En ce qui me concerne, j'étais trop jeune pour m'en souvenir (alors que l'arrivée de l'euro, je m'en souviens encore, curieux).
En revanche, vous allez peut-être me trouver sévère ou insensible, (voire inhumain), mais j'ai honnêtement du mal à comprendre tout le foin qu'on fait encore autour de cela. Certes, il y a eu un attentat, plusieurs centaines de morts (pas loin de 3000, ça reste impressionnant), mais bon, voilà quoi. Personnellement, j'ai la très désagréable impression que cela augmente injustement la martyrologie américaine, ce dont les USA, pays beaucoup plus fréquemment bourreau que victime, n'ont pas besoin. Surtout quand on voit que les conséquences en ont été la complication jusqu'à l'absurde des contrôles pour prendre l'avion, d'une part, et une guerre imbécile et terriblement meurtrière ayant plongé tout le grand Moyen-Orient dans le chaos pour au moins quarante ans d'autre part.
Comparons à cela l'effondrement du Rana Plaza en 2013, cet immeuble bengali où l'on fabriquait des textiles et où plusieurs centaines de personnes sont mortes, et dont plus personne ne parle... ça me dégoûte un peu :/
Metronomia a écrit:
Mais rétrospectivement, mon souvenir le plus ému demeure tout de même et sans conteste celui des attentats du Charlie. Là, j'ai vraiment eu mal. Bizarrement, plus encore que pour les attentats du 13 novembre, alors que j'ai pourtant vécu ces derniers d'assez près. Mais c'était surtout très différent (et donc pas comparable), en réalité.
Moi pareil. Je pense qu'il s'agit en partie du symbole : tuer des dessinateurs, des journalistes, connus et aimés de tous...
Mais le 13 novembre reste un grand choc malgré tout. Nice et Mohamed Mehra, j'ai l'impression que ça a moins marqué...
Édit :
Cortex a écrit:
Avec le recul, par contre, j'ai de plus en plus de mal à y voir une césure quelconque en termes historiques. Déformation professionnelle, peut-être. À la limite, la fin d'une transition... et encore. C'est un jalon important, certes, mais en 2001, on est déjà de plain-pied - depuis dix ans au moins - dans l'ère de néolibéralisme débridé et triomphant qui est encore la nôtre aujourd'hui.
De mémoire, dans les cours d'histoire du lycée, les attentats marquaient la fin de la décennie américaine, celle où ils n'avaient aucun rival.