Pour te répondre, je pense que ça tient probablement à 2 choses : le manque de consultants, ou de connaissances tout court dans le milieu cinématographique (ben oui, vous en connaissez beaucoup des réal qui avant de faire un film étaient ingénieur à la NASA ou astrophysicien ?.... Moi pas. Objectivement, les études de cinéma ne sont pas les plus scientifiques du monde... ), et sans doute la frilosité des producteurs (pour qui, globalement "film scientifique = film qui va endormir tout le monde"), et que c'est dur de trouver un angle qui soit à la fois pertinent scientifiquement et cinématographiquement...

Ah vous oubliez de citer Seul sur Mars, qui apparemment était relativement juste scienfiquement, et très sympa dans le genre "feel good movie de SF".




Je ne pense pas que les gens soient dupes de ça, pour la plupart (ça viendrait à l'esprit de quelle personne sensée d'aller faire un tour dans l'espace sans scaphandre ou combinaison de spationaute ?... ), je pense surtout qu'au final, leur problème c'est surtout de voir un bon film et de passer un bon moment devant, et que ça ne changera pas grand-chose à la question des vocations scientifiques ou non, d'ailleurs... Enfin pour le coup, je crois que la question n'est pas là et que ce n'est, en plus, pas au cinéma de la régler...

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Même si on ne nous laisse qu'une ruelle exiguë à arpenter, au-dessus d'elle il y aura toujours le ciel tout entier.
Etty Hillesum, Une vie bouleversée

Le manque de consultants ? Pas assez de scientifiques, ou pas assez de scientifiques qui veulent bien donner leur avis sur un film ?
Frilosité des producteurs : oui, bien sûr ! (mais bon, Amadeus a eu un succès mondial... 2001 s'est pas mal débrouillé non plus...)

Bizarre. J'ai entendu tout et son contraire à propos d'Interstellar...!

Dans Seul sur Mars, qui est un film par ailleurs très sympa, ce qui m'avait gêné, c'était qu'il faisait du pied au marché chinois avec la subtilité d'une thèse complotiste. D'un côté, nous avons l'expédition internationale (un des cosmonautes porte clairement un écusson allemand, et je crois aussi me souvenir qu'un autre était Finlandais), à qui il arrive des ennuis ; et de l'autre côté, les Chinois, qui sauvent la situation. Je comprends que séduire la Chine fasse partie du cahier des charges des films actuels, mais je ne peux m'empêcher de trouver ça gênant, à la longue ... tout comme le patriotisme américain de certains films, soit dit en passant !
Même combat que dans Premier contact, d'ailleurs...

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« C'est une paralysie du sommeil. Ou bien un orbe. » (vieille sagesse zététique).

'tends voir, Poch, ya pas de solution, là. Si les USiens sauvent la situation, c'est patriotisme américain, et si c'est les autres, c'est un appel du pied !

Il suffit de ne pas préciser la nationalité... Au début de Seul sur Mars, c'est une équipe internationale dont il est question. Ce n'est qu'après qu'apparaissent les Chinois en tant que nation distincte, pour sauver la situation.

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« C'est une paralysie du sommeil. Ou bien un orbe. » (vieille sagesse zététique).

Et alors ? C'est un progrès par rapport à Independence Day ! Enfin, je trouve...

Je suis assez d'accord...
Perso ça ne m'avait pas choquée (même s'il ne faut pas être dupe sur le fait que le marché Chinois est le plus gros marché à conquérir, cinématographiquement parlant aussi), mais bon là ça n'enlevait rien en soit aux qualités du film, donc bon...



Sinon...

Le Secret des Marrowbone

Encore un film vendu comme "horreur", alors qu'il est tellement mais tellement plus que ça... et personnellement, ça me fait plaisir de voir des films où finalement le genre est matière à raconter de vraies histoires, qui tiennent la route et qui vous étreignent le cœur, et pas parce que c'est juste un jump scare...
Un film inclassable, entre l'horrifique espagnol (Bayona est producteur, et le réalisateur Gutiérrez Sánchez a collaboré avec lui, notamment sur L'Orphelinat), le conte, le thriller et le drame...

Ici, on a 4 frères et sœur et leur mère, qui fuient - au départ, on ne sait pas trop bien quoi - et se réfugient dans une immense demeure aux cœurs des bois... La mère meurt très vite, et le frère aîné fait le serment que personne ne les séparera et qu'il veillera sur eux, mais pour cela ils doivent demeurer cachés jusqu'à l'âge de sa majorité (où il aura légalement l'autorité parentale, donc).
Lors d'une promenade, ils font connaissance d'Allie, la jolie bibliothécaire de la ville voisine...

Le décor : une ambiance sixties fantasmées, dans une vieille baraque pas loin de la ruine, un petit côté "anti-bibliothèque rose" pour le côté atemporel et presque irréel d'un monde où tout semble parfait, presque artificiel, dans une photo sépia surannée, alors qu'à côté, le vécu des enfants Marrowbone tient du tragique le plus total et le plus cruel...
Parce que Le Secret des Marrowbone, au-delà de l'aspect fantastique et horrifique, c'est en toile de fond un film sur les enfants maltraités et abusés, et le sujet est abusé sans pathos, à demi mots, on comprend à la fois par bribe et les bribes que l'on comprend suffisent à faire monter les larmes aux yeux... (difficile d'en dire plus).

Les jeunes acteurs (Anya Taylor-Joy notamment, qui commence à avoir une jolie carrière bien méritée) sont tous parfaits, justes et touchants.

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Etty Hillesum, Une vie bouleversée

Me concernant, sans surprise, je trépigne et attends avec impatience le prochain Dolan: The Death and Life of John F. Donovan.

Je commence à trouver le temps long, sa date de sortie ayant été décalée à plusieurs reprises. On a en plus appris dernièrement que Dolan avait eu "l'audace" de couper Jessica Chastain au montage. Personnellement, je trouve ce choix très courageux et ça me met au contraire en confiance. C'est à mon goût la preuve que Dolan n'est pas prêt à tous les compromis pour être en tête du box office... Mais alors... Il faut voir ce qu'il s'est pris dans la tête sur les réseaux sociaux à cause de cette décision... Heuresuement, il a du tempérament et du répondant, le Xavier: il a aligné quelques internautes au passage et j'avoue que j'ai trouvé ça assez jouissif.

Je pense quand même que le film ne devrait plus tarder puisqu'il a déjà annoncé le suivant. Peut-être le découvrira-t-on à Cannes? C'est en tout cas mon souhait.

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Titulaire d'un doctorat en fantomologie à Paranormal Sup

AYÈ ! J'ai vu La Forme de l'Eau !

*ronronnement sonore et prolongé*

WOW. Super film. Digne de ma première sortie au ciné depuis au moins dix ans...

Je plussoie tout ce que vous avez dit P. 25... et non, je ne trouve pas que Michael Shannon cabotine. Ou alors, il cabotine à mort pour camper un psychopathe crédible ! J'aime beaucoup Michael Stuhlbarg (son rôle dans Men In Black 3 m'avait enchantée). L'ambiance sombre et sale et triste, la beauté de la créature (jouée par Doug Jones, http://www.imdb.com/name/nm0427964/?ref_=nmbio_bio_nm, c'est-y pas une belle créature ? ), les décors originaux, les références au cinéma d'antan, le leitmotiv de l'eau, l'aspect 'chanson douce' plutôt que scènes d'action tatapoum, la douceur du regard de Sally Hawkins, les acteurs excellents, l'humour, ... enfin bref, miam miam !

Particulièrement aimé la fin... Je ne m'attendais pas

c'est super bien amené et trouvé !
Il vous sera beaucoup pardonné pour ceci, Hollywood !

Il s'agit d'un commando d'au moins dix hommes surentraînés... rrh rrh rrh

Hostiles



Ce n'est pas juste un western parmi d'autre... c'est surtout du grand cinéma. Ample, sublime formellement, profond et viscéral. Qui respecte un certain classicisme pour mieux servir le propos...
La scène d'ouverture est une vraie claque émotionnelle, et pourtant, le film la dépasse, dépasse la dichotomie de base du western les Cow-boys contre les Indiens et vient mettre tout le monde dans la même nasse finalement : tout homme porte la violence en lui, le meurtre fait presque partie intégrante de lui-même, et la guerre n'est que l'expression de cette violence, les camps, au fond, sont sans importance et ne sont qu'une question de circonstances... Mais si le film s'arrêtait là, il laisserait sa tâche inachevée : parce qu'il parle aussi d'espoir, de rédemption et de pardon...
Bref, il embrasse tout ce qui fait l'homme, dans une nature sauvage à la fois magnifique et sans merci, entre scènes contemplatives, presque philosophiques et des scènes de combats qui frappent comme la foudre...

Après Les Brasiers de la Colère (un super film aussi), Scott Cooper retrouve le polymorphe Christian Bale, charismatique, tout en tension.. face à la lui, Rosamund Pike est à la fois majestueuse et brisée... peut-être son meilleur rôle (avec Gone Girl, forcément). Elle est impériale.
Du grand cinéma, vous dis-je...

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Etty Hillesum, Une vie bouleversée