Ben oui, mais :

1) c'est assez capillotracté,
2) du coup ça rend cette connaissance complètement impossible !

Si.
Mais pas de la manière dont le "mental" l'entend.

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Même si on ne nous laisse qu'une ruelle exiguë à arpenter, au-dessus d'elle il y aura toujours le ciel tout entier.
Etty Hillesum, Une vie bouleversée

Voilà. Tout est là. Merci Chimère pour cette précision si importante.

Exact.

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"A vaincre sans péril, on s'embête beaucoup moins" Pierre Corneille, Le Cid

Peux-tu m'expliquer, Chimère ? Je ne comprends pas... "Si" renvoie à 'complètement impossible' ? Donc c'est possible ? Comment ?

Alors... disons que Patto est parti sur l'idée de non-dualité. En très gros, cela veut dire qu'il n'y a pas de séparation entre l'esprit et la matière, entre le sujet et l'objet, que cette séparation n'est qu'une illusion de l'ego. D'ailleurs, on peut dire que tout est illusion de l'ego, sauf l'Etre, ou l'Etant, ou le Soi... "Tu es cela" et c'est tout. Voire "tu es" point à la ligne.

Du coup, si lorsque l'ego, le mental lâche prise, il n'y a plus de séparation entre le sujet et l'objet observé, le sujet devient l'objet et inversement. Il y a donc connaissance totale et immédiate de tous les côtés à la foi en même temps.

C'est compliqué à saisir comme concept sans être familier avec ce type de philosophie/spiritualité (qu'on retrouve dans la plupart des religions orientales, mais aussi dans le Soufisme, et maintenant certaines courants syncrétiques, avec des nuances à chaque fois).

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Même si on ne nous laisse qu'une ruelle exiguë à arpenter, au-dessus d'elle il y aura toujours le ciel tout entier.
Etty Hillesum, Une vie bouleversée

Effectivement, j'ai du mal à saisir...


C'est suffisamment controversable (*) pour exiger des définitions. Dans ce contexte, qu'entend-on par 'bien connaître' ? Qu'entend-on par 'chose' ? Qu'entend-on par 's'approcher' ?
Pour connaître les propriétés d'une coquille d'escargot, effectivement, il vaut mieux en examiner tous les aspects. Il est plutôt facile de faire ça à peu près 'à la fois'... encore que je n'en vois pas bien l'utilité, la coquille n'étant pas susceptible de changer beaucoup dans la fraction de seconde nécessaire pour changer d'angle d'observation.
Mais si on veut 'bien connaître' le Mont Uhuru en Australie, ...ben, on peut pas.

Et pour ce qui concerne les personnes, à mon avis, il vaut mieux pour 'bien les connaître' les observer et les écouter dans la durée que de tous les côtés simultanément, en admettant que ce soit possible !!

(*) bien sûr que le mot 'controversable' existe puisque je viens de l'inventer !

Cette phrase n'est pas celle d'un philosophe, ni d'un penseur, Drago, c'est celle en l'occurrence d'un poète. Il faut juste essayer de se mettre dans le même état d'esprit que lui, et s'efforcer de ressentir en silence ce qu'il a voulu communiquer. C'est une forme de méditation. Mais si on veut à tout prix une explication, je pense d'une certaine façon qu'il y a un beau mot pour désigner ce que Roberto Juarroz (poète argentin 1925-1995) décrit ici, c'est le verbe aimer.
Si je te demande brusquement de penser intensément à la chose, ou à la personne que tu aimes le plus au monde, essaie de te focaliser sur l'espèce de mouvement intérieur qui s'est déroulé en toi, cet instant de conscience fugace un peu magique où tu as été "un(e)" avec la chose ou la personne. Je pense que c'est cette espèce de connaissance, de présence "empathique" à la chose, à laquelle fait allusion ici le poète. En somme, ma citation était avant tout une invitation amicale à méditer.
Tu as peut-être entendu parler de ce célèbre peintre chinois de bambous (dont j'ai oublié le nom) qui restait des semaines en contemplation devant un rameau de bambou, puis sortait brusquement de sa méditation et en quelque secondes couchait à l'encre avec une précision et une légèreté stupéfiante de vérité ce qu'il avait vu. Je pense qu'il y a un peu de cela aussi dans la phrase de Juarroz.

C'est curieux, parce que 'penser à la personne que j'aime le plus' n'aboutit pas, mais alors pas du tout, à ce que tu décris. Si j'y réfléchis un peu, ça doit être dû à mon expérience un peu, heu... particulière en matière d'histoires d'amour...! (voir p. 1 du 'topic secret pour raconter des bêtises'...)
Merci en tous cas à Chimère et à toi d'avoir essayé de m'expliquer !

EDIT zut, c'est pas Uhuru, c'est Uluru !

J'aime beaucoup celle-là !

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Sometimes you gotta say "What the Fuck", make your move.
Risky Business (1983)