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En 1892, le capitaine de cavalerie Joseph Blocker, ancien héros de guerre devenu gardien de prison, est contraint d’escorter Yellow Hawk, chef de guerre Cheyenne mourant, sur ses anciennes terres tribales. Peu après avoir pris la route, ils rencontrent Rosalee Quaid. Seule rescapée du massacre de sa famille par les Comanches, la jeune femme traumatisée se joint à eux dans leur périple...
Ce n'est pas juste un western parmi d'autre... c'est surtout du grand cinéma. Ample, sublime formellement, profond et viscéral. Qui respecte un certain classicisme pour mieux servir le propos...
La scène d'ouverture est une vraie claque émotionnelle, et pourtant, le film la dépasse, dépasse la dichotomie de base du western les Cow-boys contre les Indiens et vient mettre tout le monde dans la même nasse finalement : tout homme porte la violence en lui, le meurtre fait presque partie intégrante de lui-même, et la guerre n'est que l'expression de cette violence, les camps, au fond, sont sans importance et ne sont qu'une question de circonstances... Mais si le film s'arrêtait là, il laisserait sa tâche inachevée : parce qu'il parle aussi d'espoir, de rédemption et de pardon...
Bref, il embrasse tout ce qui fait l'homme, dans une nature sauvage à la fois magnifique et sans merci, entre scènes contemplatives, presque philosophiques et des scènes de combats qui frappent comme la foudre...
Après
Les Brasiers de la Colère (un super film aussi), Scott Cooper retrouve le polymorphe Christian Bale, charismatique, tout en tension.. face à la lui, Rosamund Pike est à la fois majestueuse et brisée... peut-être son meilleur rôle (avec
Gone Girl, forcément). Elle est impériale.
Du grand cinéma, vous dis-je...