Chimère a écrit:
En toute franchise, autant je peux les tolérer dans des notes "perso", autant dans un document destiné au public ou un document juridique, non je ne les utilise pas personnellement, et si le dit document passe dans mes mains, je corrige toujours ce genre d'abréviations... (je pousse le vice à corriger les dates écrites en chiffres...

)
Metronomia a écrit:
Là-dessus, je te comprends car je fais souvent la même chose que toi (il est clair que dans un livre, on ne va pas laisser des abréviations comme "c.-à-d." ou "m-à-j" par exemple; à la rigueur le "kg" et "J.-C." me gènent moins car, sauf erreur, je crois qu'ils ne sont pour ainsi dire jamais employés dans leur forme intégrale?).
Je vous rejoins aussi là-dessus. Vous n'imaginez pas ma souffrance, contraint que je suis de lire des livres en allemand, de voir que dans cette langue, les abréviations font
sérieux !...
Un exemple, authentique et non modifié, tiré d'un livre d'histoire (les abréviations sont en bleu) :
Die 2. poln. Teilung war u.a. eine Folge der frz. Rev. Die poln. Konstitut. empfand Preußen als eine Drohung.Pour eux, écrire les mots en entier, ça fait au mieux scolaire, au pire oisif.
Chimère a écrit:
Tout ça fait que la langue française, au sens littéraire, revêt pour beaucoup caractère pour ainsi dire sacré (et honnêtement, je m'inclue dedans), auquel on ne peut pas toucher...
C'est vrai. Et pensons aussi que l'écriture inclusive, ça s'accorde mal avec la sévère métrique des alexandrins

(Blague).
(On vire un peu dans le hors-sujet, je vais m'arrêter là pour ma part).