J'ai enfin pris le temps de l'écouter (je n'écoute de podcasts que lorsque je fais une grosse session de cuisine, ce qui n'arrive pas toujours les jours, forcément
), et c'est très intéressant, merci du partage !
Je ne connaissais pas les détails de l'affaire mais j'en avais déjà entendu parler : il y a très longtemps lorsque j'étais gamin par des camarades de classe (qui eux regardaient l'émission
Mystères et avaient été aussi traumatisés que Metronomia
) ; ainsi que plus récemment, mais sous une forme très altérée (grosso-modo :
« une équipe de la télévision française a pu observer en direct un fantôme, et les appareils d'enregistrements ont explosé sur son passage sous l'effet d'une décharge d'énergie »).
Je regrette vraiment qu'aucune enquête sérieuse n'ait été menée suite à cette observation. Je n'ai pas l'impression que les témoignages des personnes ayant assisté au phénomène ait été mis à écrit juste après l'évènement, ni sérieusement analysés. De même, si Jean-Yves Casgha (le journaliste de France Inter) et le médium Raymond Réant sont régulièrement intervenus pour raconter ce qu'ils avaient vu, les autres témoins (comme la journaliste de TF1) sont très peu entendus.
Quelques points m'apparaissent litigieux :
- déjà, la légende de « la belle Lucie » est-elle attestée historiquement ? Elle n'a pas l'air très connue des gens du cru... et pourrait n'être qu'une invention d'Ephraïm Tagori de la Tour (un curieux personnage ce monsieur, d'ailleurs !) afin d'attirer l'attention des curieux et ainsi de récupérer un peu d'argent pour retaper le château. Une sorte de château du Fougeret des années 80, si vous voyez ce que je veux dire !
- le rôle du médium et de sa fille m'a l'air prépondérant dans cette histoire. Comme rappelé par Jean-Yves Casgha, c'est de lui que viennent les 4 photos exploitables montrant un « truc » supposée être le spectre, et c'est lui qui a repéré le fantôme en premier, là où tous les autres témoins en présence ne voyaient rien d'anormal.
J'ai du mal à savoir dans quel état d'esprit était la petite : à un moment (on l'entend bien dans l'enregistrement de France Inter), elle insiste à plusieurs reprises sur le fait que Lucie se trouve à côté d'elle. Elle est alors immédiatement reprise par son grand-père, qui lui dit que le fantôme est sur le mur près de la fenêtre, puis par la journaliste de TF1 qui lui dit que c'est elle qui se trouve à côté... Preuve que cette « tâche lumineuse » n'était pas si évidente à discerner et à identifier comme un fantôme.
- le « cri » entendu par l'ingénieur son resté en régie correspond (si j'ai bien compris) à un condensateur qui s'est déchargé dans un des microphones, ce qui peut se produire si ledit micro est dans un environnement très humide (type vapeur). Dans ce genre de situation, le microphone est supposé tomber en panne, ce qui n'est pas le cas ici. C'est ça le seul « mystère » lié au son... Bref, c'est finalement un souci essentiellement technique.
- la photo prise par Réant et montrant Lucie est difficile à retrouver, j'ai l'impression
qu'il s'agit de celle-ci. Ça ne montre rien qui ressemble à ce que les témoins ont décrit. J-Y Casgha essaye de le justifier en disant que l'appareil photo (équipé d'un système d'infrarouge pour faire la mise au point) a pu prendre une photo de la « température » du phénomène, mais ça tient pas vraiment la route...
Metronomia a écrit:
Quand on revoit ça aujourd'hui, on se dit que c'est juste hilarant... Non?
Je trouve la reconstitution quand même moins outrancière que dans d'autres épisodes de l'émission.
Bon, par contre, ce n'est vraiment pas très fidèle à la réalité (par exemple, il n'est pas fait mention du fait que l'équipe avait déjà passé une soirée sur place au château de Veauce sans rien voir). Et Baloud arrive à affirmer deux contre-vérités en 30 secondes d'intervention : les histoires de fantômes ne sont pas propres au Royaume-Uni, la France a également un très riche patrimoine folklorique en la matière (mais il est peu mis en valeur en dehors de certaines régions emblématiques comme la Bretagne), et Veauce n'est pas « en plein cœur de l'Auvergne », mais dans le Bourbonnais.