Allez,
encore un up pour ce topic, car je viens d'écouter une émission sur France Culture, diffusée le 1er mars, et dont Sylvie Déthiollaz était l'invitée:
https://www.franceculture.fr/emissions/ ... p=1&xtcr=1Je dois préciser immédiatement que je n'ai écouté le podcast que d'une oreille distraite, étant contrainte de vaquer à mes occupations par ailleurs. Mais il en ressort quand même deux ou trois choses.
Comme souvent, Sylvie Dethiollaz apparaît comme quelqu'un de doux et de posé. Je la touve assez fine et subtile dans sa manière d'aborder les phénomènes qu'elle étudie. Elle est en plus du genre clair et pédagogue quand il s'agit de diffuser son "savoir". Bref, elle est agréable à écouter et ça me la rend plutôt sympathique.
Si j'ai des choses à objecter, cela vient dans l'immédiat bien plus de la journaliste en face qui, manifestement, ne connaît pas bien son sujet. Pour ne citer qu'un exemple, cette dernière parle entre autres des "très nombreuses études" qui ont prouvé que la télépathie n'était plus à remettre en question (ce que Déthiollaz ne semble pas contester)... Ok...
Cela donne évidemment une interview branlante et absolument biaisée. Si vous recherchez la rigueur scientifique, il faut donc passer votre chemin.
Néanmoins, il y a des choses intéressantes dans la mesure où ça donne un complémentent d'info non négligeable sur le livre
Voyage aux confins de la conscience, publié récemment par Dethiollaz et ses pairs.
Afin d'éviter un pavé qui serait de toute façon moins instructif que l'interview en question, je vais me contenter de relater ici un passage - en toute fin d'émission (vers 42 minutes) - qui m'a particulièrement marquée. On en découvre en effet un peu plus sur l'expérience de channeling dont il a été fait mention sur ce topic (ou sur un autre? Je ne sais plus) et qui me posait question.
Nicolas Fraisse, qui était chargé de deviner le contenu d'images que ni lui (bien entendu) ni personne n'avait vues au préalable (expérience en double aveugle, donc) est - semble-t-il - parvenu à capter le contenu de certains clichés
via des "messages auditifs" à la teneur très poétique. Pour lui, cela ne fait aucun doute: ces "voix" étaient absolument "extérieures" à lui et il n'en avait aucunement le contrôle.
Je vois ici votre clignotant "vigilence rouge" s'activer - à juste titre. On connaît le coup des descriptions vagues et de l'effet barnum (voir par exemple à ce propos le bouquin d'Allix).
Mais je dois avouer que l'exemple choisi dans cette interview pour illustrer le phénomène m'a pas mal étonnée. Je m'attendais à quelque chose de naze, et j'avoue avoir été quand même un peu troublée:
Nicolas Fraisse, tandis qu'il devait deviner le contenu d'une photo, s'est - à un moment donné - mis à déclamer le petit poème suivant:
"La nature se repose
Sous l’eau, la vie continue lentement
Tout est blanc
Et attend que revienne le temps des roses"
On apprend dans la foulée que l'image qu'il devait trouver représentait... un étang sous la neige.
Faut quand même reconnaître que c'est pas mal dit!
Alors, oui, je sais. Vigilence, prudence, tout ça tout ça. Je suis d'accord. Mais ça me donne encore un peu plus envie de lire ce bouquin (depuis le temps que j'en parle...).
Une seule chose m'arrête pour l'instant. N'ayant aucune formation scientifique, je me dis que je ne suis pas la meilleure lectrice pour appréhender les failles et les biais de protocole qui pourraient se cacher dans le livre. Ayant en plus un côté parfois franchement naïf/crédule, cet ouvrage pourrait bien me retourner assez facilement le cerveau.
Tout cela pour dire: si je l'achète en pdf, est-ce que certain(e)s d'entre vous - mieux armé(e)s pour lire ce genre de littérature - seraient interessé(e)s pour le lire en même temps que moi et faire part de leur avis?