DragoMath a écrit:
A chaque langue correspond une 'fourchette' de fréquences sonores.
C'est vrai. Mais plutôt qu'une fourchette au sens strict (par exemple de 30 Hz à 15 000 Hz), il faut plutôt voir cela comme des plages discontinues de fréquences qui seront plus ou moins sollicitées selon la phonologie de la langue, et donc que l'oreille du locuteur natif va être plus ou moins entraînée à repérer.
C'est ce qui explique par exemple qu'un français ait beaucoup de mal à entendre les 4 tons du mandarins. Mais c'est ce qui explique aussi que les anglophones aient du mal à faire la différence entre les sons [u] (
/y/ en IPA) et [ou] (
/u/) du français (essayez de leur faire dire « une russe rousse » : ils ont l'impression de répéter deux fois le même mot).
DragoMath a écrit:
Apparemment, le français est l'une des langues dont la 'fourchette' est la plus réduite,
C'est ce qu'on dit, tandis que le russe a la réputation d'être la langue mobilisant le plus lare palette de fréquences, mais je ne saurais pas dire c'est scientifiquement avéré ou non.
DragoMath a écrit:
ce qui pourrait expliquer pourquoi tant de Français sont des quiches en matière d'apprentissage des langues étrangères.
Je pense très franchement que les facteurs sociologiques sont prépondérants pour expliquer ce phénomène. Les langues norroises ne sont pas singulièrement plus riches en phonèmes que le français, pourtant on connaît le talent des Scandinaves pour s'exprimer en anglais.
Et d'ailleurs, c'est en train de changer radicalement avec la nouvelle génération de Français : les moins de 40 ans qui ont fait des études supérieures ont en général une maîtrise à peu près correcte d'au moins une autre langue étrangère.