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En Australie, même les cimetières sont "verts"
Mis à jour le 29.09.10
Les habitants de Sydney (Australie) préoccupés par l'état de la planète peuvent se rassurer. Désormais, même après leur mort, ils pourront faire en sorte de ne pas polluer. Un parc pour "enterrement naturel" vient en effet d'être aménagé pour les citadins - les Sydneysiders - qui ont passé leur vie à s'inquiéter de leur empreinte écologique. A Kemps Creek, une petite ville de banlieue à l'ouest de Sydney, le cimetière catholique propose depuis l'été 2010 à tous ceux qui préparent leurs funérailles d'être enterrés sans pierre tombale ni plaque commémorative, selon un processus qui respecte l'environnement.
Il ne s'agit pas du premier cimetière environnemental d'Australie, mais Kemps Creek semble avoir poussé le concept le plus loin. Désormais, dans un espace du cimetière, dans des concessions valables seulement pour dix ans, les défunts sont mis en terre habillés de vêtements biodégradables. La préparation du corps se fait sans produits désinfectants ou chimiques. Quant au cercueil, il doit être en pin ou en osier non traité.
GPS
Surtout, en l'absence de toute pierre tombale, un système de navigation GPS a été mis en place. Un émetteur est positionné dans le cercueil : pour retrouver l'endroit où leurs proches ont été enterrés, les familles peuvent donc soit se connecter sur leur GPS, soit plus traditionnellement se repérer grâce à un plan à l'entrée du cimetière.
Le carré environnemental pourrait accueillir 320 personnes, avec des cercueils placés à un mètre les uns des autres.
Depuis l'ouverture de ce cimetière "vert", trois corps y reposent déjà. "Il s'agit plutôt de personnes qui ont eu, durant toute leur vie, un intérêt fort pour l'environnement, et qui ont passé leur vie à faire attention à ne pas abîmer la planète. Elles n'appartiennent pas forcément à la jeune génération. Nous avons une défunte de 92 ans", explique Michael McMahon, le directeur des cimetières catholiques de Sydney. Cinq autres "Sydneysiders" ont déjà acheté une concession, et le carré d'une centaine de mètres carrés pourrait s'étendre. "Avec le GPS, les familles pourront même trouver les cercueils sur Google Earth", ajoute M. McMahon.
En Australie, ce type de site pourrait se développer. La durée plus courte des concessions aide d'abord à résoudre la question du manque de places dans les cimetières. L'inquiétude des Australiens vis-à-vis du changement climatique sur leur continent, le plus sec de la planète, pèse également. En Australie méridionale, le cimetière de Centennial Park achète déjà des crédits carbone pour compenser son impact environnemental. Pour autant, dans un pays où l'extraction de charbon continue de représenter l'une des industries les plus importantes, il en faudra certainement davantage pour réduire durablement l'empreinte écologique des habitants.
http://www.lemonde.fr/planete/article/2010/09/29/en-australie-meme-les-cimetieres-sont-verts_1417598_3244.html#xtor=AL-32280184Autant je comprends le principe écologique dans le fait de ne pas traiter les corps avec des produits chimiques... autant il va falloir qu'on m'explique en quoi une pierre est plus polluante qu'un GPS ( parce que même en prenant en compte la fabrication, la taille de la pierre et le traitement... je ne suis pas sûre qu'un appareil bourré d'électronique fasse mieux qu'une pierre, même polie et sculptée... ) ?
