Version courte : Louis Mantin, un bourgeois français du XIXème siècle, avait demandé à ce que sa maison soit conservée en l'état pendant cent ans puis soit ouverte au public. C'est désormais chose faite depuis quelques semaines.
Version longue via
patrimoinedefrance.fr :
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La restauration de la Maison Mantin est achevée
Il était une fois, une histoire extraordinaire pour les amoureux du patrimoine... Après presque un siècle de sommeil, la « Belle au bois dormant » s’est réveillée : la Maison Mantin, patrimoine du Conseil général de l’Allier, nous ouvre enfin ses portes...
A Moulins
Dans l’Allier, au coeur de la ville de Moulins, une magnifique demeure du XIXe siècle s’était retirée du monde. Elle est aujourd’hui prête à nous accueillir. Pendant près d’un siècle, cette étonnante bâtisse, à mi-chemin entre le manoir anglais et le château néo-gothique, est restée fermée au public.
Durant cette longue torpeur, elle a gardé secrète l’immense richesse des collections que son propriétaire et « inventeur », Louis Mantin, a patiemment réunies au cours de sa vie.
Cuirs dorés, tapisseries d’Aubusson, tentures en soie, vitraux anciens illuminent chaque mur, chaque pièce… Étonnante demeure que la maison Mantin, conçue comme un écrin pour l’art.
Une donation hors du commun
Louis Mantin, bourgeois influent du XIXe siècle, a contribué à modifier le visage culturel de la ville de Moulins dont il est originaire, et entretenu un mystère aujourd’hui dévoilé. Raffinée, élégante et mystérieuse, sa maison est, à son image, un écrin de richesses qui se révèle.
Mystérieuse, sa maison l’est autant par ses collections que par son histoire.
Témoigner de la vie d’un bourgeois au XIXe siècle, tel était le souhait de Louis Mantin, lorsqu’il a légué sa villa et une partie de son contenu à la ville de Moulins, en 1905.
Mais ce legs n’était pas sans condition : la demeure et ses collections devaient être conservées intactes afin de montrer « aux visiteurs, dans 100 ans, un spécimen d’habitation d’un bourgeois du XIXe siècle »… Par ce geste philanthropique, il accède aussi à l’immortalité, son nom étant aujourd’hui intimement lié à la Ville de Moulins et à cette demeure si familière et pourtant si méconnue des moulinois.
Un homme épris de raffinement
Avec un goût prononcé pour la rareté, l’insolite, l’éclectisme et l’exotique, Louis Mantin a orné chaque pièce de sa villa d’un étourdissant dédale de peintures, de livres, de photographies, d’objets miniatures, d’animaux naturalisés, de faïences, de minéraux, de sculptures…
Le temps a passé mais sa collection, elle, est restée intacte.
Pénétrer dans ces murs si longtemps cachés de la lumière procure la même émotion fébrile que celle ressentie par l’archéologue mettant à jour un vestige antique. La Maison Mantin a conservé des centaines d’objets aussi rares qu’insolites, réunis au fil des voyages et des mutations professionnelles de cet ancien sous-préfet.
Salon d’apparat, cabinet de curiosités où fourmillent les bizarreries, comme les collections de porcelaines, de verreries, de clefs ou de clochettes ; écritures latines serpentant sur le mur de « l’observatoire » de la demeure…
Chaque pas est une découverte de ce trésor, une plongée dans l’univers de cet homme discret en quête de beauté et d’universalisme.
La richesse des collections et des ornementations de la maison lui confère un caractère unique. Si le lieu reflète l’esprit du XIXe siècle, il reste avant tout le miroir d’un esprit passionné. Issu d’une famille fortunée, rentier à 42 ans, Louis Mantin fait carrière dans l’administration préfectorale : conseiller de préfecture à Gap, en 1879 puis à Montpellier début 1880, il devient souspréfet de 1880 à 1882, à Embrun (Hautes-Alpes). Il termine sa carrière comme secrétaire général de la préfecture de Limoges, en 1893.
Homme solitaire à la vie mondaine peu prononcée, il a consacré son existence à assouvir sa passion pour l’art.
105 ans plus tard, son voeu est sur le point de s’exaucer
Sa renaissance
Après de longs mois de travaux et de restaurations, le musée Anne-de-Beaujeu, patrimoine du Conseil général de l’Allier, vous ouvre les portes de la Maison Mantin avec la satisfaction du travail bien accompli et d’une mission habilement achevée.
3.4 M€ ont été nécessaires pour restaurer la demeure et les collections qu’elle renferme.
Un travail minutieux et titanesque pour redonner vie à une maison usée par un si long sommeil. Des toitures aux planchers, en passant par l’imposante cage d’escaliers, toutes les boiseries ont été restaurées. Les traces et les meurtrissures du passé ont été effacées des bibelots, tissus et meubles qui ornent la demeure.
Quelques images :
Un reportage sur le sujet :
http://www.rtbf.be/tv/revoir/detail_l-e ... 2-000-PR-1
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Sage à ses heures, idiot le reste du temps.
Horaire inconnu.