Je viens d'avoir une réponse d'Auguste Meessen sur son second rapport sur un cas de la vague belge.
Je publie donc sa réponse qui est je pense important puisqu'on ne comprenait pas tous la même chose au niveau de la conclusion (moi je me trompé):
Bonjour Monsieur Donnadieu,
Vous m’avez demandé « d’éclaircir » un point qui concerne les signaux radar,
associés à la montée des F-16 pendant la vague belge, au cours de la nuit du
30/31 mars 1990. Il vous semble en effet que ma conclusion « peut être
interprétée de deux façons différentes. » S’agissait-il d’un ovni ou d’une
inversion de température ? J’ai commencé par mettre en évidence des effets d’inversion
de température pour le radar civil de l’aéroport national, mais l’intervention
des F-16 n’a rien à voir avec cela. J’ai expliqué les raisons en détail, en
insistant en particulier sur le fait que les deux radars militaires au sol
détectaient « quelque chose » dans le ciel, au même endroit et à la même
altitude. Puisque ces radars étaient situés de part et d’autre de la
trajectoire suivie, des réflexions des ondes sur une couche d’inversion sont
totalement exclues. Les faits observés étaient beaucoup plus complexes et il
a fallu du temps pour dégager une explication satisfaisante :
http://www.meessen.net/AMeessen/radarF16.pdfIl se fait que je suis un scientifique et que j’ai mené des investigations
approfondies au sujet du phénomène ovni. J’ai pu me rendre compte de la
fiabilité des témoins et du fait que ces objets volants qui ont des
caractéristiques très remarquables. Leur origine est inconnue, mais leur
système de propulsion est tout à fait différent de celui des objets volants
conventionnels. Ce qui importe pour moi, ce n’est pas l’HET, mais le fait qu’il
se passe quelque chose dans l’atmosphère terrestre que nous ne comprenons
pas. Il faut donc l’étudier et chercher à le comprendre ! C’est ce que j’essaye
de faire, en focalisant mon attention sur le système de propulsion des
ovnis, parce que c’est le nœud du problème. C’est aussi et même surtout une
question de curiosité scientifique.
La méthodologie à suivre est dictée par le fait que - quelque soit l’origine
de ces objets - il s’agit d’une technologie qui doit mettre en œuvre les
lois physiques connues. Elles fournissent un point d’appui solide, sans
exclure que certains aspects nous échappent. Notons cependant que les lois
physiques connues pourraient être appliquées autrement que nous en avons l’habitude.
Cela concerne par exemple l’électromagnétisme et la physique des plasmas.
Autrement dit, cherchons à comprendre ce qui peut l’être. Cette démarche s’est
révélée fructueuse et je continue à élaborer une théorie logiquement
cohérente de la propulsion des ovnis, en veillant toujours à la confronter
aux faits observés.
J’ai abordé le problème de la détection radar des ovnis de la vague belge
dans cette optique. Bien que j’aie pu avoir accès à toutes les données
(aussi de la part des militaires), le problème à résoudre était à la fois
très compliqué et inédit. Il suffit de lire le rapport pour savoir comment j’ai
procédé et ce que j’ai pu en tirer. La conclusion essentielle est que les
ovnis de la vague belge - observés par de très nombreux témoins près du
sol - étaient pratiquement indétectables par les radars. C’est une propriété
caractéristique du phénomène, établie sur une base très large et pour des
radars de différents types. Cela ne met pas en question leur existence,
comme certains voudraient peut-être le croire.
Dans le passé, des ovnis de forme discoïdale ont d’ailleurs pu être détectés
par les radars. Même au cours de cette étude, j’ai trouvé deux cas qui
semblent bien être des exceptions. La trace très étrange qui apparut pendant
l’intervention des F-16 fera encore l’objet d’autres investigations, parce
qu’à l’époque, j’étais surtout préoccupé par la recherche d’une explication
rationnelle des enregistrements des F-16. Je dispose cependant encore d’autres
données, pouvant faire apparaître un lien plus direct entre le vol des F-16
et la trace qui est bien établie, mais qui ne s’explique pas de manière
conventionnelle.
Ce qu’il convient de retenir de tout cela, c’est que des études
scientifiques du phénomène ovni sont possibles et auront lieu,
inévitablement. Je conseille donc d’être prudent avec toute affirmation
péremptoire concernant la non-existence du phénomène ovni. Le doute est
utile et même indispensable, mais ce n’est pas un but en soi. Il faut en
arriver à résoudre le problème des ovnis, en tenant compte des données
réelles au lieu de se contenter simplement de la négation des faits
observés. En ce sens, je souhaiterais que les soi-disant « sceptiques »,
soient plus critiques vis-à-vis d’eux mêmes.
Vous pouvez diffuser cette réponse en entier, « afin que ce point soit
définitivement éclairci pour tout le monde. »
Cordialement, Auguste Meessen
Monsieur Messeen je vous dis un grand merci!
Merci pour cette réponse détaillée, je me rends donc compte que c'est moi dans cette histoire qui ai mal compris votre conclusion, et je vais de ce pas faire lire cet e-mail et éventuellement reprendre ce que j'ai pu écrire sur ce second rapport, autant que faire ce peu et mon temps libre.
Je ne connais pas grand monde qui affirme péremptoirement la non-existence du phénomène ovni. Nous sommes de nombreux sceptiques à nous y intéresser, preuve que nous considérons qu'il y a bien des ovnis, j'allais dire au sens étymologique du terme, mais il est vrai que le mot "Objet" fait débat, d'où le terme de PAN Phénomènes Aériens Non identifiés utilisé officiellement en France.
Là où les avis divergent, c'est sur la nature de ces ovnis pour les cas résistant à une explication prosaïque.
Moi-même sans trop affirmer de choses ne suis pas persuadé que dans la vague belge il y ait de véritables objets volants inconnus, non reconnus oui, j'ai pu voir quelques vidéos de cette vague qui sont pour moi des avions simplement. Pour d'autres cas je ne sais pas, je ne dispose pas de toutes les informations, j'émets parfois des hypothèses, mais ça ne va pas plus loin (pour les cas de cette "vague").
Là où nous avons également un point de divergence, c'est dans la recherche de mode de propulsion, d'autres comme messieurs Poher ou Petit s'essayent eux aussi à théoriser, et loin de moi l'idée de ne pas reconnaitre leurs efforts, mais justement selon les bases de la méthode scientifique je trouve que c'est mettre la charrue avant les boeufs. Avant de chercher le mode de propulsion d'un objet, je me dis qu'il me faut déjà être certain que c'est bien un objet, sans quoi c'est un coup de poker : soit je touche juste et c'est bien un objet, soit je risque de passer beaucoup de temps sur une fausse piste.
Inversement je suis conscient qu'il faut parfois " se jeter à l'eau", avec ou sans résultats, mais il faut se décider c'est vrai.
Bien que non scientifique moi même je suis aussi pour approche dans ce sens, pragmatique au minimum puisque les ovnis font "des apparitions quand bon leur semble", mais en revanche les gens que je fréquente (sceptiques et non sceptiques) tout comme moi ne nient pas qu'il y ait des ovnis, et ne dénient pas les faits, ils les discutent.
L'ufologie étant dans sa plus grande partie faite de témoignage et le contenu d'un témoignage n'étant pas un fait, les choses sont un peu difficiles, surtout quand ce point de vue (sceptique) sur la façon d'approcher les ovnis est mal rapporté comme il l'est aujourd'hui.
Mais je vous remercie encore pour avoir pris le temps de me faire une réponse que je n'attendais pas si longue et j'espère que nous aurons encore l'occasion de discuter d'ovnis.
Les sceptiques que je connais sont capables de remises en question, de critiques envers eux-mêmes ou leurs pairs, mais bien sûr tout cela s'argumente et prend du temps, aussi permettez moi de vous inviter à la discussion quand vous le souhaiterez, au rythme qui vous conviendra, dans les forums suivants:
http://sceptic-ovni.forumactif.com/http://www.zetetique.fr/index.php/forum/10-ovnishttp://www.sceptiques.qc.ca/forum/ovnis.htmlEn souhaitant que de nouveaux échanges soient possibles entre nous par e-mail, je vous remercie encore une fois pour cette réponse compléte qui me montre que j'avais mal compris votre conclusion.
Je vais la publier avec votre accord donc.
Cordialement Donandieu Jean-marc