Ah mais tu peux ne pas être charitable, on est entre nous...

Je ne me rappelais même plus qu'on avait parlé d'elle (bon après, j'ai un vrai problème : je n'imprime pas les noms, et les discussions qui tournent autour du "microcosme de la psycho-socio universitaire", ça me passe un peu beaucoup au-dessus, j'avoue... )

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Même si on ne nous laisse qu'une ruelle exiguë à arpenter, au-dessus d'elle il y aura toujours le ciel tout entier.
Etty Hillesum, Une vie bouleversée

Mmh. Au vu du titre, je m'imaginais que Peggy Sastre était une pianiste surdouée...

Bon. Elle est passée à côté d'un élément important :
Les futures féministes reçoivent beaucoup de testostérone in utero.
Ce qui veut dire que leurs mères ont aussi beaucoup de testostérone. Elles sont donc masculines. Peut-être même que leurs mères sont des hommes ?
Ergo, le féminisme est un trait masculin congénital.

Quod erat demonstrandum.

(ça fait bien, le latin, non ?)

PS : OUF. Mes deux annulaires sont plus longs que mes index. J'aurais zété pas jouasse si ça n'aurions pas zété le cas

PS2 : c'est d'ailleurs pour ça que le mariage implique de passer une bague à l'annulaire des vilaines filles. Pour contrôler cet appendice triomphal et rebelle. Bien fait pour elles, ha ha ha.

Superbe démonstration, Veggy!

Et donc, les féministes "n'aiment pas les hommes" (je mets des guillemets pour souligner que je me fais volontairement la porte-parole d'un gros cliché) parce qu'elles sont des mecs qui s'ignorent. CQFD. Tout ça est parfaitement logique.

Odile Fillot (la sociologue qui est débinée par Sastre et son collègue américain) a répondu et posté un billet sur la controverse autour du ratio 2D/4D. Le voici:

http://allodoxia.blog.lemonde.fr/2018/0 ... e-de-quoi/

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Titulaire d'un doctorat en fantomologie à Paranormal Sup

Je découvre cette histoire, c'est magnifique (mais malheureusement assez prévisible).

Au début, lorsque j'ai découvert pour la première fois la prose de Peggy Sastre, je me disais qu'il s'agissait d'un simple cas de désaccord scientifique. Cela arrive : parfois, il n'y a pas de consensus sur un sujet donné, les expériences ne donnent pas des résultats clairs, et l'on débouche sur des opinions divergentes mais légitimes. Cette divergence d'avis ne remet pour autant en question la bonne foi, le sérieux et la respectabilité des personnes en désaccord.

Plus le temps passe, moins que je suis convaincu qu'il s'agit réellement de ce dont il est question dans le cas de P. Sastre. J'ai davantage l'impression qu'il s'agit d'une personnalité réellement malveillante, qui utilise sciemment des techniques de manipulation pour défendre ses convictions personnelles sur les rapports homme/femme. Une sorte de Zemmour en plus fourbe, qui aurait compris que la Science fournit de superbes arguments d'autorité du moment qu'on arrive à la « tordre » pour lui faire dire ce qu'on veut.

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Close the world, open the next

C'est exactement ça.

A titre perso, je n'avais plus aucun doute depuis que j'avais lu ce torchon:

http://www.slate.fr/story/149598/person ... ite-google

Sinon, au hasard de mes tribulations sur Twitter, je suis également tombée sur des échanges intéressants (toujours en lien avec le féminisme) entre @BaladoSC (le balado de la science et de la raison) et L'Epervier (dont j'avais posté un article il y a quelques temps et qui, de mémoire, avait pas mal plu).

Ca commence avec ce tweet de @BaladoSC, qui s'en prend à Caroline de Haas (à la suite de quoi, L'Epervier répond):

https://twitter.com/BaladoSC/status/964442395302678528

Puis ici, l'analyse de L'Epervier:

https://twitter.com/AssoEpervier/status ... 1274024960

Au milieu de tout ça, on notera que, dieu merci, même BaladoSC (aka Jeremy Royaux qui gère le compte et qui n'a pas l'air d'être un grand féministe - en attestent les échanges ci-dessus) ne se laisse pas avoir par l'histoire du ratio 2D/4D. Ouf!

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Titulaire d'un doctorat en fantomologie à Paranormal Sup

Mouais, bof. Encore beaucoup de bruit pour pas grand-chose, visiblement. Mes contacts Facebook encore impliqués en zététique ne semblent guère avoir commenté la chose, s'étant davantage préoccupés de déclarations pas mieux sourcées de Caroline de Haas concernant la supposée proportion "d'agresseurs" dans la gent masculine. Rien à relayer ici, ces écrits ayant surtout pris la forme de réactions outrées dépourvue d'argumentation et d'intérêt.

Je crois surtout que pour Haas, comme Sastre, correspondent à la sempiternelle définition scénarisée du "débat" tel qu'il est pratiqué aussi bien sur les réseaux sociaux que dans les médias de masse traditionnels, celui d'un clash de personnalités duquel personne ne retire rien en termes d'opinion, mais qui présente le grand avantage commercial de tirer momentanément l'internaute/le téléspectateur de l'ennui dans lequel il finit invariablement par sombrer en lisant des tweets/regardant la télé.

Personnellement, et au risque de friser le hors-charte, je vois dans la prose de Sastre, comme dans celle de Bronner, le triomphe de l'idéologie néo-libérale et de son corollaire, le "tout individu". Contexte et interactions sociales sont niés au profit d'explications exclusivement biologiques. Le complotiste croit au complot parce que son cerveau est configuré pour qu'il y croie, non parce qu'une succession de dirigeants a perdu sa confiance en privilégiant le bien-être d'une caste restreinte au lieu de l'intérêt général. La féministe de troisième génération est une lesbienne refoulée qui hait les hommes parce que sa mère a produit trop de testostérone pendant sa grossesse, et non une personne avec ses qualités et ses défauts désireuse d'améliorer la condition féminine, encore loin d'être idéale en 2018. L'Arabe est voleur parce que c'est dans ses gênes, pas parce la situation socio-économique du quartier où le développement urbain l'a relégué le pousse vers la criminalité. Et toutes les inférences que l'on peut déduire avec ce mode de pensée : le plafond de verre n'existe pas, il n'y a donc pas lieu d'agir pour le crever ; il n'y a pas de chômage structurel, uniquement des demandeurs d'emplois qui ne se bougent pas assez. Vous pouvez décliner le concept ad nauseam.

Franchement, je trouve tout ceci désespérant.

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Je suis le grincement dans les poutres. Le battement d'ailes dans la cheminée. Les petites marques de dents dans la pêche. Je suis BATMAN FRUGIVORE. - Charles Montgomery Plantagenet Schicklgruber Burns.

C'est bien parce que je rejoins en tous points ton dernier paragraphe que je ne suis pas d'accord avec ton "beaucoup de bruit pour pas grand chose" en introduction.

Les propos d'une Sastre ou d'un Bronner mériteront toujours, à mes yeux, des réponses, débats et arguments. A titre perso, chaque "clash" sur une question qui m'intéresse (ici, Sastre et le féminisme) m'apprend des choses. Le clash pour le clash n'a aucun intérêt en soi, en effet. Mais s'il permet de faire avancer certaines causes et/ou de faire infuser certains discours, je ne vois pas vraiment le problème (tant qu'on ne se contente pas de ça et qu'on essaie de lire à côté des trucs autrement plus développés et sourcés que des tweets).

Bref, à titre perso, ce genre de clash m'aide à me situer un peu mieux et à peaufiner certaines de mes prises de positions et idées.

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Titulaire d'un doctorat en fantomologie à Paranormal Sup

Ouah, Cortex, excellent post ! J'applaudis des deux mains et je plussoie puissance 22 millions de trillions de beaucoup !

Metro : je vois ce que tu veux dire... mais d'un autre côté, si on pouvait ne pas entendre la plupart des conneries proférées par des cons, ce serait pas mal, non ? Ça ne m'empêcherait pas d'être féministe et de savoir pourquoi !

Dans une démocratie, je tiens en toute rigueur à ce que chaque opinion, puisse-t-elle me déplaire fortement, soit entendue. Je pense que c'est justement par le jeu des débats, des idées, des arguments et du contradictoire, que l'on peut être amené à changer/à évoluer/à nuancer. Et dans mon cas, au contraire, plus je lis des arguments tels que ceux de Peggy Sastre, plus ça me rend féministe et plus je sais pourquoi je le deviens (ne l'ayant pas toujours été - précisément parce que j'étais parfaitement ignorante sur la question).

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Titulaire d'un doctorat en fantomologie à Paranormal Sup

Et maintenant, voilà que notre copine Sastre s'aventure à expliquer l'histoire de l'héritage de Johnny par les sciences de l'évolution:

http://www.slate.fr/story/157843/herita ... rogeniture

Mais pitié, qu'elle s'arrête ou que quelqu'un lui dise d'arrêter...

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Titulaire d'un doctorat en fantomologie à Paranormal Sup