Voici le résultat d'analyses effectuées sur des squelettes de victimes de la catastrophe, et qui nous en apprend un peu plus sur les conditions de vie de l'époque :
Citer:
La chaîne de télévision BBC 2 a diffusé mardi 14 décembre un documentaire retraçant les découvertes des scientifiques qui ont étudié les 54 squelettes trouvés, dans les années 1980, dans un bâtiment de la cité de Pompéi, pétrifiée par les cendres du Vésuve en 79 après J.C.
Découverts il y a quelques dizaines d’années dans les sous-sols d’un antique hangar agricole proche de Pompéi, les squelettes d’une cinquantaine de personnes, qui y avaient trouvé refuge avant d’être néanmoins submergées par les émanations volcaniques du Vésuve, en ce mois d’août de l’an 79, ont parlé aux archéologues.
Tout d’abord, ils nous renseignent sur l’aspect physique des gens de cette époque : contrairement à une idée répandue, ils étaient en moyenne plus grands que, par exemple, les Napolitains d’aujourd’hui. Ensuite, ils pouvaient vivre vieux, comme le montrent les nombreux individus âgés parmi ces corps naturellement momifiés.
L’émail de leurs dents porte les traces de nombreuses maladies infectieuses contractées durant l’enfance, et auxquelles ils ont survécu – on estime que, si la moitié de la population seulement atteignait l’âge critique de 10 ans, elle jouissait ensuite d’une vie relativement confortable, leur promettant une bonne espérance de vie.
Les squelettes de jumeaux portent les traces d’une syphilis congénitale, une maladie nécessitant beaucoup de soins et d’attention, preuve, selon l’anthropologue Fabian Kanz, d’un véritable réseau d’assistance et de solidarité dans le monde romain de l’époque.
Autre indication d’ordre social, les occupants du local étaient répartis en deux groupes : ceux du premier, d’un côté de la pièce, étaient démunis de tout objet de valeur ; sur ceux du second, à l’autre bout de la salle, les archéologues ont trouvé argent, or et bijoux en quantité. Certains habitants, pris de panique, étaient-ils partis de chez eux sans rien emporter, tandis que d’autres avaient eu la présence d’esprit de prendre une partie de leurs richesses ? Ou s’agissait-il de deux castes, l’une aisée et l’autre pauvre, ne se mélangeant en aucune circonstance ?
Le régime alimentaire, en tout cas, semble avoir été correct aussi bien chez les nantis que chez les plus modestes : l’analyse de la fosse d'aisance d'un ensemble de logis populaires de Herculaneum, ville voisine de Pompéi, a révélé la consommation d’oursins, d’œufs, de poulet, de noix et de figues…
Source :
http://www.maxisciences.com/pomp%e9i/an ... 11152.html