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Un témoin évoque le fantôme d'une des deux victimesUn témoin a évoqué vendredi devant la cour d'assises de Liège la présence d'un fantôme dans la maison ayant appartenu à Josée Julémont, une des deux dames âgées que le Dr Letiexhe aurait tué à l'aide d'une injection d'insuline. Josée Julémont serait revenue dans sa maison après son décès, a soutenu ce témoin sur un ton très sérieux . La dame qui a racheté la maison de la victime a évoqué un phénomène paranormal lié à de fortes odeurs de café pour expliquer le retour de l'âme de Josée Julémont.
Le témoin, kinésiologue de profession et qui a racheté l'habitation de la défunte, a expliqué qu'elle avait acheté cette maison par le biais d'une agence immobilière. La gestionnaire de cette agence immobilière n'est autre que la personne qui a dénoncé Michel Letiexhe à la police et qui a été présentée comme sa maîtresse.
Après avoir évoqué devant la cour les circonstances du rachat de la maison, le témoin a fait part d'un étrange phénomène: le fantôme de Josée Julémont rôderait toujours dans sa maison. "Un jour, alors que je ne bois jamais de café, j'ai senti une odeur de café. Cet épisode s'est reproduit durant trois jours et cela sentait de plus en plus fort. Il était impossible que l'odeur provienne de chez les voisins et passe à travers les murs. J'ai appris que Mme Julémont était une buveuse de café. J'ai alors supposé que l'âme de Josée Julémont revenait dans la maison", a soutenu ce témoin sur un ton très sérieux.
Sur des bases plus scientifiques, le médecin généraliste de Josée Julémont a confirmé qu'elle était en bonne santé à l'époque des faits et qu'elle affichait un bon moral. Ses soucis cardiaques, connus à la fin des années 90, avaient disparu. Quelques mois après le décès de son mari, elle avait retrouvé goût à la vie. Elle envisageait de réaliser un voyage au Canada. Son décès est survenu de manière inattendue. Et ce n'est qu'après l'incinération du corps de Josée Julémont que le médecin généraliste a été prévenu du décès par le Dr Letiexhe.
Des témoins ont évoqué la personnalité de Michel Letiexhe à travers sa profession. Il était un médecin assez populaire qui entretenait d'excellentes relations avec ses patients. Il était disponible et apprécié par ses malades mais pas autant par les endocrino-diabétologues. Il avait un statut particulier qui a peut-être suscité certaines jalousies. Il partageait ses activités entre deux établissements à Verviers et à Liège.
Certains de ses collaborateurs estiment qu'il n'était pas totalement impliqué dans toutes ses activités, qu'il n'était pas assez fiable et pas assez présent, principalement à l'époque de son divorce. A cette époque, il semblait préoccupé par la recherche d'argent. Décrit comme effacé et timide, ne prenant pas part aux conflits, Michel Letiexhe semble s'être détaché du sérieux dont il devait faire preuve dans son métier. Il était accaparé par ses problèmes privés. Le procès reprendra lundi à 9 h avec les auditions des médecins légistes. (belga/mb)