Je plussoie Ztyx : l'article est très mauvais.
La première partie sur la pensée magique est correcte : c'est effectivement un schéma de pensée propre aux enfants, qui tend à s'atténuer avec l'âge adulte (mais qui ne disparaît pas complètement : voir l'adhésion de beaucoup de nos contemporains à la synchronicité).
Pour le reste, par contre :
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Les phénomènes non expliqués dans le domaine de la pensée magique sont regroupés sous le nom de «phénomènes para-normaux» (ou PSI).
Confusion paranormal et phénomènes PSI (télékinésie, télépathie et autres du même acabit).
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Daryl Bem, professeur émérite à Cornell University, a refait neuf expériences classiques de psychologie expérimentale –en inversant la causalité– et a obtenu des résultats probants.
Par exemple, les sujets doivent deviner si une image va apparaître à droite ou à gauche de l’écran. Ils indiquent leur choix, puis un tirage aléatoire a lieu qui détermine où va apparaître la photo. Normalement, c’est du hasard (50%), mais pour une catégorie de sujets –déterminée à l’avance– les probabilités de réussite sont de 56%!
L'article ne dit pas grand chose du protocole de ces expériences (et « l'inversion de causalité » ne veut strictement rien dire) mais il s'agit manifestement d'essais relevant statistiquement d'une loi binomiale (pour un tirage, il n'y a que 2 issues possibles, l'une vraie et l'autre fausse : gauche ou droite dans le cas décrit).
Et comme l'a souligné Cortex, pour ce genre de test statistique, il faut avoir un grand nombre de tirage (ou d’échantillonnage) pour arriver à un résultat pertinent. Un taux de réussite 56% n'est pas absolument pas étonnant.
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Qu’en est-il de faits qui ne seraient pas reproductibles par n’importe quelle équipe? S’il fallait «croire» pour obtenir un certain résultat et qu’à défaut de croire on en obtienne un autre? De tels faits existent, notamment ceux rapportés par Daryl Bem.
Dans ce cas, la science d’aujourd’hui, avec sa méthodologie, n’a rien à dire: ce n’est pas de son ressort.
Oui, et pour la bonne raison (relevant de la simple logique) que l'acceptation d'un "effet expérimentateur" dans la méthode scientifique rendrait cette dernière complètement caduque. L'effet expérimentateur va à l'encontre du critère de falsifiabilité. Imaginez :
« L'expérience n'a pas marché ? Bof, c'est parce que le sujet ne croyait pas assez. Cet échec ne remet pas en question la conclusion de notre étude : les phénomènes PSI sont réels ! »Accepter que les convictions du sujet testé puisse avoir un impact sur un phénomène dont l'issue est aléatoire est au même niveau qu'accepter l'idée que Dieu puisse s'immiscer dans les expérimentations scientifiques et en modifier l'issue selon son bon vouloir.
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Quelques chercheurs se sont lancés et proposent des théories, pas très bien vues par la science «mainstream», qui prennent en compte l’expérimentateur (c'est-à-dire que celui-ci n’est plus en dehors de l’expérience): la théorie de la double causalité, qui entend faire le lien entre science et spiritualité, les ondes scalaires, ou encore les ondes d’échelle.
LOL. Je vous laisse jeter un oeil sur les liens relatifs aux ondes scalaires et ondes d'échelle : c'est à très haute teneur pseudo-scientifique pour le premier, et une énième histoire de mémoire de l'eau pour le second...
