Les chiens sont comme les humains : ils ont chacun leur caractère propre, et les grands traits de celle-ci se fixent dès leur petite enfance, d'où l'importance d'une sociabilisation équilibrée chez le chiot, c'est autant de carences et de troubles du comportement que l'on aura pas à "rattraper" plus tard.
Après, même si les chiens calquent généralement leurs habitudes sur celles de leurs maîtres, ils n'en gardent pas moins leur personnalité propre d'être "unique", et nous surprennent tous les jours ( enfin, comme tous les animaux pour peu que l'on s'y intéresse, d'ailleurs )...
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La psychologie du chien: travaux récents
L’intelligence est la capacité de tirer profit des expériences passées, afin de s’adapter à une nouvelle situation.
Beaucoup de nos contemporains se posent encore la question: les animaux (dont le chien) sont-ils «intelligents»? Pourtant, on entend couramment les scientifiques parler de «l’intelligence» des robots!
Un article a récemment paru dans «Cerveau et Psychologie», sur «La Psychologie du Chien». L’auteur, Klaus Wilheim, biologiste et journaliste scientifique, se base sur des travaux en psychologie canine par des spécialistes hongrois, suédois, allemands et américains, pour remettre en question l’idée des comportementalistes que le comportement canin n’est que du conditionnement et non de l’intelligence. Selon de récentes découvertes, on sait que les loups furent domestiqués il y a environ 15000 ans, par les ancêtres des Chinois. On a étudié le patrimoine génétique (fragment d’ADN mitochondrial) d’un certain nombre de chiens et de loups. Tous les changements de cet ADN sont dus à des mutations aléatoires. D’après ces études, l’ensemble de la population canine serait issu d’au moins cinq louves, et 95% de tous nos chiens seraient issus de trois lignées. Les hommes préhistoriques en Chine capturèrent donc des loups et ne gardèrent de leurs descendants que les jeunes pouvant facilement interagir avec eux, les plus intelligents. Ainsi, les chiens auraient de nombreuses qualités intellectuelles et autres, que le loup n’a pas, n’en déplaise aux écologistes!
Vilmos Csanyi, spécialiste en psychologie canine de l’Université de Budapest estime que chaque animal a un comportement intelligent dans son environnement naturel, qui lui est propre. Or, l’habitat naturel du chien est celui de l’homme, et non plus celui des loups. Ainsi, le comportement du chien révèle des particularités cognitives que seule la cohabitation avec l’homme, depuis des millénaires, est en mesure d’expliquer.
Le chien manifeste ses capacités quand il peut «dialoguer» avec son maître. Le chien regarde l’homme dans les yeux quand il veut communiquer avec lui, les loups pratiquement jamais, même quand ils ont été élevés par l’être humain depuis plusieurs générations. Il en est de même pour les gestes plutôt complexes que le chien comprend aisément, mais pas le loup. Même les chimpanzés et les gorilles, nos proches parents, ne réussissent aucune des épreuves passées avec succès par le chien (interprétation de signes oculaires ou gestuels). Le chien a profité d’un processus de domestication durant des millénaires, qui ne saurait jamais se reproduire en aussi peu de temps avec le loup.
Le chien a bénéficié d’une relation «parent-enfant» avec l’homme. Il réussit les tests «Strange Situation Tests» que l’on utilise pour mesurer la force du lien unissant le bébé à sa mère: on place la mère et le bébé dans un environnement qui leur est inconnu; puisqu’il est avec sa mère, le bébé ne manifestera pas d’inquiétude. Si la mère le laisse seul, l’enfant va crier; pour le chien, c’est la même chose: quand son maître le laisse, il va aboyer et gratter à la porte.
Avant de faire passer le test «Strange Situation» au chien, on a cru qu’il ne réussirait pas à résoudre les problèmes aussi bien que le loup et qu’il aurait, en quelque sorte, régressé suite à la domestication. Il n’en est rien et le test mentionné ci-dessus l’explique. Com-me le dit Lorenz, le chien a généralement des résultats médiocres durant les tests de laboratoire, car son maître n’est pas présent. Dès que son humain est là pour l’encourager, son score remonte en flèche! Les Hongrois ont également découvert que plus le chien est proche de son maître, plus il est maladroit – il comprend le problème, mais attend que le maître le résolve à sa place! Si le propriétaire encourage le chien, il réussit le test sans aucune difficulté. Le chien, à l’encontre de ce que les comportementalistes pensent, peut se représenter un objet en son absence; en d’autres mots, il est capable d’abstraction. On sait aussi que le chien apprend beaucoup en observant son maître. Ainsi, plus on lit les résultats de tous ces tests, plus on réalise que le chien n’est pas un loup depuis longtemps!