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Le dessin d'un cerveau caché par Michel-Ange dans la chapelle Sixtine
| Vendredi 18 Juin 2010
Michel-Ange aurait caché un croquis anatomique sur le plafond de la chapelle Sixtine pour braver l'Eglise, rapporte le Telegraph qui cite deux neuro-scientifiques américains.
Les scientifiques affirment avoir reconnu le dessin d'un cerveau humain habilement dissimulé entre le menton et le cou de Dieu dans la première partie de la fresque, celle qui dépeint la séparation de la lumière des ténèbres au moment de la création du monde.
Des historiens de l'art s'interrogeaient régulièrement sur l'étrange forme du cou, supposant parfois y voire un goître, mais les scientifiques ont développé une toute autre théorie:
Nous pensons que Michel-Ange, un homme profondément religieux et un anatomiste accompli, a voulu améliorer le sens de ce tableau, et possiblement démontrer sa connaissance en anatomie en cachant cette interprétation neuro-atomique sophistiquée dans l'image de Dieu.
Toujours dans la même fresque, ils affirment également avoir repéré une moelle épinière et un nerf optique dans les plis de la tunique divine. Ce n'est pas la première fois que l'on discerne des schémas anatomiques dans le travail de l'artiste: en 1990, un docteur américain écrivit un article défendant la présence cachée d'une vue de coupe d'un cerveau dans un autre tableau de la chapelle Sixtine.
Pour les scientifiques, Michel-Ange pourrait avoir voulu faire discrètement preuve de son savoir anatomique à une époque où l'Eglise Catholique n'appréciait pas ce genre d'études, qui nécessitaient de disséquer des cadavres. Il est également possible qu'il ait voulu mettre en images l'hérétique idée que les chrétiens pouvaient communier avec Dieu directement, et non pas à travers l'Eglise.
Le journal rappelle que les relations entre Michel-Ange et le Vatican se sont dégradées tout au long de sa carrière: il s'est disputé avec le Pape Jules II quant au paiement de son travail sur la sixtine Chapelle, et a fini par haïr ce qu'il estimait représenter l'extravagance et la vanité de l'Eglise.
[Lire l'article sur le site du Telegraph]
http://www.slate.fr/story/23213/michel-ange-chapelle-sixtine-eglise-science