Chimère a écrit:
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Justement par contre, c'est un point qui m'a un peu déçu et que j'ai trouvé assez "cliché". L'histoire du (ou de la) scientifique qui créé un monstre parce qu'il (elle) ne peut pas avoir d'enfant ou parce qu'il a quelque chose à compenser dans l'éducation qu'il a reçu de ses propres parents... ça sent un peu le réchauffé.
Sauf que... à part Frankenstein ( et encore, de très loin...
), je ne vois pas trop d'autres références. ( bon, en même temps je n'ai pas vu la Mouche, par exemple ).
Mais cela dit, je ne crois pas qu'on ait jamais envisagé ce problème du point de vue de la femme, justement. Jusqu'à maintenant, la grande majorité des scientifiques dans ce genre de films, du moins ceux qui prennent les décisions et même le jeu sont des hommes.
Et prendre pour angle un point de vue de femme, donc un point de vue réellement maternel, c'est pas pour faire ma féministe de base, mais je trouve que ça change beaucoup de chose du point de vue psychologique et émotionnelle.
Dans La Mouche il n'y a pas cette dimension (l'expérience se faisant sur le scientifique directement).
Dans Splice, on sent la femme plus impliquée que son compagnon dans la relation affective avec la bêbête. Je pense au contraite que c'est plus cliché que ça soit la femme que l'homme dans le sens où "c'est inévitable, vous voyez, les femmes ça veut forcément être mère". Et dans le film, je crois bien qu'elle ne veut pas d'enfant à la base : c'est la vue de la créature qui réveille un "instinct" maternel. Tandis que le mâle de l'histoire, ce n'est pas un "instinct" paternel qui se réveille mais un désir sexuel donc là aussi cliché avec l'homme qui forcément ne peut pas résister à quelques battements de cils. Conclusion : la femme est confinée dans son rôle de mère et l'homme comme guidé par le sexe.
Je dis ça avec du recul mais quand j'ai vu le film je n'ai pas vu tout ceci, c'est en y repensant maintenant. Je ne sais pas si c'était l'intention du réalisateur.
Ce qui est intéressant pour moi dans l'histoire de la femme c'est la reproduction du comportement que sa mère avait : le film suppose qu'on reste enfermé dans un certain schéma et la scientifique pensait y échapper en ayant pas d'enfants mais ça la rattrape quand même.