C'est bien d'avoir un sceptique issu des sciences dures qui fait son « coming-out » ainsi. J'ai fait le même genre de cheminement intellectuel il y a une dizaine d'années, lorsque j'ai commencé à m'intéresser à la zététique.
Cela étant dit, le fait de réaliser que la démarche de type OHERIC (observation - hypothèses - expérimentation - résultats - interprétation - conclusion) des sciences dures n'est pas la seule valable pour appréhender la réalité et que la démarche d'enquête/reconstitution des historiens est également tout à fait valide devrait
normalement tomber sous le coup du bon sens pour n'importe quel zététicien digne de ce nom... Pour la simple est bonne raison que la zététique elle-même utilise ces deux démarches : une approche expérimentale pour tester les affirmations de personnes prétendant posséder des pouvoirs psys, par exemple, et une approche de type "enquête" pour étudier les témoignages décrivant des phénomènes paranormaux (qui ne sont bien évident que rarement reproductibles).
Dans les deux cas, de toute façon, les fondements sont les mêmes : on est dans de la démarche hypothético-déductive. On reste dans la famille.
EDIT : en y repensant, je me suis fait la remarque que toute les sciences dures ne reposaient pas forcément sur de la démarche expérimentale : c'est le cas de la cosmologie, par exemple, qui est pourtant une branche de l'astrophysique.
Comme il n'est pas possible matériellement
et pour des raisons évidentes de recréer un univers dans une éprouvette, le gros du boulot consiste essentiellement à proposer des modèles théoriques cadrant le mieux possible avec les observations et indices dont on dispose
*tousse* c'est-à-dire le fond diffus cosmologique dans 95% des cas *tousse*.