Je pense que cet "esprit carabin" comme tu dit Métro, doit s'expliquer (au moins en partie) par la nécessité de mettre à distance/dédramatiser des choses très lourdes comme la mort, la maladie et ses conséquences, et la peur aussi qu'on doit ressentir quand on a littéralement la vie de quelqu'un au bout des doigts... je suppose que si on a, d'une certaine façon, "trop conscience" de tout ça, et ben tout être humain normalement constitué serait, je suppose, paralyser de terreur et d'anxiété.
Il me semble relativement admis que les psychopathes font d'excellents chirurgiens par exemple (d'un point de vue purement technique, s'entend. Pour le reste...

).
Cela dit, la contrepartie, c'est sans doute que cette "mise à distance" se paye en capacité de compassion, de respect d'autrui, d'empathie etc...
Alors, sans nul doute, la médecine occidentale moderne, est sujet de défiance justement à cause de ça... ça me semble assez évident.
Mais je suis d'accord : il est sans doute possible de placer le curseur quelque part, de façon à poser des limites éthiques qui semblent assez évidentes... Et je pense que ça serait une bonne idée aussi de déléguer la partie "contact avec le patient" à des personnes spécialement formées, des psychologues etc... (même si on a envie de voir la personne qui vous opère avant ou après, si celui-ci est juste incapable de s'adresser à vous comme à un être humain, où est le bénéfice ?).
Sinon, pour le prix de Bronner... j'aurais pas appeler ça "prix aujourd'hui", mais "prix de l'entre-soi pour penseurs déjà périmés" plutôt...
