Je voudrais vraiment connaître par quel cheminement intellectuel le patron en est arrivé à cette solution : "on tue tous les chiens". Il ne pouvait pas essayer de les vendre ? Et si non, pourquoi ne pas essayer de les donner ?

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Winter is coming...

Mamaaannn j'les veux tous !!!

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Da funky emperor !

Je pense qu'il y avait un mélange de :

(1) pas envie de s'embêter à vendre les chiens (déposer une annonce, rencontrer les futurs acheteurs, tout ça)... surtout qu'il y avait une centaine de chiens (ce n'est pas rien) et que la demande en chiens de traîneaux dans le Nord du Canada est sûrement plus réduite qu'elle ne l'est en France ;

(2) pas envie de s'occuper d'une centaine de chiens - et d'en assumer les charges d'alimentation et d'entretien, même si ce n'est que le temps de la vente...

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(3) J'en ai rien à foutre, c'est que des chiens après tout...

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Même si on ne nous laisse qu'une ruelle exiguë à arpenter, au-dessus d'elle il y aura toujours le ciel tout entier.
Etty Hillesum, Une vie bouleversée

Oui, aussi, mais ce 3ème point était sous-entendu par les deux autres...

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Si mes souvenirs sont exacts, les inuits et même les explorateurs en Arctique. Dans la première moitié du XXe siècle, d'après un documentaire que j'ai vu à la télévision, lorsque les vivres devenaient justes. On tuait un chien ou deux pour nourrir les autres.

Ce n'était pas une pratique rare, oui...
Je me souviens également de Nicolas Vanier qui, dans une de ses autobiographies, témoignait qu'il avait dû abattre un ou deux de ses chiens, trop faibles pour tirer l'attelage avec les autres et menaçant de fait la stabilité de l'équipe (et donc sa survie à long terme).

Pourtant on peut difficilement accuser Nicolas Vanier de ne pas aimer les chiens. Les gens du Nord ont une façon de voir les choses assez dure, et sans aller jusqu'à dire qu'ils considèrent leurs animaux comme des objets, ils n'ont pas d'état d'âme quand il s'agit de prendre une décision impliquant la vie des chiens.

Ça n'excuse pas cette centaine de huskies abattus pour des raisons économiques, bien entendu, mais ça explique probablement le geste...

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Voilà, les contextes ne sont pas comparables, quand-même...

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Même si on ne nous laisse qu'une ruelle exiguë à arpenter, au-dessus d'elle il y aura toujours le ciel tout entier.
Etty Hillesum, Une vie bouleversée

Certes non, mais c'est révélateur de la "mentalité" des gens vis à vis de leurs chiens...

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Ben, même chez les Inuits, ou dans le cas de Nicolas Vanier, il y a quand-même un respect de l'animal... on ne le tue qu'en dernier ressort, parce que la vie est rude et qu'on ne peut pas faire autrement...

Là, c'est juste du mépris, on les jette à la poubelle comme on le ferait d'un jouet cassé...

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Etty Hillesum, Une vie bouleversée