Citer:
En réalité, c’est juste parce que c’est naturel. Effrayant non ?
Le problème, c'est qu'en réalité, je ne pense pas que ça le soit....
ça le serait si je partais dans la forêt tuer/cueillir mon pain quotidien...
Or, ce n'est bien évidemment pas le cas.
Les animaux, tels qu'ils sont élevés aujourd'hui ne sont absolument pas élevés dans des conditions naturelles. D'ailleurs, on ne peut plus parler d'animaux "naturels" non plus, dans la mesure où ils ont été sélectionnés par l'homme dans un usage précis ( voire même manipulés génétiquement ).
Ces conditions d'élevage et de sélection tiennent à l'économique. Et notre consommation telle qu'envisager aujourd'hui tient du culturel.
De plus, nous-même en tant qu'espèce, nous n'avons plus grand-chose de véritablement "naturel", et de moins en moins... Nous nous sommes "sortis" de l'état de nature pour le meilleur, et pour le pire.
De part notre conscience, nous avons la capacité de réfléchir sur nos actes, sur le sens que nous leur donnons, sur les conséquences qu'ils engendrent, et sur l'identité qu'ils nous donnent à nous-mêmes.
Nous en avons la capacité, et plus encore le devoir... Sans quoi, nous ne serions pas véritablement humains.
Alors, peut-être qu'on peut dire qu'il y a plus "grave"...
Mais je pense cependant que la question ne se pose pas en terme de "pas grave", "acceptable" ou "grave"...
La vraie question c'est : qu'est-ce que mes actes disent de moi ? Est-ce que cet acte va dans le sens d'une véritable humanité ( pas au sens de l'espèce, mais au sens de la vertu, de l'éthique ) ?
La prise en compte de la souffrance et le respect de l'autre, de tous les autres, sans distinction d'espèces, va dans le sens de l'humanité, la vraie...
Je pense que les gens se trompent terriblement lorsqu'ils disent que parce que les humains souffrent, alors autant ne pas perdre de tant avec les animaux, qu'on ne peut avoir de compassion pour les 2...
Je crois au contraire que la compassion, l'amour, même sont des choses infinies... Les réserves de pétroles s'épuisent, notre temps imparti sur Terre est compté, les journées n'ont que 24 heures... mais la compassion, ça c'est infini,
ça, ça n'a pas de limites.
Il n'y a que les aigris et les grincheux pour véhiculer ce genre d'idées...
Enfin, je pense que la vraie "faute" dans tout ça, à la limite, ce n'est pas de manger de la viande ou de chasser.
La vraie "faute", c'est de ne pas se poser de question sur ce que l'on fait, de ne pas chercher à creuser un peu derrière nos petits égos, nos habitudes, la culture que l'on nous a transmise et qui, insidieusement, c'est transformée en seule et unique échelle de valeurs, ce que nous croyons vrai, à tort ou à raison... c'est juste de faire comme si, et tant pis, la vie est courte...
Bref, de ne pas
réfléchir, au propre comme au figuré...
Alors, après, je ne dis pas que je suis "parfaite", loin de là... mais je me pose la question... tant pis si de ne pas l'avoir m'empêche souvent de dormir la nuit...
Citer:
Chimère je te remercie pour la discussion, et d'avoir accepté de digresser avec moi. J'espère ne pas t'avoir froissée cependant, mais j'imagine qu'il en faut bien plus !
Je ne suis pas froissée, non...
Mais quand j'ai un truc à dire sur un sujet qui me tient à coeur, généralement, je le dis...
