Des scientifiques sont parvenus à capter le "chant" d'une étoile fort lointaine. Grâce à ces informations, ils ont été capables de déterminer ses caractéristiques.

Les astrophysiciens de l'université de Birmingham et les scientifiques travaillant avec la Nasa ont pu mesurer les variations de luminosité de l'étoile KIC 11026764, également surnommée Gemma.

Grâce à une technique appelée astrosismologie, ils ont été capables de détecter le vacillement de la lumière causé par l'astre et de reconstituer le son qu'il produisait. De la même façon qu'un violoncelle produit un son plus grave qu'un violon, la taille d'une étoile peut être déterminée par la fréquence des vibrations qu'elle émet.

Ils peuvent également connaître la structure de l'étoile en fonction de la manière dont les ondes sonores la traversent. Des ondes sonores qui passent à travers de l'hélium sont beaucoup plus rapides que celles qui traversent un noyau d'hydrogène par exemple. La vibration qui est émise à la surface de l'étoile n'est donc pas la même et elle modifie la luminosité émise en conséquence.

C'est grâce à ce type de mesures que les scientifiques ont pu calculer que Gemma était vieille de plus de 5,94 milliards d'années, soit environ un milliard d'années de plus que notre soleil. Ayant jusque-là atteint la taille de deux fois le soleil, elle continuera de grossir avant de devenir une géante rouge, stade ultime des gigantesques étoiles en fin de vie. Située à 5.000 milliards de kilomètres de la Terre, son noyau est constitué essentiellement d'hélium entouré d'une fine couche d'hydrogène en fusion.

Toutes ces informations ont été collectées grâce à la vibration musicale de l'étoile, une vibration qui s'apparente, une fois reconstituée, au souffle d'une brise dans un micro.