Nous sommes actuellement le 29 Avril 2024, 17:53

Le fuseau horaire est réglé sur UTC+1 heure




Publier un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 266 messages ]  Atteindre la page Précédent  1 ... 23, 24, 25, 26, 27
Auteur Message
 Sujet du message: Re: Topic actu
MessagePublié: 11 Avril 2024, 14:29 
Lueur dans la nuit
Lueur dans la nuit
Avatar de l’utilisateur
Hors-ligne

Inscription: 13 Août 2008, 12:14
Messages: 5591
Citer:
Je partage tout à fait les appréhensions que tu exprimes.


Je me sens moins seul...
Dans le discours ambiant, j'ai l'impression que c'est être un horrible réac', conservateur voire pire (genre "catho" ouh là là :lol: ) de pointer de possibles dérives et d'exprimer des réserves... :think:


Citer:
Mais me revient ici la question posée par un médecin dans le docu et que j'avais trouvée elle aussi très légitime : les médecins qui pratiquent l'euthanasie pourraient-ils encore se regarder dans une glace si, après le refus d'euthanasier une personne en grande souffrance morale, celle-ci était finalement retrouvée suicidée dans une grande marre de sang par ses propres moyens ? Ne serait-ce pas là aussi la traduction d'un échec de prise en charge ? Le médecin concluait en posant la question dérangeante : Vaut-il mieux une euthanasie réussie ou un suicide raté ?


C'est une vraie question, en effet, qui mérite d'être posée...

Cela dit, est-ce qu'une personne se suicide parce qu'une euthanasie ne lui a pas été accordée... ou parce qu'elle n'a pas été suffisamment accompagnée/soignée/aidée ? Est-ce qu'accepter un peu trop "facilement" l'euthanasie ne serait pas aussi une façon de biaiser avec les échecs de prise en charge justement, et de ne pas vouloir les regarder comme tels ?
Finalement, le médecin qui admet le "ok, on vous accorde l'euthanasie, on ne peut rien faire pour vous" ne remet il pas son propre "échec", en tout cas son impossibilité de prise en charge, sur les épaules du patient lui-même ?... :think:

Citer:
Ca pose bien entendu question. Et tu as parfaitement raison d'évoquer le fait que la maladie, le handicap sont majoritairement vécus comme des fardeaux : je suis absolument certaine que si un autre regard était posé sur les gens concerné-e-s par ses problématiques, certain-e-s ne voudraient plus mourir car l'une des peurs fréquemment évoquée est celle d'être un "poids" pour son entourage. Pour que ce ne soit pas le cas, on préfère disparaître, ce qui est horrible quand on y pense...


C'est ce que je pense aussi.
Dans bien des cas (qu'on parle de maladies/atteintes mentale ou d'handicap) la souffrance est engendrée au moins autant (sinon plus) par le regard de la société, l'absence de place accordée (donc de structure, d'inclusion etc...) que par le handicap ou la maladie elle-même. :think:
Intrinsèquement, je ne crois pas qu'aucune personne, quelque soit le moment de sa vie ou son handicap soit "indigne" de vivre. Ou disons que toute personne est digne de vivre, sans négociation possible. C'est bien la société qui ne permet pas à des personnes de vivre pleinement cette dignité.

Après que pour certains/certaines leur vie ne mérite plus d'être vécue ou leur est insupportable, pour tout un tas de raison, c'est un autre débat. :think:

_________________
Même si on ne nous laisse qu'une ruelle exiguë à arpenter, au-dessus d'elle il y aura toujours le ciel tout entier.
Etty Hillesum, Une vie bouleversée


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
 Sujet du message: Re: Topic actu
MessagePublié: 12 Avril 2024, 09:21 
Ni gros, ni moustachu
Ni gros, ni moustachu
Avatar de l’utilisateur
Hors-ligne

Inscription: 24 Avril 2014, 08:31
Messages: 3412
Localisation: Juste derrière vous. Ne vous retournez pas.
Chimère a écrit:
J'ai peut-être un peu trop d'imagination, et trop pessimiste, mais je vois arriver un demain assez effrayant, où l'euthanasie sera benoîtement et gentiment proposée à toutes personnes "improductives", trop vieille, trop malade, handicapée, trop inadaptée socialement... bref toute personne ne rentrant pas dans les cases d'une société, pour qui visiblement l'inclusion, l'accueil et l'acceptation de la différence, le soin aux plus faibles restent finalement des mots. Et juste des coûts dans lesquels il faudra tailler...

C'est une très juste remarque, je n'y avais jamais songé et c'est sûr que ça fait réfléchir et reconsidérer certaines certitudes.
D'un autre côté, je n'ai pas la même opposition fondamentale à l'euthanasie que toi. Je pense que c'est à la personne de savoir ce qu'elle veut avant toute chose, et que si elle considère que les soins palliatifs, pour développés qu'ils soient, ne lui apportent rien, alors il serait inhumain de la retenir. Et comme le faisait remarquer Metronomia, ne serait-ce que pour les proches, j'imagine qu'une euthanasie bien faite avant laquelle on peut dire au revoir est de loin préférable au fait de découvrir un jour que la personne s'est suicidée cradement dans sa maison.

_________________
« C'est une paralysie du sommeil. Ou bien un orbe. » (vieille sagesse zététique).


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
 Sujet du message: Re: Topic actu
MessagePublié: 12 Avril 2024, 10:11 
Lueur dans la nuit
Lueur dans la nuit
Avatar de l’utilisateur
Hors-ligne

Inscription: 13 Août 2008, 12:14
Messages: 5591
Citer:
D'un autre côté, je n'ai pas la même opposition fondamentale à l'euthanasie que toi. Je pense que c'est à la personne de savoir ce qu'elle veut avant toute chose, et que si elle considère que les soins palliatifs, pour développés qu'ils soient, ne lui apportent rien, alors il serait inhumain de la retenir.


Ah mais je ne suis pas opposée fondamentalement à l'euthanasie, je suis d'accord avec ta remarque d'ailleurs. Que des personnes ne veulent pas entendre parler de soins palliatifs c'est possible... maintenant, il a été démontré que lorsque les soins palliatifs permettaient de garder une bonne qualité de vie, les personnes abandonnaient l'idée de hâter leur fin.

Mais, en fait, je me base sur la notion de "choix" : un vrai choix doit être éclairé (donc, se pose la question des grands dépressifs, est-ce que ce sont bien eux qui formulent ce choix... ou les effets de la maladie ?), et ne doit pas être fait par dépit, donc au final, je me dis que tant que les soins palliatifs ne sont pas totalement développés et poussés à leur meilleure efficacité (ou que les protocoles de soins n'ont pas été parfaitement développés ou "tentés" quand il existe), je ne sais pas si on peut VRAIMENT parlé de choix libre et éclairé. :think:


D'ailleurs, c'est la même logique pour l'avortement : je suis favorable à l'avortement, mais il ne doit pas être un pis-aller... C'est à dire qu'en face, il faut un accès à la contraception facile, gratuit (ou en tout cas accessible pour toutes et tous) et évidemment avec l'information qui va avec (éducation sexuelle...). Donc, on arrête de faire suer les nullipares quand elles veulent accéder au stérilet ou se faire ligaturer les trompes, la distribution de pilule est peut-être simplifiée (notamment en terme de praticité) etc...
ET les moyens de gardes sont développés (avec pourquoi pas des crèches dans les universités etc...), les aides à la petite enfance aussi (notamment pour les jeunes mères solo).

En fait, dans les 2 cas, il ne faudrait pas que quelqu'un se dise "j'aurais bien voulu, mais". Pousser les gens à "choisir" par dépit, je trouve que ce n'est pas un vrai choix philosophiquement parlant. Alors qu'on présente tout ça comme des choix, ce qui me semble pas loin de l'arnaque intellectuelle et éthique... :eh:

_________________
Même si on ne nous laisse qu'une ruelle exiguë à arpenter, au-dessus d'elle il y aura toujours le ciel tout entier.
Etty Hillesum, Une vie bouleversée


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
 Sujet du message: Re: Topic actu
MessagePublié: 13 Avril 2024, 23:10 
Lueur dans la nuit
Lueur dans la nuit
Avatar de l’utilisateur
Hors-ligne

Inscription: 13 Août 2008, 12:14
Messages: 5591
Citer:
Le millionnaire américain qui tente de devenir immortel partage son incroyable évolution
Clément Poursain - 12 avril 2024 à 8h00

Bryan Johnson a une mission: rajeunir. Depuis quelques années, toute sa vie est consacrée à ce projet fou, celui d'enrayer le cycle naturel des choses et de ralentir le vieillissement de son organisme, à tout prix.

Le fondateur de la société de paiement en ligne Braintree, qui l'a revendue en 2013 à Paypal pour 800 millions de dollars, s'impose une hygiène de vie infernale sans rien laisser au hasard. Alimentation, sommeil, soins dentaires ou dermatologiques: tout est calculé, optimisé et quantifié (et si sa routine vous intéresse, allez donc voir par ici).

Mardi 9 avril, Bryan Johnson a décidé de partager avec sa communauté l'évolution de son visage depuis qu'il s'est lancé dans son projet de rajeunissement. Dans un message publié sur X (anciennement Twitter), l'homme de 46 ans y présente un montage de trois photos de lui, datant de 2018, 2023 et 2024, accompagné de la légende suivante: «Même mon Face ID est perdu. Je suis en transition…»


Comme on pouvait s'en douter, les réactions furent plus que mitigées. «Il essaye d'arrêter de vieillir… et parvient à vieillir plus vite», se désole un commentateur. «C'est fou comme tu étais mieux en 2018», constate un autre.

C'était mieux avant
Cela ne semble pas émouvoir Bryan Johnson, qui a apparemment assez d'autodérision et de recul sur lui-même et sur sa mission. Il a continué à commenter sa transformation, proposant d'adopter les pronoms neutres «it/its» ou en proposant des «templates» permettant aux internautes de choisir la prochaine étape de sa transformation.


Un sondage lancé sur X par ses soins confirme malheureusement que les internautes ne sont pas convaincus par sa transformation. Bryan Johnson leur demandait de choisir sur quelle photo il semblait avoir atteint «son apogée» physique. 51,3% des 43.972 votants le préféraient en 2018, avant la mise en œuvre de son plan…

Baptisé Blueprint, ce projet est évidemment commercialisé par l'intermédiaire d'un site sur lequel vous pourrez trouver un pack comprenant notamment un repas protéiné, de l'huile d'olive extra vierge, un mix «longévité» à boire, ainsi que de multiples gélules de compléments alimentaires. Et si le but de l'opération n'était pas assez clair, une gamme de vêtements arborant le slogan «Don't Die» («Ne mourez pas») est également disponible.


https://korii.slate.fr/et-caetera/bryan-johnson-millionnaire-americain-tente-devenir-immortel-evolution-visage-photo-projet-blueprint-rajeunissement-vieillissement

Finalement, ce n'est pas si éloigné que ça du sujet précédent... On peut y voir un certain symptôme (un peu effrayant, d'ailleurs) d'un système qui est en train de s'emballer : pendant que le péquin moyen a quelques souci à accéder à des soins palliatifs quand il est malade, qu'on lui proposera peut-être l'euthanasie parce qu'à un moment donné, ça coûte un bras tout ça ma bonne dame... l'obsession de quelques millionnaires de la Silicon Valley c'est d'éviter la mort.

Et de ne vivre que pour ça. Parce que j'avais vu un reportage sur cet homme, et franchement. Bah je me dis que sa vie, c'est un enfer. Le goulag dans une maison d'architecte de 25 pièces, avec des coachs de partout, mais le goulag quand même... :wtf:
Tout y est à heure fixe : lever tôt tous les jours, coucher tôt tout les jours à la même heure, les repas (des graines, grosso modo. Le gars, c'est une poule. Vous pouvez oublier votre clacos préféré au petit déj :mrgreen:), les heures de sports, sans parler du moment "enduisage à l'acide hyaluronique". Pas d'écarts, pas de fêtes, pas de grasse mat'. Que dalle. Et tout ça, c'est avec moi-moi-même-et-my self, hein...
Vivre jusqu'à 150 ans comme ça, bonjour la punition... :shifty:

Bon, je suis peut-être un peu ironique (mais bon, vu l'heure, j'ai tendance à rigoler toute seule... :shifty: ) mais j'avais, au final, trouver ça un peu pathétique. Et très autocentré, aussi. Enfin, aux antipodes du carpe diem, de chercher la joie dans le moment présent et d'accepter l'impermanence des choses, du partage, du plaisir même, de la création éventuellement etc. Bref de tout ce qui fait le sel de la vie... :think:

Je dis pas que ce n'est pas "normal" d'avoir peur de la mort. C'est sans doute même ce qui nous rassemble tous, sans distinction de classes, de races ou autre (à de rares exceptions près). Mais vivre uniquement en fonction d'une obsession de ne pas mourir, de faire tourner sa vie autour de ça. Est-ce que c'est encore vivre, pour le coup ? :think:

_________________
Même si on ne nous laisse qu'une ruelle exiguë à arpenter, au-dessus d'elle il y aura toujours le ciel tout entier.
Etty Hillesum, Une vie bouleversée


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
 Sujet du message: Re: Topic actu
MessagePublié: 14 Avril 2024, 18:48 
Lueur dans la nuit
Lueur dans la nuit
Avatar de l’utilisateur
Hors-ligne

Inscription: 13 Août 2008, 12:14
Messages: 5591
Citer:
Faut-il mettre en place une contribution sur le marché du livre d'occasion pour protéger auteurs et éditeurs ?

C'est la volonté d'Emmanuel Macron. Aujourd'hui, un livre acheté sur cinq est un livre d'occasion, or les auteurs et éditeurs ne perçoivent aucune rémunération sur les livres d'occasion.
"On va mettre en place au moins une contribution qui puisse permettre de protéger le prix unique et permettre à nos auteurs, éditeurs et traducteurs aussi d'être mieux aidés", a annoncé ce vendredi le chef de l’État, sans plus de détails, précisant que la ministre de la Culture, Rachida Dati, allait faire des annonces sur le sujet avant la fin du Festival du Livre. D'ajouter : "Ce qui est vrai, c'est que le livre d'occasion, quand il est fléché par certaines plateformes, c'est une espèce de mauvais usage, en tout cas de contournement de ce prix unique"
Cette annonce fait suite à la publication d’une étude inédite sur le marché du livre d’occasion en France, menée par le ministère de la Culture et la Société française des intérêts des auteurs de l’écrit, la SOFIA*.
Un livre acheté sur cinq est un livre d'occasion et en 2022, selon cette étude, ce secteur a généré 350 millions d'euros de chiffre d'affaires pour 80 millions d'exemplaires vendus (+ 30 % en cinq ans) face aux 320 millions d'ouvrages neufs. Or les auteurs et éditeurs ne perçoivent aucune rémunération sur les livres d'occasion. Le directeur de la SOFIA, Geoffroy Pelletier, était l'invité de notre journal de 12h30 de ce samedi 13 avril.
Que montre votre large étude sur le marché du livre d'occasion ? Comment expliquez-vous son essor ?
Cette étude montre plusieurs tendances. Le marché du livre d'occasion augmente plus vite, beaucoup plus vite dans certains secteurs de l'édition que le marché du neuf. Et c'est vrai à la fois en nombre d'acheteurs de livres d'occasion, en nombre d'exemplaires achetés et même en montant dépensé par ces acheteurs d'occasion.
Un livre sur cinq achetés est effectivement un livre d'occasion, c'est le chiffre pour l'ensemble du secteur. Mais si on regarde certains domaines de l'édition en particulier, comme les littératures, on constate qu'un livre sur trois achetés est d'occasion. Et pour le roman policier, on est maintenant à un livre sur deux achetés qui est d'occasion.
À écouter : Retour sur vingt ans de polar en France
L'Info culturelle : reportages, enquêtes, analyses
ÉCOUTER PLUS TARD

5 min
On a aussi une augmentation du nombre d'acheteurs. Un acheteur de livres sur quatre aujourd'hui achète du livre d'occasion et ce sont essentiellement les mêmes acheteurs que ceux qui achètent du livre neuf.
Les raisons sont multiples. On a assisté à deux changements de paradigme. Moi, je suis d'une génération où on tombait par hasard sur un livre d'occasion. Aujourd'hui, quand vous cherchez un livre sur Internet, on vous le propose systématiquement aussi d'occasion. Vous n'avez pas forcément prémédité d'acheter d'occasion, mais le site Internet vous le propose. Vous avez aussi des sites comme momox ou Rakuten qui se sont développés et qui proposent une offre considérable. Et puis, il y a eu un deuxième changement de paradigme il y a quelques années, c'est ce que l'étude montre. C'est l'apparition de sites de vente en ligne entre consommateurs eux-mêmes, type Vinted ou leboncoin, qui sont maintenant aussi utilisés pour la vente de livres d'occasion.
Il est aussi de plus en plus simple de revendre ses livres. 4 Français sur 10 revendent leurs livres qui deviennent des livres d'occasion, parfois de seconde main, mais qui peuvent être aussi de troisième ou de quatrième main. Un livre peut se revendre plusieurs fois.
Ce marché du livre d'occasion représente, d'après votre étude, une manne financière désormais de 350 millions d'euros. C'est 30% de plus qu'il y a cinq ans. Quelles sont les conséquences sur les acteurs de la chaîne du livre ?
C'est une fourchette basse, car d'autres études montraient même un chiffre d'affaires plus important. Mais en tout cas, oui, c'est devenu significatif. Et je crois que l'étude le montre bien. Il y a une prise de conscience de tout le monde sur l'importance du marché de l'occasion aujourd'hui.
La première conséquence, il faut peut-être le rappeler, c'est que les auteurs et les éditeurs ne perçoivent aucune rémunération sur des ventes de livres d'occasion. Et ça, les acheteurs ou les lecteurs de livres d'occasion ne le savent pas toujours. Vous n'avez aucune rémunération prévue aujourd'hui sur une revente de livres d'occasion à l'inverse du marché du livre neuf.
L'instauration d'une contribution sur le marché du livre d'occasion vers la chaîne du neuf pour protéger les acteurs de l'édition face au développement de la revente, c'est ce que souhaite le chef de l'État. Est-ce une bonne solution selon vous ?
Ce que dit le chef de l'État et ce qu'a dit aussi la ministre de la Culture nous incitent à réfléchir tous ensemble, mais rapidement, à ce qui pourrait être une solution, effectivement, pour venir compenser ces pertes de revenus, cette perte de valeur pour les auteurs et les éditeurs. On le sait, dans un secteur du livre où les marges sont déjà réduites, peut-être qu'il est encore un peu tôt pour parler de rémunération, de contribution, de taxes.
Je crois qu'il faut qu'on réfléchisse tous ensemble, tous les acteurs de la chaîne du livre. Si je remonte un peu dans le temps, cela fut le cas il y a vingt ans sur une autre question, celle du prêt du livre en bibliothèque. Nous nous sommes tous ensemble mis autour de la table, tous les acteurs de la chaîne du livre, les collectivités, l'État, et nous avons trouvé ensemble une solution innovante, efficace et qui fonctionne encore aujourd'hui. Elle permet de compenser les pertes de revenus liées aux achats de livres par les bibliothèques qui ne sont achetés qu'une fois mais qui peuvent être prêtés à plusieurs reprises. Cela n'a pas pénalisé le développement des lectures publiques et cela ne s'est pas opposé à une diffusion marchande du livre.
Je pense que l'on peut trouver ensemble aujourd'hui une solution qui permettrait, qu'elle soit volontaire ou obligatoire, de continuer de favoriser le développement du marché du livre d'occasion, mais qui ne se fasse pas au détriment, comme c'est le cas aujourd'hui, de la rémunération, de la création, et donc des auteurs et des éditeurs.
Mais concrètement, quels autres types de solutions peut-on imaginer ?
La contribution, la taxe, c'est une solution. Il faudra que l'on regarde si elle peut être mise en œuvre, comment cela peut s'organiser aujourd'hui, auprès de quels acteurs et comment cela peut être ensuite redistribué aux auteurs et aux éditeurs concernés. C'est toute la question d'une gestion collective dont la SOFIA est garante.
Des dispositifs aussi sont un peu parallèles, comme le régime de retraite des auteurs financé actuellement par du droit d'auteur. On pourrait imaginer que cette contribution volontaire ou obligatoire vienne alléger la pression sur les revenus des droits d'auteur pour financer le régime de retraite complémentaire et du coup retrouver des revenus complémentaires pour les auteurs et les éditeurs.
* "Réalisée en 2022-2023 sous la direction de Bertrand Legendre et d’un comité scientifique, en lien avec les organisations professionnelles"


https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/l-info-culturelle-reportages-enquetes-analyses/livres-d-occasion-nous-devons-reflechir-a-une-solution-pour-garantir-les-revenus-des-auteurs-et-editeurs-3587911

Je souffle très fort (personnellement, si j'achète encore des livres de poches en neuf, les gros formats c'est généralement avec mes chèques cadocs de Noël du boulot, et sinon jamais de romans en neuf à 20 balles. 20 balles pour un roman policier que je vais trucider en 2-3 jours, c'est un peu cher payé de mon point de vue... XD ). Je pense que dans ma bibliothèque je suis à largement 90% de livres achetés d'occasion.

Bon, après je comprends la nécessité de mieux rémunérer la création... maintenant, on peut aussi peut-être analyser qui gagne quoi ? dans cette histoire. Pourquoi on ne parle pas aussi de ce que gagne les éditeurs..?
Et pourquoi ça serait au lecteur de payer, alors qu'effectivement pas mal de plateformes profitent effectivement de la manne que représente ce marché du livre d'occasion ?

Parce qu'objectivement, un livre neuf en début de sortie c'est grosso modo autour de 20 balles... donc oui, logique que de plus en plus de gens achètent en occasion...
Ensuite, quid des brocantes, des braderies de livres (souvent organisées pour une cause particulière en plus) en tout genre ou des Emmaüs ? :think:
(bon, j'ai du bol, d'ici qu'arrive la prochaine braderie de la FNAC* - la seule et l'unique en France, et elle est à Dijon :D - la loi sera pas passée... :P )

*Organisée pour le Secours Populaire. Je n'y vais pas uniquement parce qu'il y a plein de choix pour des prix forts intéressants, mais aussi par altruisme, vous vous en doutez.... 8-)
Disons que ça me donne une bonne excuse pour acheter encore trop, beaucoup trop, de livres : c'est pour la bonne cause, c'est pour les petits enfants qui peuvent partir en vacances tout ça tout ça...

_________________
Même si on ne nous laisse qu'une ruelle exiguë à arpenter, au-dessus d'elle il y aura toujours le ciel tout entier.
Etty Hillesum, Une vie bouleversée


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
 Sujet du message: Re: Topic actu
MessagePublié: 23 Avril 2024, 19:00 
Lueur dans la nuit
Lueur dans la nuit
Avatar de l’utilisateur
Hors-ligne

Inscription: 13 Août 2008, 12:14
Messages: 5591
Dans la série Rions un peu... :mrgreen:

Citer:
Montpellier : Le CHU lui annonce qu’il est mort… mais qu’il doit venir retirer ses affaires lui-même
LÈVE-TOI ET MARCHE • Après deux mois d’hospitalisation, Max a eu la surprise d’apprendre… son décès, heureusement sans subir davantage de difficultés administratives


https://www.20minutes.fr/arts-stars/insolite/4086173-20240412-montpellier-chu-annonce-mort-doit-venir-retirer-affaires?utm_content=link&utm_term=20minutes&utm_campaign=nonli&utm_source=facebook&utm_medium=Social

Sérieusement, c'est la version Bêta de Chat GPT qui a écrit le courrier ? :crazy:
Comment on peut ne pas se rendre compte qu'il y a un souci quand on écrit ce genre de courrier ?... XD

_________________
Même si on ne nous laisse qu'une ruelle exiguë à arpenter, au-dessus d'elle il y aura toujours le ciel tout entier.
Etty Hillesum, Une vie bouleversée


Haut
 Profil  
Répondre en citant  
Afficher les messages publiés depuis:  Trier par  
Publier un nouveau sujet Répondre au sujet  [ 266 messages ]  Atteindre la page Précédent  1 ... 23, 24, 25, 26, 27

Le fuseau horaire est réglé sur UTC+1 heure


Qui est en ligne ?

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 14 invités


Vous ne pouvez pas publier de nouveaux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum
Vous ne pouvez pas transférer de pièces jointes dans ce forum

Rechercher:
Atteindre:  
Développé par phpBB® Forum Software © phpBB Group
Traduction française officielle © Maël Soucaze