein Kampf se trouve, mais je ne saurais dire si les exemplaires en circulation sont tout à fait conforme à la traduction d'origine , ou ne sont pas justement "censurés" ou "arrangés" par certains...dans un mauvais sens, s'entend. Il faudrait trouver une édition originale pour cela. Après, il n'est plus réédité c'est sûr, mais pour qui s'intéresse à la naissance du national socialisme et aux racines de la chose, c'est un ouvrage à connaitre, ne serait-ce que pour comprendre comment en est-on arrivé là. (et j'ai volontairement éviter de prendre Mein Kampf en exemple pour des raisons évidentes...). On trouve bien les "120 journées de Sodome" en vente libre...
Je continue à dire que les comportements "déviants" doivent être sanctionnés, mais que pour le bien du plus grand nombre, il faut assurer la diffusion des idées de toutes les idées, qu'elles nous plaisent ou pas, pour, comme le dit si justement Chimère, que la "bataille" ait lieux. A chacun de prendre sa responsabilité, de lire ou de ne pas lire, de prendre au premier degré ou d'approfondir sa réflexion, mais penser que la lecture de "Voyage au bout de la nuit" ou des écrits de Nietzsche va rendre antisémite ou nazi, c'est vraiment faire peu cas de la capacité de réflexion de nos semblables.



Oui c'est exactement ça, les lois aujourd'hui ne sont plus des supports de la société, des règles de vie en communauté accepté par tous, mais des moyens de pallier à un moment ou à un autre à une impopularité dans l'opinion publique. la vérité est que de nombreuses lois prisent sur l'instant dorment encore dans les étagères poussiéreuses des ministères, attendant patiemment des décrets d'applications qui ne viendront jamais.( je ne sais même pas si l'on peut encore dire que le but est sous-jacent, tant c'est évident pour bon nombres de textes mal ficelés! )

C'est ce matin, pendant la "matinale" de Canal+ que quelqu'un a expliqué pourquoi il y allait avoir une loi suite à la tempête Xynthia (Cynthia c'était déjà pris ou...?)= parce qu'un homme politique qui dirait aujourd'hui que il ne peut rien face à la nature verrait sa carrière passablement écourtée. Et donc on va pondre une nouvelle réglementation sur les digues. Il y a là deux raisons: la premiére est que l'on considère toujours que les choses arrivent à l'origine par une faute de l'homme (ici l'urbanisation en zones inondables ou encore le défaut d'inspection des digues) et, deuxièmement, car nous sommes dans une ère de progrès, donc, il faut des remèdes à tout prix, et surtout, trouver des responsables.

Comme vous le soulignez, bien malin celui qui pourrait réellement dire comment nous en sommes arrivés à ce point, mais la théorie de "l'État providence " y est effectivement sans doute pour beaucoup ainsi que l'échec du système éducatif, là dessus je suis totalement d'accord (mais je persiste à dire que je Juge n'est pas un éducateur... ).

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Comme ce serait drôle de ressortir parmi ces gens qui marchent la tête en bas ! Les Antipodistes, je crois...

Lewis Carroll in "Alice in Wonderland"

"Si on suit votre logique dans ce cas pourquoi censurer "Mein Kampf" de Hitler? Apparemment il est impossible à prouver."

Il n'est plus réédité (sauf pour Israël qui en a l'autorisation allemande), mais sa vente est autorisée, même en France, avec une vieille préface de mise en garde.

"Mais la décennie écoulée a vu s'ancrer dans les moeurs une politique législative essentiellement "réactive" (et parfois réactionnaire, mais c'est un autre problème), au sens où la majorité des lois sont décidées et votées en réaction à quelque chose -"

Très juste, et c'est ce qui est dangereux. C'est la démocratie à la carte. C'est nouveau. On tient compte de l'intérêt de chacun même s'il va à l'encontre de celui du plus grand nombre.

"A chacun de prendre sa responsabilité, de lire ou de ne pas lire, de prendre au premier degré ou d'approfondir sa réflexion, mais penser que la lecture de "Voyage au bout de la nuit" ou des écrits de Nietzsche va rendre antisémite ou nazi, c'est vraiment faire peu cas de la capacité de réflexion de nos semblables."

La tendance à la déresponsabilisation de l'individu suit la logique de la politique actuellement menée. Et tout ce qui va à l'encontre de cette politique (ici, certaines oeuvres littéraires) se doit d'être stigmatisé. Dire "untel est raciste ou antisémite", c'est déjà mettre en garde contre ses oeuvres et ainsi en limiter le nombre de lecteurs.

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Souvent imité, jamais égalé.