de B. Heuvelmans :
Serpent De Djorf-Torba
Serpent géant dépassant neuf mètres de long, d’une espèce inconnue, ayant été tué sur le chantier d’un barrage en 1967 Le barrage de retenue d’eau de Djorf-Torba, ou “Barrage D.T.” a été édifié entre 1962 et 1966 à une dizaine de kilomètre de Béchar (nord-ouest de l’Algérie). Les travaux de finition se sont étendus jusqu’en juin 1969. Durant les finitions, les autorités locales ont fait appel à des firmes françaises importantes et à des entreprises locales équipées d’engins de chantier.
I. Capture du serpentL’une d’elle, l’entreprise Mokhtari, était chargée en 1967 du transport de matériaux concassés de la carrière jusqu’au barrage, pour l’édification du garde-corps du barrage. Le 6 ou 7 janvier 1967, vers treize heures, le conducteur d’engin Hamza Rahmani était en train ces matériaux quand il aperçu un énorme serpent sortir de sous les blocs, en présence de deux autres ouvriers : un espagnol, Seño, et un français, Agostini. Intervenant aussitôt, le conducteur coince le reptile contre les rochers avec les dents de son bulldozer ; le serpent agonise pendant vingt à vingt-cinq minutes avant de pousser son dernier soupir.
Aussitôt, l’infirmier-chef de la Cometra (une des firmes française chargées de la construction du barrage), un français nommé Bobino, vint l’examiner. Il ficela le serpent pour plus de sécurité, puis lui arracha les dents : il s’agissait d’une paire de crochets longs de six centimètres, qu’il conserva plusieurs années avant de les envoyer en France.
Le médecin-chef français de Béchar-Kanadza, le Dr. Jézékel, qui était aussi sur le chantier à ce moment-là, vint examiner l’animal et lui administra une série de piqûres de formol pour assurer sa conservation. De plus, l’adjoint du directeur du barrage, M. Séguine, vint récupérer sa peau pour la faire tanner. D’après Hamza Rahmani, de tels serpents n’étaient pas rares et pouvaient mesurer jusqu’à douze mètres de long.
II. Aspect physiqueLe serpent, d’une longueur totale de neuf mètres vingt, était de couleur brune assez foncé. Il avait un ventre blanchâtre à chevrons et le dos orné de taches noires de forme carrées. La tête, d’après la description, était très pointue et, détail étrange, ornée d’une sorte de crinière noire, haute de dix centimètres et longue de dix. Les yeux, gros, étaient de couleur marron.
Un schéma complet, dressé sur les indications de Hamza Rahmani, fut dressé pour Bernard Heuvelmans : les tailles des différentes parties du serpent y sont mentionnées. La tête était longue de 60 cm, le cou de 40, le corps (plutôt gros) atteignait 4 m et la queue, plus fine, était longue de 5 m.
Bernard Heuvelmans rapproche ce serpent de deux sortes de serpents locaux :
- D’une part, la présence de plusieurs caractéristiques physiques (tête triangulaire, corps massif, présence de crochets, ornement céphalique (crinière)…) laisse penser qu’il pourrait s’agir d’une variété géante de vipère heurtante, qu’on trouve dans le nord de l’Afrique. Cependant, les vipères heurtantes d’Afrique ne dépassent pas les deux mètres, ce qui ferait de cette espèce une espèce cinq fois plus grande.
- La taille énorme de ce serpent fait penser à celle d’un grand serpent constricteur comme le python de Seba, mais sa description physique ne correspond pas à celui-ci. De plus, l’aire de répartition du python de Seba se trouve plus au sud.
III. ConclusionL’histoire, bien que narrée par des témoins vérifiés (par Bernard Heuvelmans pour son ouvrage
Les Derniers Dragons d’Afrique), n’apporte aucune preuve matérielle qui ne soit officiellement parvenue jusqu’à nous : aucune photographie n’a été prise, et la peau et les dents qui ont été ponctionnées sur le corps ne nous sont pas parvenues. Il convient donc d’être prudent face à cette histoire.
Je suis qu'à moitié satisfait de cet article, au niveau de la forme, notamment. N'hésitez pas à me faire part de vos remarques !