J'en reviens à DragoMath et aux théories linguistiques de sa sœur : j'avais en effet aussi entendu dire que les langues s'étendaient sur diverses fourchettes fréquentielles, des langues les plus plates et monocordes (l'anglais américain) aux plus mélodieuses (le russe, le basque). Il allait sans dire que plus la différence était importante entre la langue maternelle et la langue à apprendre, et plus il était difficile d'avoir un accent correct. Cela dit, je pense que d'autres facteurs jouent également un rôle important, dont — non des moindres — l'inventaire phonologique de la langue à apprendre ; et, dans le cas qui nous occupe, l'inventaire phonologique du français et de l'anglais ne se recoupent que très imparfaitement.
DragoMath a écrit:
Le Français (la langue et ses locuteurs) a longtemps été arrogant vis-à-vis des langues étrangères : par exemple, je me suis toujours demandé pourquoi diantre on appelle London 'Londres' et Roma 'Rome' ??? Plus, les voyages à l'étranger sont beaucoup plus faciles maintenant, si bien que les échanges sont plus nombreux et approfondis.
Je dois avouer que je ne vois pas où est le problème... de la même manière que les mots fréquemment employés évoluent, les noms propres s'adaptent à la phonologie de chaque langue... Il est beaucoup plus simple pour tout le monde d'employer un nom francisé et facilement compréhensible que de se risquer à prononcer les toponymes à la mode locale.
Car enfin, comment devrait-on le faire ? Lire le nom étranger comme s'il s'agissait d'un nom français ? ("Je vais à Lizbôa"). Le lire avec le bon accent, au risque de ne pas être compris ? ("Je vais à Lijboueuh"). Personnellement, je n'ai jamais rien trouvé de plus ridicule que lorsque des gen,s qui prétendent utiliser le nom "local" de telle ou telle ville, le prononcent de la plus franchouillarde des façons possibles.
Sans compter que les Italiens vont à
Parigi, et que si les Anglais disent bien
Paris, ils ne se privent pas d'évoquer
Athens,
Venice ou
Moscow...
Édit : je modère néanmoins mes propos, qui n'incluent pas les villes que l'on renomme au cours d'une entreprise coloniale, par exemple. Je ne cautionne pas le fait d'aller à Stanleyville !...