The crimes of West Memphis

Un film qui plaira sans doute à Chimère, puisqu'il parle de meurtres crapuleux, d'enquête de police bâclée et biaisée, et de meurtrier-qu'on-saura-jamais-qui-c'est.
Points positifs du film : il parle de meurtres crapuleux, d'enquête de police bâclée et biaisée, et de meurtrier-qu'on-saura-jamais-qui-c'est.
Points négatifs : une réalisation superficielle et éthérée, passant trop vite sur les événements et les protagonistes, au point qu'on finit par perdre le film de l'intrigue.
Conclusion : un film pas mal, mais dispensable : un documentaire eût sans doute mieux servi le propos.

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« C'est une paralysie du sommeil. Ou bien un orbe. » (vieille sagesse zététique).

https://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Trois_Crimes_de_West_Memphis

... et bien d'après sa page Wiki, il existe justement un documentaire sur l'affaire, en 3 parties. (affaire qui me rappelle vaguement quelque chose, mais c'est loin... du coup, ça me donne envie de me pencher dessus aussi).




Le réal est le canadien Atom Egoyan... ceci explique peut-être cela (il est pas mal arty dans ses choix de réalisation, c'est justement pas son but de faire un documentaire - surtout s'il en existe déjà). J'avais vu Captives, et j'avais bien aimé ce film, même s'il est très déconstruit (l'intrigue se reconstruit au fur et à mesure, en mode flash back/flash foward, mais faut pas manquer deux minutes sinon on est paumé... ). Du coup, bah merci parce que si je le croise quelque part, je m'en rappellerai...

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Même si on ne nous laisse qu'une ruelle exiguë à arpenter, au-dessus d'elle il y aura toujours le ciel tout entier.
Etty Hillesum, Une vie bouleversée

Ah ça me rassure !... Donc c'est le film qui était confus, et pas moi qui était trop bête. Merci Chimère

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« C'est une paralysie du sommeil. Ou bien un orbe. » (vieille sagesse zététique).

Lego Movie 2 :
En soi, c'est un film plutôt sympathique, mais la fraîcheur du premier opus n'y est plus. Le film accentue ce qui a fait le succès du premier épisode, jusqu'à écœurement : double lecture entre le monde Lego et le monde réel, références aux mèmes actuels, second degré permanent, autoréférence... De plus, l'histoire, plus tirée par les cheveux et moins linéaires que dans le film précédent, avance par à-coups, avec quelques moments assez gênants... Restent de belles images et quelques moments très sympathiques.

Iron Sky, the coming race :
Même constat que pour le Lego-film, la suite n'est pas à la hauteur du premier épisode. Le film hésite entre la grosse parodie, le dixième degré absurde et se prendre vraiment au sérieux, et la balance des trois est loin d'être aussi bien trouvée que dans le premier opus. Il n'en demeure pas moins que j'ai trouvé ce film très sympathique, bien mené, et qu'il constitue un véritable fond de référence de toutes les théories complotistes du moment (sauf la Terre plate, fondamentalement incompatible avec le postulat de base).

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« C'est une paralysie du sommeil. Ou bien un orbe. » (vieille sagesse zététique).

Le Roi Lion

Visuellement, c'est épatant... les animaux sont non seulement réalistes, mais aussi vivants. Contrairement à certaines critiques, j'ai pas senti le manque d'émotion, déjà parce que moi dès que la chanson "L'Histoire de la Vie" démarre, je pleure à chaque fois (je ne sais pas pourquoi, c'est pas le moment le plus triste du film, mais la musique, les animaux tous ensemble tout ça, et pouf... ), et ensuite j'ai été prise par l'histoire (qui n'a, de mémoire, pas changé d'une virgule), le visuel, les animaux partout (pas d'humains pour gâcher le tableau, ça fait du bien des fois... ).
Bref, ça le fait...

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Même si on ne nous laisse qu'une ruelle exiguë à arpenter, au-dessus d'elle il y aura toujours le ciel tout entier.
Etty Hillesum, Une vie bouleversée

Annabelle 3 - La Maison du Mal

Bon, on va pas se mentir, c'est pas le film d'horreur du siècle (et j'avoue que j'avais envie de film d'horreur et surtout de clim'... ), mais ça se laisse gentiment regarder.
Quelques bons passages toutefois, l'accent mis sur des personnages d'adolescentes et surtout sur Judy, la fille des Warren, qui prend un peu d'épaisseur et se révèle intéressante pour la suite de l'univers Conjuring...
Pour le reste, pas un scénario d'une originalité folle mais qui fait le job. Honnête donc, même si j'avais préféré le 2 (notamment pour le côté "en costume" et le décor plus original).
Bon, si j'ai sursauté une fois c'est le grand bout, ça fait pas super peur. (et je pige pas parce que la fille derrière moi, avec son mec, elle était là "oh là, j'ai des frissons partout"... Ou alors, y'avais un sous-texte à cette histoire de frissons... ).

En Belgique, il est interdit aux moins de 16 ans, franchement je comprends pas là...


Bref... vivement Midsommar, et pis c'est tout !






Ah pis autre anecdote drôle... devant moi, j'avais Dumb et Dumber (sans la coiffure)... Pendant 5 minutes, discussion au sommet à propos d'une histoire de places de cinéma, qu'ils pouvaient acheter par 10 pour 40 €. Mais voyez-vous, y'en avais qui voulait aller dans un autre cinéma... donc, l'autre propose d'acheter 5 places. Parce que 5 et 5 ça fait... attends ? Je sais pu ?... Oui parce que 5 et 5 ça fait... et du coup, 5 places ça fait attend ? Oh là là... j'm'embrouille...
Tout ça pendant 5 minutes, au moins, pour NE PAS arriver à la conclusion que 5 et 5 ça fait 10, et que si t'as 10 places à 40 €, bah... pour 20 €, t'en a 5. Ou pas. ça dépend dans quel univers, je suppose...

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Etty Hillesum, Une vie bouleversée

Midsommar



Que dire ? Par quoi commencer sinon que ce film est une claque cinématographique...
En vrai, il est classé dans les "films d'horreur" (alors ok, y'a une scène gore qui fait vraiment pas semblant, pour le reste, les amateurs de rivières d'hectolitres de sang en seront pour leurs frais), mais il est tellement plus que ça.
C'est un trip, ou plutôt un rituel sublime, malsain, hallucinatoire, mystique, viscéral, féerique, cathartique... Ari Aster réussi le tour de force de mêler la noirceur la plus profonde et la plus glauque à la lumière et à la beauté. Certains plans sont vraiment d'une beauté à couper le souffle. Comme l'angoisse qui nous étreint aussi... Il vous berce gentiment, vous lâche de 10 mètres de haut, et puis vous console, pour vous gifler la seconde d'après.
Comme les personnages, on est plongé dans dans un maelstrom de couleurs, de chants, de danses auxquels ont ne pigent pas grand-chose, mais contre lequel on ne peut rien... On voit arriver les catastrophes, et en même temps, on est comme un lapin pris dans des phares...



Au-delà de ça, c'est une histoire de libération... un background totalement féministe aussi (je peux pas vous en dire plus, mais Aster prend le total contre-pied des films "à victimes sacrificielles"), et qui m'a fait furieusement à la psychomagie de Jodorowsky... à l'image de Dani, son héroïne (Florence Plug, à la fois nature et naïve, tête à claques et totalement impériale), on suit un chemin expiatoire sur orbite, dont on ressort à la fois ébahis et totalement rincé.

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Etty Hillesum, Une vie bouleversée

Hellboy (2019) : Un film un peu bébête mais sympathique. Si l'intrigue est très basique (une prophétie dit que Hellboy se mariera avec une sorcière méchante et provoquera la fin du monde), ce film se laisse néanmoins très bien regarder, sans jamais avoir besoin de réfléchir, juste en admirant l'inventivité de la SFX et la beauté des costumes et des décors. Un film sans malice, en quelque sorte. Regardé, apprécié, oublié.

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Once upon a time... in Hollywood

Hommage à un âge d'or du cinéma révolu, où le technicolor sert de déguisement à la mélancolie, le dernier opus de Tarantino est très différent de ses précédents films... comme c'est peut-être le dernier ou l'avant-dernier, on ne peut s'empêcher d'y voir une forme de nostalgie... comme un apaisement après ses explosifs précédents opus. Mais un apaisement comme un vague à l'âme devant un beau coucher de soleil californien...

Personnellement, j'ai été ravie de ce virage : les 2 personnages principaux, deux perdants magnifiques, sont hyper attachants, le back-ground cinématographico-historique très intéressant et ce qu'en fait Tarantino est à la fois délicieux et très fun (sans compter que Margot Robbie, qui interprète Sharon Tate, est comme une apparition, un petit personnage tout de douceur et de légèreté, on ne pouvait pas rendre meilleur hommage à l'actrice)... la scène finale, qui arrive comme un feu d'artifice (enfin, un peu violent le feu d'artifice... ) est absolument géniale.
La BO, comme d'hab est totalement parfaite.

Et le chien est trop bien. ça compte aussi.

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Etty Hillesum, Une vie bouleversée

Bon... je me réponds à moi-même ici...

Roubaix, une lumière

Louis, frais émoulu lieutenant de police, débarque au commissariat central de Roubaix... Là, il fait la connaissance du charismatique commissaire Daoud (Rochdy Zem, toujours impeccable), qui veille sur la ville et ses habitants...
Entre petites frappes, adolescente en fuite, violeur de métro et meurtres sordides, Louis, lui qui aurait pu être séminariste, apprend le dur métier de flic...

Film noir dans la plus pure tradition du polar social à la française, le dernier Desplechin ne verse jamais dans le glauque, le voyeurisme, ou le morbide, mais rayonne au contraire d'une vraie humanité. Avec un plus stylistique : on avait rarement rendu le noir aussi beau, aussi brillant, aussi chaleureux...



Scary Stories

1968, Nixon s'apprête à être réélu, et les troupes américaines partent pour le Viet-Nam... Dans une petite ville de Pennsylvanie, Stella et ses copains August et Chuck s'apprêtent joyeusement à fêter Halloween... Fuyant la fureur de Tommy, la petite frappe du Lycée, les 3 ados font la connaissance de Ramon, un étranger de passage en ville...

Calibré par son scénariste, Guillermo Del Toro himself (filmé par André Øvredal, un réal norvégien qui a connu un succès d'estime certain avec Trolls), de "film d'horreur pour enfants", Scary Stories est la bonne surprise du genre...
Ce petit conte horrifique, parfois cruel, parfois drôle, parfois émouvant (comme les contes, et comme la vie) est un joli hommage à l'univers du film d'horreur, et des histoires d'épouvantes en général, un peu de King, de Contes de la Crypte, de Chair de Poules, un peu de Goonies aussi... On retrouve les thèmes chers à Del Toro notamment l'enfance blessée par la disparition d'un parent, et comment l'imaginaire peut être un exutoire à la peine.
L'histoire est bien construite, et permet une lecture à plusieurs niveau... La toile de fond, la guerre du Viet-Nam, n'est évidemment par fortuite. Là où les enfants s'inventent et fuient des Croque-mitaines, les adultes, eux, font la guerre et des morts pour de vrai...
Et...

Bref, j'ai trouvé que c'était très réussi... pas de trash et de gore inutile pour dire qu'on fait un film d'horreur, mais simplement une bonne histoire et un scénario juste, une ambiance juste, des monstres qui font peur (mais pas trop), des héros attachants, un peu de morale et de réflexion... (j'avoue que je trouve les critiques un peu sévères sur AlloCiné, parce que personnellement, j'ai passé un très bon moment).

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Etty Hillesum, Une vie bouleversée