L'autonomie en nourriture ? A moins que tout le monde se rue à la campagne pour développer son petit lopin de terre (et paf les grandes exploitations céréalières de Brie et de Beauce !)...
Et encore ! les années de mauvaises récoltes, on est bien obligé de taper à la porte du voisin - si celui-ci n'a pas connu les mêmes problèmes...

Sans compter que ce principe d'autonomie en nourriture nécessiterait de s'adapter de façon rigoureuse à son environnement : pas de fruits de mer pour les Auvergnats, pas de sel marin plein d'iode pour les montagnards... Je caricature un peu le tableau (et peut-être que je confonds autonomie et autarcie), mais vous comprendrez que c'est un principe qui me laisse TRES dubitatif.

Enfin, cela voudrait dire une raréfaction des aliments transformés, à moins d'avoir chez soi son petit moulin pour faire sa farine, son pressoir pour faire son huile d'olive ou son vin... Bigre, les survivalistes ont intérêt à avoir de grandes maisons s'ils veulent faire des fougasses !

Question bête : est-ce qu'il y a assez de terre agricole sur Terre pour que chacun fasse pousser de quoi se nourrir ?

Peut-être qu'avec le réchauffement climatique...

Plus sérieusement, je sais que le Japon médiéval manquait déjà de terres agricoles. Avec une population aujourd'hui vraiment plus importante, et une superficie égale, on peut donc affirmer que le Japon ne peut pas nourrir ses habitants. Reste à savoir si le même constat s'applique dans chaque pays, auquel cas on manquera de terres ; ou bien, s'il est envisageable d'organiser de gigantesques transferts de populations, alors peut-être que tous pourront trouver un lopin de terre à cultiver. Cette question est, sans mauvais jeu de mot, à creuser.

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« C'est une paralysie du sommeil. Ou bien un orbe. » (vieille sagesse zététique).

Sauf que ça peut aussi signifier que l'on empiète encore sur les espaces naturels sauvages...

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Même si on ne nous laisse qu'une ruelle exiguë à arpenter, au-dessus d'elle il y aura toujours le ciel tout entier.
Etty Hillesum, Une vie bouleversée

Sans parler du fait qu'il me semble quasi certain qu'une agriculture basée uniquement sur le lopin individuel s'accompagnera de rendements réduits, ce qui aggravera le problème.

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Je suis le grincement dans les poutres. Le battement d'ailes dans la cheminée. Les petites marques de dents dans la pêche. Je suis BATMAN FRUGIVORE. - Charles Montgomery Plantagenet Schicklgruber Burns.

Bah, en divisant la population de la Terre par dix on résoudra le problème

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Ungl unl . . . rrlh . . . chchch . . .
[H.P. Lovecraft, The Rats in the Wall, 1923]

Par dix... Mmmmh... Pas sûr que ce soit suffisant...

Entre le nationalisme, les guerres et la perte progressive d'efficacité des antibiotiques, ça va arriver quand même.

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"A vaincre sans péril, on s'embête beaucoup moins" Pierre Corneille, Le Cid

Mais je crains que ces méthodes ne prennent trop longtemps...

Ben, tu plaisantes, mais j'ai le vague souvenir d'un documentaire, diffusé il y a une dizaine d'années, affirmant que si un conflit mondial à l'échelle de celui de 39-45 éclatait à nouveau (y compris avec extermination de minorités ou destruction de quelques villes avec des bombes A), cela ne ralentirait la croissance démographique que d'une dizaine d'années...

Par contre, pour ce qui est du manque de surface agricole utile, je ne suis pas sûr que la Terre en manque (je ne me prononcerais pas sur l'exemple du Japon) : j'ai plutôt l'impression que le problème vient de l'utilisation des terrains à des fins autres que l'alimentation.
Par exemple, rappelez-vous que Euro Disneyland a été bâti sur des propriétés agricoles...