Avec plaisir
J'ai vu une emission traitant des surdoués autistes. On observe que cette grande compétence dans un domaine particulier (la capacité à dessiner avec des détails incoyables, la capacité à jouer de la musique complexe, la capacité à effectuer des opérations ...) est "malheureusement" liée à l'incapacité de supporter un environnement complexe sur plusieurs plans.
On pourrait supposer que tout sur-développement de capacités se fait au détriment d'une autre zone. C'est globalement vrai: les
cons sont rarement cons en tout
Mais la réalité semble un peu plus compliquée: en fait, le cerveau humain -et particulièrement celui des autistes surdoués - est une zone qui stocke des milliards d'informations mais les isole afin d'en extraire
la moyenne nécessaire, celle qui nous rend -nous "normaux"- , c'est à dire capables de gérer à peu près correctement notre environnement.
Pour exemple, un simple conducteur d'automobile pas trop alcoolisé analyse une multitude de facteurs pour se rendre du point A au point B: la distance, la vitesse, la vue, le bruit ...
Si ce monsieur devenait un surdoué des sens, il en serait à analyser la couleur du feu afin de la ranger dans le bon degré de couleur, à calculer la distance exacte de freinage selon l'état visuel -préalablement mémorisé- des pneus, à évaluer la consommation d'essence selon la force qu'il appliquerait à son pied et la pente ... bref, il n'aurait aucune chance d'aller bien loin.
Les êtres ordinaires ne se contentent donc en apparence que de faire des calculs grossiers mais ces calculs leur permettent d'aller quelque part dans un temps raisonnable et avec des risques minimes.
Bien évidemment, dans une vie moins technique (un africain dans la brousse par exemple) on ne change rien au problème, voire on l'amplifie
Mais quel rapport avec
la croyance ?
Une différence notable entre un surdoué autiste -notez que Einstein est souvent considéré comme un demi-autiste- et nous consiste à pouvoir "avancer" dans un monde complexe. Pour ce faire, notre base intellectuelle élimine les détails embarassants:
elle utilise la foi en avancant que
ça devrait marcher en raison de la moyenne des informations.
Si elle ne le faisait pas, elle douterait de chaque chose et n'avancerait pas.
Les informations en question peuvent même être fausses, cela n'a pas tant d'importance en fait,
seule la direction compte.
C'est pourquoi, quand on a compris ce principe, on peut mieux concevoir qu'un placébo guérisse ou qu'une erreur conduise à une découverte majeure: les "sots" ou les "inconscients" nous permettent de nous dépasser.
Pire, on peut encore élargir plus loin: la véritable intelligence produirait non pas une bonne analyse des phénomènes mais une
succession d'erreurs qui permettrait au monde d'exister. Pour être plus précis, le rationnalisme ( la logique) deviendrait alors la construction inerte (
la forme) d'une intelligence erratique (
l'esprit). En d'autres mots, l'intelligence serait la capacité à sortir de sa forme, la forme la marque sans vie de l'intelligence.
Je sais, je sais ... bien peu rentreraient dans ce genre de discours
Pourtant, si on regarde sous cet angle, on trouve énormément de solutions.
C'était la minute
direct live d'Orphée . Fautes, syntaxe et tout le reste ... désolé !