Un autre jeu d'horreur que j'ai eu l'occasion de tester ce week-end et que j'ai beaucoup aimé !

Le joueur incarne un peintre schizophrène de l'époque victorienne, qui essaye de terminer le chef d'oeuvre qui couronnera sa carrière. Alors qu'il erre dans son manoir vide à la recherche des ingrédients qui lui permettront d'achever sa toile, le peintre est victime d'hallucinations qui révèlent les lourds secrets de son passé...



Lorsque j'étais ado, je me souviens avoir joué à des jeux vidéos où l'on visitait des copies virtuelles de musées célèbres, dans lesquels des peintures s'animaient. Layers of Fear, c'est un peu ça... mais dans le domaine de l'horreur. Pour faire une comparaison, c'est un peu comme si vous visitiez le Louvre, de nuit, après avoir ingéré un bonne dose de LSD.

Tout à fait normal au début du jeu, le manoir va se dégrader au fur et à mesure que l'on progresse dans l'histoire, tandis que le peintre s'enfonce dans la folie : les tableaux accrochés au mur prennent vie, les pièces changent de place ou se mettent à défier les lois de la physique (ce qui rend la maison, déjà très grande à la base, encore plus labyrinthique), et les fantômes de son passé reviennent hanter l'artiste.

Le level design et l'ambiance sont ciselés dans l'or massif (je n'ai pas peur de dire qu'ils surpassent d'autres très bons jeux dont j'ai parlé ici, comme SOMA ou Alien : Isolation) avec un très grand soin accordé au moindre détail. On passe limite autant de temps à explorer les pièces juste pour le plaisir de découvrir de nouveaux éléments horrifiques, que pour faire avancer le jeu.

Layers of Fear n'est pas exempt de défaut, cela dit : le déroulement est extrêmement linéaire (ce qui est rendu particulièrement manifeste par le fait que le joueur évolue de pièce en pièce au sein du manoir, avec quasiment pas de possibilité de sortir du script prévu), l'histoire est assez convenue, certains scare jumps sont tout à fait gratuits et prévisibles (bien qu'efficaces !)...

Mais ces défauts sont laaaargement compensés par les qualités du jeu. Si vous êtes fans de jeux d'horreur, il s'agit d'un must see.

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Close the world, open the next

Je sais que je vais amèrement le regretter, mais tu le vends par trop bien pour que je puisse résister à la tentation. Je vais essayer d'y jouer.

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« C'est une paralysie du sommeil. Ou bien un orbe. » (vieille sagesse zététique).

Ce jeu est génial ! Les décors de certaines pièces donnent parfois le tournis. Je suis une trouillarde de l'extrême et pourtant je l'ai adoré et j'ai vu et revu des let's play de certains joueurs tellement je le trouve beau.


Je sais qu'il y a une suite a ce jeu qui reprend les mêmes mécaniques et qui suit l'histoire de la fille du peintre qui revient sur les lieux pour essayer de comprendre son père.

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Ce n'est pas parce que les éoliennes tournent qu'il y a du vent.
C'est parce qu'il y a du vent que les éoliennes tournent.

Content de voir qu'il y a d'autres gens qui y ont joué et l'ont apprécié !

Parmi les passages du jeu que j'ai bien aimé :



Layers of Fear : Inheritance. J'y ai joué (aussi). Il est très bien, mais quand même un cran en dessous du premier : l'histoire est plus décousue, il y a moins de moments marquants (peut-être parce que le jeu dure moitié moins longtemps)...
Cela dit, vu que tu as aimé le premier Layers of Fear, je ne peux que te conseiller d'y jeter un oeil, ça devrait te plaire.

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Close the world, open the next

Merci du tuyau pour ce jeu. J'attendais une bonne réduc pour en faire l'acquisition, c'est désormais chose faite. Je vous dirai ce que j'en ai pensé quand je l'aurai terminé.

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Titulaire d'un doctorat en fantomologie à Paranormal Sup

J'ai eu l'occasion de tester Layers of Fear 2, qui est sorti tout récemment.

Le jeu présente le même type de gameplay, de jouabilité et d'intrigue que le premier opus. On y suit un acteur qui se réveille seul sur un immense paquebot transformé en lieu de tournage pour son prochain film. Dirigé par la voix-off du réalisateur, démiurge aux commandes de cet univers, l'acteur se perd dans les dédales du navire tandis que passé et présent se mélangent et que son identité se confond avec les précédents rôles qu'il a incarné...


https://www.youtube.com/watch?v=GZvl_4Lmrng

On le sait, les suites ont souvent tendance à décevoir et à ne pas tenir la comparaison par rapport aux œuvres initiales.
Alors : Layers of Fear 2 est-il bien ? Oui, très clairement. Je le classerai quelque part entre le premier LoF et Observer (autre jeu du studio BlooberTeam, qui lui m'avait beaucoup moins convaincu).

LoF 2 ne bénéficie pas du même effet de surprise que le premier, mais il a de vrais qualités : les graphismes sont excellents, la bande-son et le doublage aux petits oignons (ils sont peut-être même meilleurs que pour le premier LoF qui était un peu faible de ce point de vue). La direction artistique est au top : le jeu regorge de nouvelles trouvailles visuelles, le level design repose moins sur la désorientation spatiale (les pièces qui changent quand on a le dos tourné, les couloirs qui s'étirent indéfiniment, etc) mais mets en scène des environnements plus diversifiés que dans le précédent jeu (ce qui est paradoxal, vu que toute l'histoire se passe sur un bateau...).
Le gameplay emprunte des éléments à Observer, avec comme pour ce derniers des petits puzzles et énigmes à résoudre, des scènes de « course-poursuite » par des monstres (pouvant entraîner un game over si on n'est pas assez adroit) ainsi que des passages complètement surréalistes... mais tout cela reste heureusement bien fait et beaucoup plus lisible que dans Observer (qui était parfois franchement incompréhensible, je ne compte plus le nombre de fois où je n'y voyais plus rien et/ou n'avais pas la moindre idée du bordel qui se passait).
L'histoire est cependant assez cryptique, et il faudra explorer en long et en large les niveaux pour arriver à comprendre le passé de l'acteur (puisque c'est grosso-modo de cela qu'il s'agit : exorciser les démons de son passé).

Je garde malgré tout une petite préférence pour le premier opus. Et je pense que cela tient essentiellement au thème abordé, qui touche davantage ma fibre personnelle : dans le premier jeu, on incarne un peintre qui se promène dans son manoir, et dont les tableaux et œuvres d'art prennent vie. Or, un jeu vidéo qui arrive à placer dans son décors des tableaux de Goya comme Saturne dévorant son fils ou le Sabat des Sorcières, ou l'énigmatique portrait de la fille de Petrus Gonsalvus gagne tout de suite en mystère, en profondeur... bref, en charisme.
Pour Layers of Fear 2, les concepteurs n'ont pas pu s'appuyer sur les grands noms de la peinture ; du coup ils se sont rattrapés en multipliant les clins d'oeils cinématographiques (j'ai reconnu des allusions à Shining, Nosferatu et aux films de Méliès, mais je suis sûr qu'il y en a de nombreux autres) et en s'appuyant sur un symbolisme beaucoup plus marqué, notamment par l'usage omniprésent des mannequins articulés (qui servent à représenter les tourments physiques ou mentaux des personnages). C'est très malin, mais j'avoue être moins réceptif.

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Close the world, open the next