http://www.allocine.fr/article/fichearticle_gen_carticle=18670711.html

Bon rien à voir, mais AlloCiné annonce la sortie dvd d'un des films les plus barrés et sans conteste les plus dangereux de l'histoire du cinéma : Roar... le truc totalement intournable aujourd'hui (et en un sens : heureusement... On se demande à quel moment le réal s'est dit que c'était une bonne idée de tourner avec des fauves nombreux, pas vraiment dressés et sans aucune mesure de sécurité particulière... à la limite, la vraie question c'est surtout : mais comment se fait-il qu'il n'y ait pas eu de mort sur le tournage ?... ), mais qu'il m'intéresserait bien de voir quand-même, pour ma culture...

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Même si on ne nous laisse qu'une ruelle exiguë à arpenter, au-dessus d'elle il y aura toujours le ciel tout entier.
Etty Hillesum, Une vie bouleversée

Je disais pas spécialement ça pour Star wars, en fait. J'ai re-regardé hier Et pour quelques dollars de plus dont j'avais gardé un excellent souvenir, notamment au moment de la scène de fin dont je me rappelais comme étant chargée d'une émotion incroyable. Et finalement.. la scène est toujours exceptionnelle, mais le reste du film est assez lent, assez contemplatif, et finalement pas à la hauteur du souvenir.

Et je te rejoins sur le fait qu'il ne faille pas non plus placer trop d'espoir dans tel ou tel film — je me défends aussi de lire quoi que ce soit au sujet d'un film avant de l'avoir vu — mais je tien quand même assez à la cohérence des films que je vois. Qu'il soit déconstruit ou obscur, ça m'est assez égal, du moment qu'il respecte son argument de base. Il y a des films qui n'ont pas beaucoup de sens, qui partent un peu dans tous les sens sans qu'on comprenne vraiment où ils veulent en venir, et je peux trouver ça très bien. En revanche, là où je décroche immédiatement, c'est lorsqu'apparaît ce que j'appelle l'effet "ce muret est impossible à escalader et cette échelle dans mon dos qui me gêne" : lorsque le scénario pose une base quelconque (ici, j'ai une échelle) mais s'en écarte, soit par paresse, soit pour ménager un suspense paresseux (un muret difficile à escalader alors que les méchants arrivent). C'est d'ailleurs ça qui m'avait tant agacé dans Les animaux fantastiques : les personnages poursuivent, à la main, des animaux qu'ils auraient pu sans aucune difficulté capturer grâce à un sort.

Mais je m'écarte du sujet...

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« C'est une paralysie du sommeil. Ou bien un orbe. » (vieille sagesse zététique).

Ah oui, le Fossoyeur de Films avait fait une petite vidéo sur ce film, dans sa série sur les tournages les plus branques :

https://www.dailymotion.com/video/x4epinu?collectionXid=x4nokp

Poch : jusqu'à présent je voyais tous ces films plusieurs fois par an, avec la même délectation à chaque fois.

Chimère : les effets spéciaux des I, II et III sont carrément envahissants. Comme si Lucas nous disait à chaque minute 'Vous avez vu ???? Maintenant j'ai plein de sous pour me payer le fin du fin, alors j'en remets une et deux et dix et cinquante couches ! En revanche, pour la psychologie et l'intrigue, ya pas de raison que j'm'<ennuie>'...
Les effets spéciaux des IV, V et VI .... sont ce qu'ils sont, même après la révision de 1997 où Lucas a arrangé des trucs. Ça ne m'a pas dérangée outre mesure ; c'est juste que quand j'ai commencé à me dire, pour la première fois, 'Ptin ce que c'est chiant !!!' c'est parti avec !
On ne peut pas dire que j'ai de fortes attentes pour ces films. Je les connais par coeur...
'comme une équation mathématique ou un raisonnement scientifique' : jusque là j'étais consciente que ces films laissaient à désirer dans la partie 'science' du concept 'science fiction'. J'ai lu qq part que ce sont plus des films de space fantasy que de science-fiction... C'est le moins qu'on puisse dire. Mais ce qui m'énerve de plus en plus, c'est que la SF n'est pas de la SF. Pouvez-vous me citer UN film de SF, à part 2001 de Kubrik (et encore, pas la fin !) qui soit un tant soit peu rigoureux sur l'aspect scientifique ? Il y aurait moyen de faire des trucs géniaux. Pas besoin de bruit de Bréguet 330 des années 20 pour le vaisseau spatial de la sénatrice Amidala. Un machin qui traverse l'écran sans faire de bruit parce qu'on est dans l'espace serait tout aussi majestueux et impressionnant, du fait qu'il traverse l'espace, bonguiou de bonguiou !

(j'ai vu Europa Report hier soir. Ben voilààààà ! La preuve qu'on peut faire de la bonne SF en restant raisonnablement réaliste !)

Là-dessus, je suis assez d'accord : le visuel de ces épisodes est assez "pompier". Ce n'est pas toujours forcément très réussi, mais il me semble qu'il y a 2 ou 3 belles scènes quand-même. Même si je crois que je préfère encore l'aspect plus approximatif des premiers épisodes...
Après, je pense qu'il ne faut pas perdre de vue qu'effectivement, Star Wars est, à mon sens, un "conte de science-fiction", d'ailleurs Lucas ne se cache pas avoir puisé dans les mythes et les travaux de Campbell notamment pour écrire son histoire...



Après, perso, j'aime autant la fantasy ou le fantastique que la SF, et la "réalité réalistement scientifique", ça me va si c'est pour faire une bonne histoire, ou pour exprimer quelque chose sinon d'amusant, au moins d'émouvant, de pertinent, de fort, de touchant etc... Sinon bah, autant regarder des documentaires sur Arte.
Et même, par exemple, ce que j'ai préféré dans Interstellar par exemple, ce n'est pas tant qu'il était bâtit sur des théories existantes et plus ou moins plausibles (en vrai, j'en sais rien et je m'en fiche), c'est les implications humaines, psychologiques et même philosophiques qu'il y a derrière...
Idem pour Rencontres du 3ème Types ou Abyss qui sont parmi mes films préférés.
Même les comics, le côté "science totalement inventée qui part dans tous les sens" m'amuse beaucoup, j'y vois surtout la liberté de création, et le pouvoir de l'imagination et de l'évasion. Et le droit qu'à chacun de s'inventer son monde si le réel ne lui convient pas... (et autant s'y accrocher à cette liberté, c'est peut-être bien la dernière qui nous restera... )

Cela dit, je pense aussi que ça peut être un parti pris qui peut avoir du sens et être intéressant pour construire une bonne histoire qui signifie un minimum quelque chose, mais c'est un choix d'auteur qui en vaut un autre pour moi, rien de plus.
J'ai assez peu lu Asimov, mais il me semble que ses romans sont scientifiquement possible non ? Sinon, il doit exister pas mal d'auteurs en Hard SF etc...

Et je n'avais jamais entendu parler du film que tu cites, mais il semble mériter qu'on s'y intéresse...

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Même si on ne nous laisse qu'une ruelle exiguë à arpenter, au-dessus d'elle il y aura toujours le ciel tout entier.
Etty Hillesum, Une vie bouleversée

Euh... pour la psychohistoire, j'ai de gros doutes.

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"A vaincre sans péril, on s'embête beaucoup moins" Pierre Corneille, Le Cid

Ah oui. Possible.
Encore que... il a aussi pu être visionnaire sur ce point aussi...

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Même si on ne nous laisse qu'une ruelle exiguë à arpenter, au-dessus d'elle il y aura toujours le ciel tout entier.
Etty Hillesum, Une vie bouleversée

Asimov = littérature. Je parlais de cinéma... Et oui, Asimov était un authentique scientifique qui ne disait jamais n'importe quoi en matière de science... ce qui ne l'empêchait pas d'écrire des romans de SF passionnants, excitants, pleins d'action et de réflexion, avec des personnages bien campés et attachants.

... ce qui ne l'empêchait pas non plus d'avoir recours à l'imagination. Sa théorie de l'hyperespace (les vaisseaux spatiaux n'atteignent pas la vitesse de la lumière, mais la 'contournent' avec des 'sauts' par une sorte de dimension parallèle) est une pure invention de sa part, et je ne crois pas qu'elle est validée ou même considérée par la communauté scientifique. Ça les fait beaucoup rêver (comme l'antigravité), mais ce n'est pas possible à réaliser.

Quant à la psychohistoire................... je suis d'accord avec Psychopompos, et je préfère ça !

Pour cinéma et science, je vais faire un parallèle : Amadeus pour la musique. Le film est intéressant, passionnant, facile à suivre, pour les gens qui ne connaissent pas grand chose en musique classique. Mais pour ceux qui s'y connaissent, c'est un chef-d'oeuvre, parce que certaines scènes parviennent à expliquer, avec des illustrations musicales très bien conçues, le génie de Mozart pour son époque et même pour la nôtre. (j'essaie de te trouver ma favorite, mais pas moyen... Salieri parle au prêtre venu le voir à l'asile et lui décrit une pièce : "Ce n'était pas grand chose (...) et puis soudain, un hautbois... tout seul... haut perché..." - je cite de mémoire)
A défaut, celle-ci est pas mal (pardon, en anglais...) :

https://www.youtube.com/watch?v=-ciFTP_KRy4

Je l'ai trouvée !!!!

https://www.youtube.com/watch?v=nDxrf5UdyWU

Et bien sûr la dernière scène où Mozart dicte le Confutatis de son Requiem à Salieri...

Voilà de quoi donner du plaisir à ceux qui aiment bien la musique (sinon ils ne verraient pas le film, je présume)... et une extase d'esthète à ceux qui sont plus loin.
Pourquoi ne pas faire la même chose pour la science ? On peut susciter des vocations précoces ou tardives de cette manière. On peut améliorer les connaissances du public. Si on maintient le public dans la croyance qu'on n'a pas vraiment besoin d'atmosphère pour respirer, faire du bruit et brûler des trucs, on n'avancera pas sur ce chemin !

Chimère a cité Interstellar, qui est effectivement plutôt pas mal en la matière même s'il prend pas mal de libertés : la technique d'hibernation, les vaisseaux spatiaux, les intelligences artificielles... sont plausibles mais bien au delà de notre niveau technologique actuel (alors que l'histoire est supposée se dérouler dans un futur pas si lointain). Et je passe sur toutes les questions de voyage dans le temps, et d'êtres multidimensionnels à partir du tiers final du film.

Dans le genre complètement vraisemblable d'un point de vue scientifique (ce qui fait que le film ne relève pas réellement de la SF au sens strict), il y a Gravity. Je l'avais vu en 3D au moment de sa sortie et il m'avait mis une claque monumentale — l'immersion liée à la 3D y étant pour beaucoup, alors qu'habituellement je ne suis pas fan de cette technologie et je fuis comme la peste les films en 3D.

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Close the world, open the next

Dans la mesure où Gravity est un film de 2013 mettant en scène la navette spatiale américaine (inutilisée depuis 2011), il s'agit techniquement d'une uchronie.

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