Lamart a écrit:
Ce n'est pas tout à fait vrai. Il y a de rares fois où Pochel poste des trucs que je trouve amusant et je le dis aussi.
Ce n'est pas du harcèlement, en tout cas ce n'est pas mon intention. Et puis c'est un peu un running gag de ma part.
Le souci c'est que je pense que l'écrasante majorité des harceleurs ne le font pas consciemment. Ils se lèvent pas le matin en se disant "tiens, à partir d'aujourd'hui je vais harceler un.e tel.le.". Souvent j'ai l'impression que c'est ça : une remarque perçue par l'émetteur comme une blague et par le destinataire comme une remarque désobligeante, qui est répétée, répétée, répétée. C'est la répétition qui rend cela destructeur. Quand on a vécu ça, on est surpris avec le recul des proportions psychologiques que peuvent prendre une remarque presque "innocente" à la base. Même si c'est pas complètement innocent à la base : si ça entraîne un effet négatif, c'est que la remarque est négative. Ça marche pas avec quelque chose de perçu comme agréable par le destinataire.
Citer:
Ce qui m'interpelle avec ce que Pochel partage (il n'y a pas que lui d'ailleurs), c'est la mécanique comique. La plupart du temps j'ai bien évidement compris le gag, par contre ce que je ne comprends pas c'est comment on peut trouver ça drôle.
Bref, Pochel et moi ne partageons vraiment pas le même humour… et honnêtement ce n'est pas grâve.
Ce n'est pas vraiment le fait que tu n'adhères pas à l'humour de Pochel que je reproche. Ce que je reproche, c'est que quasi à chaque fois, tu fasses l'effort d'écrire un post pour le dire - et donc pour que tout le monde le lise.
Je prends mon exemple personnel, qui a l'air tout-à-fait bénin à première vue, comme vous allez le voir :
Il y a déjà bien longtemps de cela, quand j'étais un ado et que je vivais encore chez mes parents avec mes deux frères, à un moment suite à un manque de bol j'avais cassé coup sur coup deux ou trois verres ou choses semblables. Évidemment, mes frères m'avaient fait la remarque que j'étais maladroit. Le problème, c'est qu'à partir de ce moment-là, ils se sont mis à la répéter. Plusieurs fois par semaine, généralement à l'heure des repas, j'avais droit à ma petite remarque sur ma supposée maladresse (voire tous les jours par moment) : "attention, lui demande pas de te servir de l'eau, il va casser ton verre", "il nous coûte déjà suffisamment cher en verre cassé", et autres choses du genre.
Et ce qui était un petit running gag particulièrement spirituel pour eux, au fil des semaines, est devenu une véritable torture pour moi. J'avais limite la boule au ventre d'aller à table, j'en pouvais plus de ces remarques, d'autant qu'évidemment dès que t'as une nouvelle maladresse ça repart de plus belle. Au bout d'un moment, je me sentais tellement mal que j'ai explosé : j'ai poussé une gueulante, et ça s'est arrêté. Le pire c'est que mes frères sont pas des enfoirés, on s'entend super bien : ils s'étaient absolument pas rendu compte du mal que ça m'avait fait, à aucun moment.
Depuis ce jour-là, j'ai tendance à être vraiment vigilant envers ce genre de choses - parce que forcément, comme j'ai vécu ça de l'intérieur (et j'ai réassisté à ce genre de chose depuis, d'un point de vue extérieur), je sais à quel point ça peut blesser. Et clairement, j'ai pas envie de voir reproduire ce genre de choses sous mes yeux. Trop de souffrances inutiles.
Voilà pourquoi je fais mon rabat-joie sur le sujet, mais honnêtement, je préfère que les choses soient claires plutôt que de voir un mal-être ou plus grave se développer sous mes yeux sans rien faire.