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MessagePublié: 08 Août 2018, 14:16 
Objecteuse d'états modifiés de conscience
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Mais à partir du moment où un bien a été acquis parfaitement légalement, avec un argent lui même venant de revenus légaux... ben qu'au final que l'argent soit "utilement" dépensé ou pas de mon petit point de vue, au fond ça n'est pas mon problème. ça ne regarde personne... De la même manière que ce que je m'achète avec mon salaire légalement gagné ne regarde personne ici...

Je comprends l'argument et les craintes qu'il suscite pour toi mais ne partage pas ton point de vue. Pour moi, on ne peut pas comparer ce que tu fais de tes revenus (et je suis parfaitement d'accord avec toi: ça ne regarde personne) avec ce que nos gouvernants font des leurs. Tu n'es pas une personnalité publique. Mais si c'était le cas, pour moi, de facto, tu aurais un devoir d'exemplarité car il en irait de ta crédibilité.

Comme tu le soulignes justement, Hulot n'est pas dans l'illégalité et ne sera donc pas ennuyé judiciairement pour cette possession de 9 véhicules. C'est tant mieux, car ce n'est pas ce que je souhaite non plus. En revanche, que l'on ne puisse s'empêcher de noter l'écart entre ses discours et ses pratiques me semble démocratiquement sain et intéressant. Imagine par exemple, et pour rire un peu: toi qui passes louablement ton temps à défendre la cause animale. Imagine que tu te présentes demain sur une liste et que j'aie envie de voter pour toi. Eh bien si j'apprenais soudainement que tu tues des chatons dans ton garage, je suis désolée de te le dire, mais je n'accorderais plus aucun crédit à ton engagement. (Encore une fois, ça ne veut pas dire que je me mettrais pour autant à tuer des chatons à mon tour ou à encourager les gens à le faire. Ca veut juste dire que pour moi, tu serais discréditée politiquement sur cette question et que j'irais frapper (et voter) à une autre porte pour mieux me faire représenter. En un mot, cela permet à chacun de situer son interlocuteur sur l'échiquier de la politique et de la sincérité et je ne trouve pas ça vain. Ca me semble même très important pour la sauvegarde de notre "démocratie" (fort critiquable au demeurant, d'où mes guillemets, mais on n'est quand même pas dans une dictature non plus, dieu merci).

Plus globalement, j'avoue ne pas supporter le cynisme de nos gouvernants et toute mesure un peu gratte-poil qui peut générer un contre-pouvoir a de toute façon tendance à me plaire. :mrgreen:

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Titulaire d'un doctorat en fantomologie à Paranormal Sup


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MessagePublié: 08 Août 2018, 14:45 
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Je comprends ce que tu veux dire, et je suis assez d'accord sur le principe d'exemplarité. Au moins jusqu'à un certain point.

Par contre, là, ce qui me gêne c'est que finalement, cette histoire de véhicules a été relayée et jugée via les réseaux sociaux. Or, à part savoir qu'il a 9 véhicules à son nom... on ne sait rien de plus (enfin, peut-être que des médias plus sérieux que Twitter ont relayé des informations plus sérieuses, je ne sais pas). Peut-être qu'il en a qui sont utilisés par sa femme ou ses enfants (je sais pas s'il en a, du reste...), peut-être qu'il peut en avoir l'utilité (mon frère a investi dans un 4X4 dernièrement... ben oui, lui et sa copine vivent au bout d'un chemin de caillasses pas goudronné, dans un endroit où il neige tous les hivers... pareil pour le van. Je ne sais pas ce que c'est comme van, des vans j'en ai toujours eu chez moi vu qu'on a des chevaux. Et je connais des gens qui ont carrément des petits camions aussi etc... Est-ce que l'on sait s'il a des chevaux ? ça ne m'étonnerait qu'à moitié vu que je l'ai souvent vu à cheval pour ses émissions...).

Pour reprendre ton exemple : admettons que sur les réseaux sociaux sortent l'histoire de chatons que j'aurais tués dans mon garage. Et que la toile s'enflamme... d'une part, l'info est peut-être vraie, peut-être déformée aussi. On a pas les tenants et les aboutissants : peut-être que ses chatons étaient très malades et condamnés et que j'ai fait venir mon véto à domicile pour les euthanasiés par exemple... C'est tout de même pas la même histoire, mais il est facile de n'en retenir que le côté sensationnel qui fera les gros titres...

Ce que je veux dire, et ce n'est pas pour défendre Hulot qui m'a beaucoup déçue comme je le disais plus, c'est que les réseaux sociaux et autres parangons de vertus lavant plus blanc que blanc on vite fait de monter en épingle une "petite histoire" qui relève en grande partie de la sphère privée et hop, ça part en flammes dans tous les sens, alors qu'in fine, on la moitié d'une info... :think:
Bref, tout ça pour dire : je pense qu'il y a des choses plus intéressantes à relever et à reprocher à M. Hulot.

Alors oui, je suis d'accord avec toi que nos gouvernants sont cyniques, souvent ou toujours... mais les réseaux sociaux sont aussi le lieu où par définition, les gens parlent avant de réfléchir. Donc bon... :shifty:

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Même si on ne nous laisse qu'une ruelle exiguë à arpenter, au-dessus d'elle il y aura toujours le ciel tout entier.
Etty Hillesum, Une vie bouleversée


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MessagePublié: 08 Août 2018, 15:59 
Lueur dans la nuit
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Bon ben, tant qu'à faire, je mets la suite...

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La fin est proche: Tous zadistes ou tous morts? Trois scénarios de l’effondrement du monde
APOCOLLAPSE NOW (3/4) Dans ce troisième épisode consacré à la collapsologie, on explore trois scénarios de l’effondrement…

La collapsologie est l’étude de l’effondrement de notre civilisation thermo-industrielle.
L’effondrement est « le processus à l’issue duquel les besoins de base ne sont plus fournis à une majorité de la population par des services encadrés par la loi ».
Quel que soit le scénario de l’effondrement, la société devra revoir son mode de vie.
Oui c’est l’été, mais la fête est terminée. Cette année, on a voulu profiter de ce mois de détente pour se pencher sur la collapsologie, l’étude de l’effondrement de notre société thermo-industrielle. Pour ce troisième épisode, on étudie les scénarios de la catastrophe. Ne nous remerciez pas.

« L’effondrement est déjà une réalité », lance Pablo Servigne, coauteur de Comment tout peut s’effondrer(Seuil) et à l’origine du concept de collapsologie. Ce n’est pas un événement homogène qui arriverait en un jour comme on imagine l’apocalypse biblique, il s’étalera sur plusieurs années », précise l’ingénieur agronome et docteur en biologie. Et pour certains, -en Libye, en Syrie…-, il a déjà eu lieu.


Le mot « effondrement » recoupe plein de réalités différentes : un krach boursier peut dégénérer en effondrement économique et politique. « Une catastrophe climatique (ouragan, montée des eaux, sécheresse) qui provoque des migrations est différente d’un effondrement écosystémique (effondrement des populations d’oiseaux et d’insectes). C’est comme si on avait rempli une pièce de gaz, chaque paramètre ramène du gaz dans la pièce et on ne sait pas d’où va venir l’étincelle », explique Pablo Servigne. Pour les collapsologues, la question n’est pas de savoir si l’effondrement va avoir lieu, mais quand il touchera les pays occidentaux. Décroissance forcée, extinction de l’espèce humaine… On a imaginé trois scénarios du collapse.

1. Vivants… mais plongés dans le chaos
Trafic d’esclaves, violence, pillage… Il suffit de regarder du côté de la Libye, un pays déjà effondré, selon Yves Cochet, ancien ministre de l’Environnement et président de l’institut Momentum, pour imaginer à quoi pourrait ressembler l’Europe post-effondrement. Surtout si la crise systémique est immédiate. Une simple rupture des approvisionnements énergétiques en France aurait des conséquences dramatiques. Rappelons que l’or noir assure 95 % des transports et que, sans lui, le système électrique actuel s’effondrerait. En clair, ça voudrait dire : plus de nourriture nulle part, difficulté à trouver de l’eau potable (surtout dans les villes), plus de lumière, plus d’ordinateurs, plus de transports en commun, plus de voitures…

La résilience de Paris, c’est trois jours. « Au bout de trois jours, il n’y a plus rien à manger », explique Alexandre Boisson, cofondateur de SOS Maires, qui pratique le lobbying citoyen auprès des maires. La panique risque d’accentuer la pénurie (rappelez-vous de la crise du beurre en 2017), ça peut aller très vite. Les habitants des très grandes villes mourront de faim s’ils ne s’en échappent pas le plus rapidement possible pour se réfugier dans les campagnes, près d’une source d’eau. « Ce n’est pas une mince affaire de faire cohabiter les gens en temps de paix, alors en temps de pénurie… », insiste-t-il. Dans les grandes agglomérations, les habitants les plus violents auront le plus de chances de s’en sortir, selon lui, car ils dépouilleront ceux qui tentent de s’enfuir. Il n’y a plus qu’à miser sur l’entraide et l’altruisme…

2. Tous zadistes… ou la décroissance forcée
Soit l’effondrement arrivera trop tôt et la France aura du mal à s’en remettre, soit le pays aura eu le temps de devenir résiliente. Quoi qu’il en soit le collapse va nous forcer à faire un virage dans nos modes de vie. Les zadistes ont déjà tracé une voie : une société fondée sur la coopération où chacun participe à l’effort collectif. Un « écosystème » proche de la nature « où toute méthode d’autorité et de violence est proscrite ». Ça, c’est pour la campagne. En ville, les voitures auront disparu, les gens se déplaceront à pied, en vélo ou en charrette. Des ceintures urbaines agricoles approvisionneront les habitants en légumes. « On récupérerait l’eau de pluie quand il pleut pour prendre une douche et avoir un stock d’eau », imagine Clément Montfort, réalisateur du web-doc Next. Dans la France effondrée, les survivalistes, qui se préparent à la violence avec l’idée que tout homme est mauvais, ne resteront pas vivants très longtemps. Pour les collapsologues, la collaboration sera la seule porte de sortie possible.

3. Tous morts… ou l’extinction de l’espèce humaine
Le scénario catastrophe de l’effondrement, c’est l’extinction de l’espèce humaine. Plus le collapse arrivera tard, selon certains, plus il fera des dégâts en raison de l’accroissement des émissions de gaz à effet de serre. Le réchauffement climatique pourrait tout simplement faire disparaître l’homme de la surface de la planète. En 2013, le climatologue James Hansen et son équipe ont « calculé la trajectoire d’un scénario dans lequel nous parviendrions à brûler un tiers des réserves prouvées au rythme actuel, soit en moins d’un siècle, lit-on dans Comment tout peut s’effondrer. Elle nous mènerait à une température moyenne globale de +16°C, c'est-à-dire +30°C aux pôles et +20°C sur les continents (…). A cette température-là, le monde deviendrait inhabitable pour la plupart des êtres vivants ». Mais heureusement, ce scénario ne devrait pas se réaliser. La planète nous aura dit stop bien avant à coups de catastrophes naturelles…


https://www.20minutes.fr/arts-stars/culture/2313871-20180808-fin-proche-tous-zadistes-tous-morts-trois-scenarios-effondrement-monde


Blagues à part, pour l'expérience psycho-sociologique, ça peut être intéressant de lire les commentaires... Bon pas forcément rassurant sur l'espèce humaine, cela dit... :think:

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MessagePublié: 08 Août 2018, 16:50 
Disciple poulpique
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En ce qui concerne les véhicules de Nicolas Hulot, il s'était expliqué à l'époque : https://www.challenges.fr/politique/nic ... eur_520716

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MessagePublié: 09 Août 2018, 15:07 
Lueur dans la nuit
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Je ne m'en souvenais même plus. Preuve que ça m'avait marquée...


Aller, comme j'ai commencé, autant terminé...
Le quatrième et dernier volet...

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La fin est proche: Comment survivre à l'heure de l’effondrement du monde? Mode d'emploi
APOCOLLAPSE NOW (4/4) Comment fait-on sans supermarché, sans station-service et sans carte de crédit quand on a perdu notre lien direct avec la terre ? Suivez notre guide de survie non exhaustif…

La collapsologie est l’étude de l’effondrement de notre civilisation thermo-industrielle.
L’effondrement est « le processus à l’issue duquel les besoins de base ne sont plus fournis à une majorité de la population par des services encadrés par la loi ».
Dans ce quatrième épisode, on vous a concocté un guide de survie, au cas où.
Oui c’est l’été, mais la fête est terminée. Cette année, on a voulu profiter de ce mois de détente pour se pencher sur la collapsologie, l’étude de l’effondrement de notre société thermo-industrielle. Pour ce quatrième et dernier épisode, on vous a concocté un guide de survie en temps d’effondrement. On a choisi le scénario d’une crise globale liée à une pénurie d’énergie, mais d’autres crises -financière, politique, catastrophe naturelle- pourraient mener à un collapse de notre civilisation.

9 août 2030. Les collapsologues avaient vu juste. La société s’effondre -ce n’est pas faute de vous avoir prévenus- et il est trop tard pour faire demi-tour. Plus la peine de vous acharner sur l’interrupteur du salon, la lumière ne s’allumera pas et vous pouvez remplacer les fusibles tant que vous voudrez, ça ne changera rien. Tous les appartements de la rue -et même de la ville- sont dans le même état que le vôtre : en ruine. Jeanine, la voisine du dessous, vous a apporté de l’eau de source (elle fait partie de cette génération qui n’a jamais cessé d’acheter des bouteilles en plastique et, si vous ne vous êtes jamais privé de la critiquer, cette fois, elle vous a sauvé la vie). Depuis que les stations d’épuration sont à l’arrêt, l’eau qui s’écoule du robinet a une couleur marron et impossible d’acheter quoi que ce soit dans les grandes surfaces. Elles ont été vidées.

Comment survivre sans supermarché, sans station-service et sans carte de crédit quand on n’a plus de lien direct avec la terre ? La question se pose. Pour vous aider en cas d’effondrement global, voici notre guide de survie non exhaustif.


Quittez la ville
Si vous voulez rester en vie, il n’y a pas cinquante solutions, quittez les grandes agglomérations le plus rapidement possible. Direction la campagne. « Tous ceux qui seront dans un rayon de 200 kilomètres des villes de plus de 400.000 habitants survivront avec beaucoup de difficultés, explique Alexandre Boisson, cofondateur de SOS Maires, qui pratique le lobbying citoyen. Si on commence à manquer d’énergie [ Total a annoncé un début de pénurie de pétrole pour 2020], les centrales d’épuration d’eau ne fonctionneront plus correctement, les produits de première nécessité ne seront plus acheminés faute de transports. Et comme on sait que la pénurie crée de la panique et de la violence -souvenez-vous des scènes d’émeutes pour les pots de Nutella-, au bout de trois jours, les grandes villes n’auront plus rien à manger. Les habitants les plus violents pilleront les réserves de ceux qui chercheront à s’enfuir. Ce sera le chaos. Prenez votre vélo et ne vous retournez pas (ou votre voiture, s’il vous reste un peu d’essence dans le réservoir).

Dernier petit conseil de sériphile : évitez de suivre l’exemple de June (alias Ofred) dans The Handmaid’s Tale, qui a tenté de fuir bien trop tard. Préparez vos valises aux premiers signes du chaos.

Ne restez pas seul
L’entraide est le mot d’ordre des spécialistes de l’effondrement. « En tant que collapsologue, il est difficile de ne pas s’engager dans des actions d’anticipation (…), se former à la récolte de plantes sauvages comestibles, tout en ayant la conviction que la coopération est la seule porte de sortie possible… », écrivent Pablo Servigne et Raphaël Stevens dans Comment tout peut s’effondrer. Rien à voir avec les survivalistes qui s’enterrent dans des bunkers, s’entraînent au tir à l’arc et imaginent le pire chez l’humain.

Seul, vous n’y arriverez pas. Il faut intégrer un « gang » pour affronter l’adversité et reconstituer un réseau affectif stable. Pourquoi pas une communauté autosuffisante en Bretagne ou dans la Vienne ? Seuls l’altruisme et la coopération vous aideront à survivre. L’association Humanum, le réseau d’entraide entre ruraux et citadins, permet de se faire connaître auprès des campagnes et de trouver un lieu d’hébergement en période de crise majeure. « L’idée est d’aider à la résilience et à l’accueil d’un maximum de personnes », pointe Alexandre Boisson.

Apprenez à travailler la terre
Finis les supermarchés, les produits transformés, la junk food (du coup, les photos Instagram de vos plats, on oublie aussi)… Pour survivre, il va falloir cultiver soi-même, retrouver un lien direct avec la terre. Vous pourriez commencer par faire un tour à la ferme du Bec Hellouin, un exemple de réussite en matière de permaculture. Comprendre : une pratique agricole respectueuse de la nature, non mécanisée, qui place l’humain au cœur de sa philosophie. La permaculture permet d’optimiser le rendement et la production agricoles, en recréant des écosystèmes et des équilibres naturels. Si vous voulez manger autre chose que du sable, vous savez ce qu’il vous reste à faire…

Nota Bene : La notion d’effondrement conserve « la possibilité de penser un avenir qui ne soit pas totalement maîtrisé », écrivent Pablo Servigne et Raphaël Stevens. En temps d’incertitude, il n’y a pas un modèle à appliquer. Seule l’intuition compte. Mettez l’accent sur l’environnement social. Et bonne chance, surtout !

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MessagePublié: 09 Août 2018, 18:16 
Seigneur Canard
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Cette histoire des voitures de Monsieur Hulot mérite d'être relevé, mais au fond, c'est anecdotique. Le vrai problème est ailleurs. En l'occurrence, qu'est-ce qu'un gouvernement ? C'est un groupe de personnes que nous - la nation - avons mandaté pour trouver des solutions à des problèmes graves, et les mettre en application. Il n'est donc pas acceptable que ces gens répondent "bah, demmerdez-vous" à chaque fois qu'on les interroge sur ce qu'ils entendent faire pour mener à bien la mission qui est la leur.

Pour revenir au sujet, une question me vient : en quoi "l'effondrement" imminent sera-t-il différent d'une crise de subsistance comme l'humanité en a connu de façon quasi permanente depuis qu'elle existe ? Parce que « le processus à l’issue duquel les besoins de base ne sont plus fournis à une majorité de la population par des services encadrés par la loi », on peut tout aussi bien l'appliquer à la guerre de Trente Ans en Allemagne, ou à n'importe quelle région victime d'un conflit majeur au Moyen-Âge ou à l'époque moderne.

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Je suis le grincement dans les poutres. Le battement d'ailes dans la cheminée. Les petites marques de dents dans la pêche. Je suis BATMAN FRUGIVORE. - Charles Montgomery Plantagenet Schicklgruber Burns.


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MessagePublié: 09 Août 2018, 18:42 
Lueur dans la nuit
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Je suppose que la grosse différence vient de nous...
Je veux dire, aux périodes que tu cites, les humains, nobles comme pauvres d'ailleurs, avaient sans doute plus conscience de la fragilité de leur existence, comme de tout ce qu'ils connaissaient.
Je pense que psychologiquement, on vivait en ayant accepté la précarité de la vie, et des choses.
De plus, une crise de subsistance n'est pas un effondrement civilisationnel... parce qu'au final, on parle de cela aussi. Du coup, je pense qu'on est plus proche de la fin de l'Empire Romain que de la guerre de Trente ans.
Et puis la crise est telle que non seulement se compose d'une crise environnementale majeure (qui a déjà commencé), mais aussi d'une crise de civilisation... je ne crois pas qu'on ait jamais été à un tel point de mémoire d'humanité, en tout cas. :think:

Notre génération (dans les pays occidentaux, je parle) et celle d'avant n'ont jamais connu du guerre, ni de difficultés suffisamment fortes qu'elles pourraient à ce point bouleverser nos existences. Changer la seule société, le seul mode de vie qu'on est jamais connu.
Et peut-être pire : nous faire perdre notre familles, nos proches (moi c'est ce qui me fait le plus peur en fait), tous nos liens...

Nous avons, au final, beaucoup à perdre et c'est sans doute pour cela que c'est si difficile de changer (il n'y a qu'à voir dans quel état sont les gens dès lors qu'ils n'ont plus leur smartphone, ou pas accès à internet).
Alors certes, effectivement, nous sommes une minorité privilégiée, et la grande majorité des humains connaissent déjà des situations de vie précaire ou des guerres, et il est aussi probable qu'ils aient autre chose à faire que de se poser toutes les questions que l'on se pose. (ce n'est pas un jugement de valeur ou quoi, juste un simple constat).

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MessagePublié: 10 Août 2018, 13:51 
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La fin est proche: «La Route», «Walking Dead», «The Leftovers»... Comment se préparer à l'effondrement grâce à la pop culture
APOCOLLAPSE NOW (5/5) Les collapsologues ne sont pas les premiers à tirer la sonnette d’alarme, auteurs, réalisateurs, artistes le font depuis des décennies à travers leurs œuvres…


Oui c’est l’été, mais la fête est terminée. Cette année, on a voulu profiter de ce mois de détente pour se pencher sur la collapsologie, l’étude de l’effondrement de notre société thermo-industrielle. Dans ce cinquième et dernier épisode, on vous explique comment se préparer au pire en se cultivant et en s’amusant. Un peu. Une dernière fois.

Vous ne pourrez pas dire que vous n’étiez pas au courant, que vous n’étiez pas prévenu. Toute cette semaine, 20 Minutes l’a crié, la fin est proche, c'est Apocollapse Now ! Mais les collapsologues ne sont pas les premiers à tirer la sonnette d’alarme. Auteurs, réalisateurs, artistes le font depuis des décennies à travers leurs oeuvres, que l’on prenait pour du divertissement ou de la catharsis, alors qu’ils sont pour certains de véritables signaux d’alerte, ou des « intuitions » pour reprendre l’expression de Pablo Servigne et Raphaël Stevens dans leur livre Comment tout peut s’effondrer. En complément de notre guide de survie, 20 Minutes a sélectionné ainsi pour vous films, séries ou jeux pour se préparer à la fin du monde, et à l’après.

Un film : Take Shelter
De Mad Max à Sans un bruit en passant par Waterworld, 28 jours plus tard, Les fils de l’homme, le cinéma a fait du post-apocalytpique un de ses genres de prédilection, surtout à Hollywood. Mais peu de chances que l’effondrement ressemble à un blockbuster de Roland Emmerich. En revanche, un film comme Take Shelter se pose là. Dans cette réalisation de Jeff Nichols, Michael Shannon est assailli de visions apocalyptiques, annonce la fin du monde à qui veut l’entendre, construit un abri dans son jardin et passe pour un fou auprès de ses proches. Un peu comme les collapsologues hier. Sauf que…


D’autres films, à l’instar d’Infectés et des Derniers jours des frères Pastor, racontent bien la réalité, le quotidien au lendemain d’une épidémie. Enfin, mieux que Zombieland. Des personnages comme l’apprentie survivaliste Madeleine des Combattants ou l’astronaute et botaniste Mark Watney de Seul sur Mars sont aussi de bons modèles à suivre, de débrouillardise et d’optimiste. Et s’il faut rire de la fin du monde, autant le faire avec Eric Judor en zadiste forcé dans Problemos, une comédie qui pourrait bien devenir un film prophétique comme l’est devenu Idiocraty pour l'Amérique de Trump.

Un livre : La Route
La référence absolue, récompensée du Prix Pulitzer de la fiction en 2007 et adaptée au cinéma avec Viggo Mortensen en 2009. Après un cataclysme mondial inconnu et donc en parfait écho aux scénarios possibles de l’effondrement, un père et son fils errent dans un monde sans soleil, sans faune ni flore, sans espoir ? Au-delà du récit de survie et de solitude, Cormac McCarthy traite surtout de transmission, ce qui sépare l’homme des animaux et qui pourrait sauver l’humanité de sa propre fin. Du Fléau à The Mist, Stephen King offre aussi plusieurs visions saisissantes de fin de la civilisation, et surtout de l’Amérique, et vous devriez trouver quelques trucs et astuces dans Guide de survie en territoire zombie de Max Brooks, l’auteur de World War Z.


Une série : The Leftovers
La résilience, la valeur la plus importante aux yeux des collapsologues. Car il n’est plus question d’éviter la catastrophe mais de la gérer, comme les héros de The Leftovers doivent faire avec la disparition de 2% de la population mondiale sans explication - nous, ce sera plutôt 85 % (glurps). Père, mère, enfant, ami… ils ne reviendront pas, comme vos proches pourraient mourir lors de l’effondrement à venir. Dès son titre (« ceux qui restent »), The Leftovers ne parle que de ça, de faire son deuil, d’avancer, de se reconstruire en tant qu’individu, famille, communauté, civilisation. C’est dur, mais nécessaire, et même indispensable. Comme la série.

Une BD : Walking Dead
Vous pouvez aussi regarder la série… si vous voulez mourir d'ennui. Mais le comics reste après quinze ans et près de 30 volumes un bon exemple de « (sur) vivre ensemble » sur le long terme et sous toutes ses formes : seul, en petit groupe, en communauté, en ville, derrière des murs, etc. Les zombies sont ici moins une menace qu’un décor, car Walking Dead ne parle que de l’humain, dans ce qu’il a de meilleur et surtout de pire. En temps d’effondrement, de pillage et autres violences, il faut s’attendre à peut-être croiser un Negan. Et se dire que l’on n’a pas assez bossé son art martial du Hokuto Shinken devant Ken, le survivant le mercredi après-midi.

Un jeu vidéo : Minecraft
Vous avez terminé tous les Resident Evil et Silent Hill, et vous êtes un as à Call of Duty et Fortnite. Tant mieux pour vous, mais cela ne vous sera pas d’une grande aide en cas de fin du monde. En revanche, vos heures passées sur Minecraft ne seront pas perdues. Car comme l’expliquent les collapsologues, en l’absence de supermarchés et de produits transformés, il faudra revenir à la terre, au « bac à sable ». Tout jeu de construction, de gestion ou de simulation est donc bon à prendre, des Sims à Animal Crossing en passant par Don't Starve. Et votre vieux Tamagotchi ?


https://www.20minutes.fr/arts-stars/culture/2319387-20180810-fin-proche-route-walking-dead-the-leftovers-comment-preparer-effondrement-grace-pop-culture


Mes confuses, il y avait 5 épisodes... pas 4.
Ce qui est marrant, c'est qu'on a presque (presque) l'impression que le journaliste de 20 minutes est venu en douce lire ce topic pour s'en inspirer dans mes articles. (cela dit, je trouverai ça plutôt flatteur : cela voudrait dire qu'on est une source d'inspiration pour nos contemporains... :silent: ).

Mais c'est intéressant le thème de la résilience en effet (donc, il va valoir lire Cyrulnik, du coup)... et d'ailleurs pas que dans un contexte de fin du monde, d'ailleurs. Se poser la question de la perte et réussir - ou pas - à la gérer, c'est finalement central dans nos vies. Mais peut-être qu'avec un effondrement ça sera puissance 10 ou... 100... :|

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MessagePublié: 10 Août 2018, 20:24 
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Localisation: Massif central. Par là.
Je trouve les 3ème, 4ème et 5ème articles de 20 Minutes vraiment pas supers, parce qu'ils manquent de nuance et d'imagination :

- le 3ème aborde 3 scénarios d'effondrements : l'un est franchement irréaliste (l'extinction de l'espèce humaine, sérieusement :roll: ), les deux autres sont des sortes de caricatures tellement poussées à l'extrême qu'elles en perdent leur caractère vraisemblable. En gros, ou bien c'est le chaos généralisé, ou bien c'est la ZAD globale : survivaliste bourrin ou colibri façon Pierre Rabhi, faites votre choix !

- le 4ème présente de façon simplifiée une situation très spécifique, l'effondrement massif (plus aucun service n'est assuré, depuis l'électricité jusqu'à l'eau courante, et le gouvernement a disparu) et hyper rapide que personne n'a vu venir.
Je pense qu'il est plus pertinent de regarder du côté du Venezuela actuel ou de l'effondrement du bloc soviétique à la fin des années 80 pour avoir des idées de la façon dont un effondrement peut réellement se passer : les choses sont plus compliquées que ce qui est décrit dans l'article

Et si les conseils qui sont donnés sont plutôt sensés (quitter les villes, regagner de l'autonomie alimentaire), là encore ils ne tiennent pas la route : c'est bien joli de quitter la ville une fois l'effondrement venu, mais pour aller où ? Cultiver son jardin, c'est bien joli, mais sur quel terrain, et avec quelles semences ? Ce n'est pas le genre de chose qui peut s'improviser au dernier moment ; ça s'anticipe... et j'ai tendance à penser que n'importe quelle personne prenant au sérieux les questions d'effondrement devrait envisager sa relocalisation à la campagne ou dans une petite ville, à court ou moyen terme.

Je passe sur le paragraphe sur la permaculture, qui illustre ce dont je parlais dans mon précédent message et qui relève de la pseudo-science...

- enfin, en ce qui concerne le 5ème article, c'est une liste assez peu inspirée d’œuvres parlant de fin du monde (ou n'ayant qu'un lien capillotracté avec l'effondrement, cf. Minecraft). Le journaliste manquait singulièrement de culture ; il aurait pu parler par exemple de La Vague Montante de Marion Zimmer Bradley, roman qui donne un très bon modèle de société « décroissante » ayant renoncé à une forme de progrès technique (mais pas à la technologie).

Mais bon. Au moins, 20 Minutes parle d'effondrement ; ça sensibilisera peut-être le grand public à la question...

Cortex a écrit:
Pour revenir au sujet, une question me vient : en quoi "l'effondrement" imminent sera-t-il différent d'une crise de subsistance comme l'humanité en a connu de façon quasi permanente depuis qu'elle existe ? Parce que « le processus à l’issue duquel les besoins de base ne sont plus fournis à une majorité de la population par des services encadrés par la loi », on peut tout aussi bien l'appliquer à la guerre de Trente Ans en Allemagne, ou à n'importe quelle région victime d'un conflit majeur au Moyen-Âge ou à l'époque moderne.

C'est tout-à-fait vrai, l'humanité a connu d'autres situations d'effondrements par le passé, mais je pense que celui qui se profile présente des caractéristiques assez inédites.

Premièrement, il est multifactoriel : climatique, environnemental, démographique, financier (la plupart des spécialistes reconnaissent que ce n'est qu'une question d'années voire de mois avant que ce qui s'est passé en 2008 ne se répète, probablement en pire), et probablement civilisationnel aussi.... Ces différents facteurs étant inextricablement mêlés entre eux.
Deuxièmement, là où les gens du XVIIème siècle ont retrouvé à la fin de la guerre de Trente Ans un monde grosso-modo similaire à celui de l'avant-guerre (modulo les bouleversements politiques), l'effondrement à venir est un saut irréversible dans l'inconnu : le climat est bien parti pour être durablement modifié, et nous avons encore du mal à estimer l'étendue de ces modifications. De même, la perte de biodiversité est probablement irrémédiable, un bon nombre d'espèces animales et végétales vont disparaître définitivement et les écosystèmes futurs seront (on peut raisonnablement le supposer) plus pauvres que ceux du début du siècle dernier.
Troisièmement, cet effondrement va se jouer à l'échelle mondiale : aucune région du globe ne sera épargnée, tous les pays seront touchés à des degrés différents.

Pour ces diverses raisons, j'ai tendance à penser que ce qui s'annonce est plus l'équivalent (toute proportion gardée et mutatis mutandis) de la révolution néolithique ou de la chute de l'île de Pâques à une large échelle, que de la Peste Noire ou la Guerre de 100 ans.

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MessagePublié: 10 Août 2018, 22:52 
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Je trouve les 3ème, 4ème et 5ème articles de 20 Minutes vraiment pas supers, parce qu'ils manquent de nuance et d'imagination


Certes, je les ai trouvé un peu légers aussi... mais n'oublie pas que tu t'intéresses beaucoup au(x) sujet(s) et que tu le(s) maîtrises bien... je ne suis pas persuadée que le lectorat moyen de 20 minutes ait seulement déjà entendu parler de l'effondrement et de ses conséquences...
Déjà, s'ils ont vu La Route (s'ils l'ont lu là c'est Byzance... :mrgreen: ), c'est déjà le grand bout... :eh:

Enfin, le but c'était surtout de susciter le débat, de toute façon.

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