Tagada-tsoin-tsoin, le nouveau Ghibli arrive sur les écrans le 12 janvier 2011 : Arrietty, le petit monde des chapardeurs (Karigurashi no Arrietty en VO).
L'histoire est très librement inspirée du livre pour enfants Les Chapardeurs (The Borrowers) de Mary Norton, qui a déjà fait l'objet de plusieurs adaptations sous forme de dessins animés ou de films.

On ne peut pas vraiment dire que ce soit un Miyazaki au sens strict puisque la réalisation a été confiée à un des animateurs du studio (Hiromasa Yonebayashi)... mais le vieux monsieur a écrit le scénario et supervisé les différentes étapes du projet – il est donc probable qu'on sentira sa patte dans le film.



Et la bande-annonce peut être vue sur youtube :



J'avais été assez déçu par les dernières productions du studio Ghibli : entre Les Contes de Terremer qui était sympathique mais pas transcendant, un Château Ambulant finalement assez convenu et un Ponyo sur la Falaise clairement destiné à public d'enfants, je commençais à désespérer un peu.

J'avais lu également les grandes lignes de l'histoire d'Arrietty il y a presque un an, et n'avais pas été particulièrement emballé par l'idée : les Chapardeurs, c'est du vu et du re-vu, difficile de faire quelque chose d'original sur une base déjà adaptée des dizaines de fois.

Mais en fait... la bande-annonce a dissipé la plupart de mes inquiétudes sur ce nouveau Ghibli. L'anime a l'air de se rapprocher "dans l'esprit" du Voyage de Chihiro, avec un rythme assez lent et contemplatif, plusieurs niveaux de lecture, un fond assez sombre (mais cela se voit plus dans les bandes-annonces japonaises)... Bref, du tout bon.

Et je ne dis pas ça juste parce que c'est la harpiste bretonne Cécile Corbel qui signe la musique du film et qu'on entend des cornemuses en bande-son...

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C'est vrai que la bande-annonce est encourageante, surtout au niveau animation. Mais cette histoire fait effectivement "réchauffée", ça me fait penser aux "Minipouces"

C'est vrai que je regrette aussi les premiers Miyazaki, avec, pour moi, un monument qui est et reste Nausicaa... (et puis j'aimais bien quand personne ne connaissait, aujourd'hui, tout le monde fait référence à Ghibli et Miyazaki, c'est devenu commun). Ce que j'aimais, c'était surtout la part laissé à l'imaginaire de chacun, avant ou aprés l'histoire.

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Comme ce serait drôle de ressortir parmi ces gens qui marchent la tête en bas ! Les Antipodistes, je crois...

Lewis Carroll in "Alice in Wonderland"

Ben le 12 janvier, vous savez où me trouver.
La BA me donne envie d'aller le voir.

C'est vrai que les Contes de Terremer m'avait beaucoup déçu (mais Miyazaki junior a aussi beaucoup déçu son vénérable papa sur ce coup-là) ; Le Château Ambulant n'est pas mon préféré et j'ai beaucoup aimé Ponyo, justement pour son côté enfant qui m'a rappelé Totoro. Le must pour moi étant Chihiro.

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Winter is coming...

En même temps, c'est compliqué d'être déçu par l'animation d'un Ghibli : le studio est dans le haut du panier des producteurs de dessins animés au Japon et toujours à la pointe de la nouveauté (tout en conservant son style caractéristique)...
Les derniers films Ghibli étaient impeccables de ce point de vue.

Ce n'est donc pas tellement pour l'animation ou la réalisation que l'on risque d'être déçu, c'est plutôt par les à côtés : la musique, l'histoire, l'ambiance, la profondeur...


Paradoxalement, j'avais préféré les Contes de Terremer au Château Ambulant. Je n'avais pas trouvé grand chose d'intéressant dans ce dernier : une histoire décousue et aux rebondissements finaux téléphonés, une musique insipide (pourtant, c'est du Hisaishi...), aucun vrais grands moments comme on pourrait s'y attendre dans un Miyazaki... Il y avait quelques bonnes trouvailles, comme le château composé de bric et de broc ou le démon Calcifer, mais c'est un peu tout.

Quand à Ponyo, il était gentillet mais sans rien de vraiment remarquable et sans double niveau de lecture comme pour le Château dans le Ciel ou Totoro.

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Je pense difficile d'atteindre le niveau du voyage de chihiro mais je reste impatient.
Ghibli nous déçoit rarement.

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ne jamais renoncer

Certes il en-dessous de Totoro (Le Château dans le ciel est en queue de peloton dans mon "top Miyazaki") mais je le trouve original, dans un univers assez délirant et la gamine-poisson est vraiment attachante. Mais je pense que c'est aussi une question de goût.

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Winter is coming...

Tout est affaire de goût, de toute façon.

Ce qui est intéressant dans le Château dans le Ciel, c'est tout le background lié à l'histoire de Laputa et à la quête pour retrouver la cité volante. Il y a quand même quelques petits références aux Voyages de Gulliver de Swift, le lecteur émérite a plaisir à les reconnaître.

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