Fantômes, à vos gardes!Agence QMI
Dominique Hardy
13/06/2010 23h46 Katy Talbot, à gauche, et son amie Catherine Geraghty «chasseront» les fantômes.
© Agence QMI/Simon Clark
QUÉBEC - Deux jeunes femmes partent à la chasse aux fantômes et aux phénomènes inexpliqués en mettant sur pied la Société de recherches paranormales de Québec.
Aussi inusité que cela puisse paraître, Catherine Geraghty et son amie Katy Talbot traqueront de façon très sérieuse les esprits et autres apparitions mystérieuses en provenance de l’au-delà. «On a chacune vécu des expériences paranormales et ça anime notre intérêt», explique Katy pour motiver son envie d’aller de l’avant avec ce projet.
«Je suis fascinée par l’émission de téléréalité américaine Ghost Hunters, dit Catherine. Depuis le temps que je me dis que ça serait le fun de faire ça, il était temps que je démarre le projet.»
Les deux jeunes femmes dans la trentaine ont chacune déjà pu observer des ombres. À l’adolescence, Katy Talbot a même déjà vécu une expérience de paralysie nocturne, où elle n’était plus en mesure de bouger.
Approche humaine et gratuiteArmées de plusieurs instruments, tels un capteur de champs électromagnétiques, un magnétophone et des caméras, elles se rendront chez les gens pour observer les phénomènes étranges et offriront leurs services gratuitement.
«Ce qu’on veut, c’est aider le monde, dit Katy. Quand j’ai eu des expériences du genre, j’ai fait rire de moi. On veut être là pour que la personne aux prises avec la présence d’un phénomène paranormal puisse nous parler sans gêne.» Les chasseuses d’esprits misent sur une approche très humaine pour expliquer des phénomènes étranges touchant des morts.
Une personne qui sent la présence d’un fantôme dans sa maison peut remplir un questionnaire sur le site Web de la Société de recherches paranormales de Québec. Les deux dirigeantes de l’organisme analyseront le cas et détermineront par la suite la nature de l’intervention à faire sur le terrain. Elles tenteront d’expliquer à la personne victime de la présence d’un esprit le phénomène vécu.
CritiquesLes deux traqueuses de fantômes savent qu’elles s’attireront bien des critiques avec ce projet inusité.«Les gens peuvent s’amuser à dire ce qu’ils voudront, ça m’importe peu et ça ne m’empêchera pas de poursuivre mon travail», dit Catherine. Avec les expériences qu’elle a vécues et dont elle a été témoin, elle sait que les fantômes existent.
«C’est un sujet tabou», ajoute Katy. Avis aux personnes intéressées, les deux dirigeantes de la Société de recherches paranormales de Québec sont en pleine période de recrutement. Les futurs chasseurs de fantômes doivent avoir un esprit ouvert mais critique et être passionnés des phénomènes paranormaux.
Une passion que ne partage pas l’organisme Les Sceptiques du Québec, qui fait la promotion de la pensée critique et de la rigueur scientifique. «On ne croit pas beaucoup aux fantômes pour la simple et bonne raison que ça repose sur des témoignages», explique le porte-parole des Sceptiques de la région de Québec, Michel Bellemare. «Nous, aux Sceptiques, on donne de la crédibilité à des phénomènes qu’on peut observer dans un environnement contrôlé.» Il suggère aux personnes aux prises avec un fantôme de communiquer avec les vivants plutôt que de le faire avec les morts. «Ça va régler le problème», ajoute-t-il à la blague.
Gros bémolMichel Bellemare met un gros bémol sur le travail que feront Catherine Geraghty et Katy Talbot.
Les Sceptiques du Québec ont toujours leur fameux défi qui invite les gens doués à prouver tout phénomène paranormal. Ils offrent 10 000 $ à toute personne qui peut en faire la démonstration.
Si le défi est réussi au Québec, la personne gagnante est admissible au super défi d’un million de dollars américains, lancé par la James Randi Educational Foundation. Personne ne l’a encore réussi.
Cela ressemble vraiment à une mauvaise parodie, mais ce n'est pas une. Notez le passage ou l'une d'elle dit considérer l'émission (truquée) "Ghost Hunters" comme une référence et celui qui détaille leurs "expériences paranormales" :