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MessagePublié: 25 Octobre 2019, 12:07 
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Loir-et-Cher : Une maire jugée pour avoir interdit la chasse aux blaireaux sur sa commune
FAUNE SAUVAGE « C’est de la torture légale », a dénoncé l’élue poursuivie. « Les chasseurs doivent devenir plus raisonnables »

20 Minutes avec agences
Publié le 24/10/19 à 16h59 — Mis à jour le 24/10/19 à 16h59

La mairesse de Valaire, village de 90 habitants dans le Loir-et-Cher, comparaissait ce mercredi devant le juge des référés du tribunal administratif d’Orléans. Elle est accusée d’avoir interdit la « vénerie sous terre » du blaireau, pratique qu’elle juge « extrêmement violente et cruelle », sur son territoire.

Le 13 septembre dernier, Catherine Le Troquier a pris un arrêté interdisant cette chasse, s’opposant ainsi à un arrêté préfectoral l’autorisant. « Les maires ont le devoir de défendre l’environnement », a-t-elle déclaré. « Et notre environnement, c’est aussi le patrimoine vivant. »

De la « torture légale »
« Cette pratique est une tradition ancestrale barbare, les chasseurs lancent les chiens dans les galeries creusées par les blaireaux », a ajouté la maire, membre de l’Association pour la protection des animaux sauvages. « Quand le blaireau est débusqué, les chasseurs creusent et finissent par prendre la bête avec des pinces avant de la tuer ou la donnent à manger aux chiens. »

« Un témoin a même vu des bébés blaireaux accrochés vivants aux branches par la queue, les chiens sautaient pour leur manger la tête », a poursuivi l’élue. « C’est de la torture légale. Les chasseurs doivent devenir plus raisonnables. »

Une espèce protégée
Le tribunal rendra sa décision sur la forme ce vendredi et statuera ensuite sur le fond. La préfecture conteste ici la compétence de l’édile pour prendre ce type d’arrêté, les maires ne disposant pas de « pouvoirs de police relatifs à la chasse ». Ils ont simplement la possibilité d’intervenir pour « réguler une activité afin de préserver l’ordre et la sécurité publics » sur la commune, si cette activité « entraîne des troubles ».

Or, selon la préfecture, l’arrêté de Catherine Le Troquier « n’évoque pas de circonstance propre à la commune ». Dans un communiqué, Europe Écologie - Les Verts (EELV) a qualifié cette pratique « d’injustifiable au XXIe siècle », rappelant que le blaireau est « un animal protégé par la convention de Berne ». Une porte-parole du parti, présente ce mercredi à l’audience, a rappelé que plusieurs pays européens en avaient déjà interdit la chasse.


https://www.20minutes.fr/justice/2635847-20191024-loir-cher-maire-jugee-avoir-interdit-chasse-blaireaux-commune


Et voilà un bel exemple des prétentions écologistes des chasseurs... chasser un animal pas du tout nuisible, et même totalement utile, qui plus est qui se raréfie et protégé par une convention, et dans des conditions particulièrement cruelles... :crazy:

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MessagePublié: 25 Octobre 2019, 15:07 
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Les bourreaux de la vie attaquent et les défenseurs de la vie se retrouvent devant un tribunal. C'est le monde à l'envers.


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MessagePublié: 25 Octobre 2019, 15:28 
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Ah mais pour les "bourreaux de la vie", comme tu dis, être bourreau est un droit fondamental. Que dis-je une t.r.a.d.i.t.i.o.n...
Il n'y a que les écolos-bobos-gauchos-des-villes qui ne comprennent pas l'importance existentielle du droit de torturer et tuer des animaux... :roll:

(et je pense que, pour ce genre de chasse n'ayant aucune raison objective, il y a 2 raisons : la soi-disant concurrence des carnivores sur la gibier, et le principe. Le principe du droit de tuer parce que et c'est tout... je ne vois aucune autre explication, et c'est pas faute d'avoir chercher... :think: ah si, pour le blaireau il y a la tuberculose bovine. Le Blaireau étant un bovin, c'est bien connu... aller on invente une petite maladie et ni vu ni connu je t'embrouille...)

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MessagePublié: 25 Octobre 2019, 22:22 
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Chimère a écrit:
(et je pense que, pour ce genre de chasse n'ayant aucune raison objective, il y a 2 raisons : la soi-disant concurrence des carnivores sur la gibier, et le principe. Le principe du droit de tuer parce que et c'est tout... je ne vois aucune autre explication, et c'est pas faute d'avoir chercher... :think: ah si, pour le blaireau il y a la tuberculose bovine. Le Blaireau étant un bovin, c'est bien connu... aller on invente une petite maladie et ni vu ni connu je t'embrouille...)


???
La tuberculose bovine est une maladie réelle dont les blaireaux peuvent être porteurs et contaminer les troupeaux (et elle peut être transmise à l'homme, ce qui déclenche une tuberculose classique). Cela dit, ils sont très loin d'être les seuls vecteurs (qui incluent tout un tas de mammifères herbivores et carnivores), donc tu n'as probablement pas tort de penser que c'est surtout un prétexte.
https://www.anses.fr/fr/content/la-tuberculose-bovine
https://fr.wikipedia.org/wiki/Mycobacterium_bovis

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"A vaincre sans péril, on s'embête beaucoup moins" Pierre Corneille, Le Cid


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MessagePublié: 26 Octobre 2019, 12:44 
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J'ai dit "invente" pas dans le sens que la maladie était "fausse", mais plus dans le sens que l'on exagère très largement la gravité de la situation, et le rôle du blaireau pour s'en servir de prétexte (alors que le but pour les chasseurs, c'est juste éliminer la concurrence).

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MessagePublié: 14 Novembre 2019, 09:38 
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En France, le lucratif trafic des chiots d'Europe de l'Est
Manuel Ausloos — 14 novembre 2019 à 7h00

Chaque année, des milliers de chiots élevés en Pologne ou en Hongrie sont vendus illégalement à l'Ouest. Un commerce qui rapporte gros, au détriment des animaux et de leurs maîtres.

Sahra Chergui n'a pas hésité longtemps avant d'acheter le loulou de Poméranie dont elle rêvait sur Le Bon Coin, en 2015. Alors que les chiots de cette race coûtent en moyenne 1.500 euros en animalerie ou en élevage, le vendeur en ligne n'en demandait que 800 euros: une aubaine pour l'étudiante.

Les vendeurs, une Française et un Ukrainien qui ne parlait pas français, sont venus directement chez Sahra pour conclure la vente. En lui donnant le passeport du petit chien, la femme lui a expliqué qu'elle importait des chiens d'Ukraine, vaccinés comme il se doit. Le chiot étant vif et joueur, Sahra a payé –en liquide, comme le demandait le couple.

Au fil des quatre mois suivants, le chiot baptisé Django s'est fait à sa nouvelle vie chez Sahra. Tout se passait bien, mais son air maladif interpellait parfois Sahra. «Quand on faisait des longues balades, il avait vite l'air fatigué, raconte-t-elle. Il était fébrile, il avait une respiration hyper saccadée, mais rien de sévère, sinon je l'aurais emmené chez le vétérinaire.»


Un soir, Django s'est allongé, incapable de se relever, le souffle de plus en plus court. Porté en urgence chez le vétérinaire, il est mort dans la nuit.

La cause du décès: une malformation cardiaque, probablement due à ses conditions d'élevage en Europe de l'Est, selon le vétérinaire. Quant aux vendeurs, le numéro qui avait servi à leurs échanges n'était plus actif; impossible de les retrouver. «J'étais tellement attristée que j'ai vite abandonné, confie Sahra. Avant, je charriais un peu les gens qui s'attachaient à des animaux, mais ça a vraiment été très dur émotionnellement.»

«Après coup, je me suis dit que j'aurais dû poser plus de questions, reconnaît-elle aujourd'hui. Mais je n'y connaissais rien aux chiens. Français ou ukrainien, c'était la même chose pour moi.»


Conditions d'élevage désastreuses
Les histoires comme celle de Sahra et Django sont loin d'être marginales au sein de l'Union européenne (UE). Environ huit millions de chiots sont nécessaires chaque année pour satisfaire la demande européenne en ligne et le marché génère plus d'un milliard d'euros de revenus, estime l'ONG de défense des animaux Four Paws.

Près de 50.000 chiens entreraient illégalement en France tous les ans, selon les chiffres de la Brigade nationale d'enquêtes vétérinaires et phytosanitaires (BNEVP), l'unité d'investigation du ministère de l'Agriculture et de l'Alimentation qui se concentre sur le trafic d'animaux.

Des chiots comme Django sont élevés par dizaines de milliers dans des pays tels que la République tchèque, la Pologne, la Hongrie ou la Slovaquie, pour être ensuite vendus en Europe de l'Ouest.

La plupart des animaux proviennent de fermes illégales: vieilles exploitations agricoles reconverties, complexes de cages à ciel ouvert où s'entassent les bêtes ou encore réseaux de particuliers chez qui sont placés les chiots.

«Les femelles mettent bas aussi régulièrement que possible et on leur donne même parfois des hormones pour accélérer le processus.»
Václava Brabcová, de la Société pour la protection des animaux abandonnés de République tchèque
Dans ces élevages, les conditions de vie des chiens sont souvent désastreuses. «Il n'est pas rare de trouver des dizaines voire parfois des centaines d'animaux dans des endroits laissés à l'abandon, sans soins médicaux, sans alimentation adéquate et sans liberté de mouvement», décrit Václava Brabcová, directrice de la Société pour la protection des animaux abandonnés tchèque.

«Les femelles mettent bas aussi régulièrement que possible et on leur donne même parfois des hormones pour accélérer le processus, poursuit-elle. Les animaux sont malades, souffrent d'infections et de parasites, et des chiens d'une même famille s'accouplent souvent ensemble.»



Argent facile
Lorsque les chiots ont 1 ou 2 mois, des revendeurs les emmènent vers l'Ouest, alors même qu'ils ne sont pas en âge d'être vaccinés contre la rage et que la loi de nombreux pays destinataires (notamment la France) interdit l'importation de jeunes animaux non vaccinés.


En 2017, la police allemande a arrêté un vétérinaire tchèque qui transportait quarante-deux chiots non vaccinés dans sa voiture pour les vendre en Belgique.

Importer illégalement des chiots est étonnamment aisé. Une simple recherche en anglais des mots-clés «acheter chien Slovaquie» m'a permis d'entrer en contact avec un éleveur prétendant être basé à Bratislava. En me faisant passer pour un revendeur en quête d'argent facile, j'ai négocié l'achat de six chiots bouledogues français pour 200 euros chacun, alors que ces chiots coûtent typiquement autour de 1.500 euros par tête en élevage. En les vendant ne serait-ce que pour la moitié de cette somme en France, j'aurais réalisé un profit substantiel.

«Il y a un intérêt pécuniaire qui est tellement important que les gens continuent, même s'ils sont arrêtés.»
Arnaud Lhomme, de la cellule anti-trafic de la Fondation 30 millions d'amis
Mais ma modeste transaction est bien ridicule par rapport à celles de certains trafiquants. Une ancienne revendeuse française, qui travaillait en Slovaquie entre 2005 et 2009 et a été condamnée à deux reprises en France pour y avoir importé des chiots trop jeunes, m'a dit qu'à l'époque, elle envoyait 150 chiots en France par semaine. «Certains revendeurs gagnent 100 ou 150 euros par chien envoyé, indique-t-elle. Des mecs prennent 5.000 euros dans la semaine.»

«Il y a un intérêt pécuniaire qui est tellement important que les gens continuent, même s'ils sont arrêtés», abonde Arnaud Lhomme, responsable de la cellule anti-trafic de la Fondation 30 millions d'amis.

Or, loin d'être de bonnes affaires, les chiots importés illégalement d'Europe de l'Est tombent souvent malades et souffrent parfois de maladies congénitales, comme celle de Django. Les trafiquants ne maintiennent une illusion de santé que le temps que les chiens soient vendus.

«Les chiots les plus malades paraissent vifs et en forme aux acheteurs grâce à des injections d'adrénaline, mais la réalité ne tarde pas à les rattraper», révèle Andreas K., un ancien revendeur allemand cité par Four Paws.



Contrôles insuffisants
C'est avec l'apparition de sites de petites annonces en ligne, comme Le Bon Coin en France et Ebay ou Gumtree ailleurs en Europe, que ce trafic s'est accéléré dans les années 2000. Ces plateformes ont facilité les contacts entre des éleveurs difficiles à tracer, des revendeurs peu scrupuleux et des acheteurs peu méfiants, rendant le commerce de chiens encore plus complexe à surveiller pour les États.

Certains revendeurs choisissent pourtant de travailler hors ligne. En 2014, 154 chiens et 65 chats ont été saisis dans plusieurs animaleries parisiennes et cinq personnes ont été inculpées dans l'un des plus gros coups de filet du genre en France.

L'une des personnes impliquées, Jean-Pierre Lieuvin, était propriétaire de quatre des animaleries visées par l'enquête. Il est entre autres accusé d'avoir importé illégalement des animaux d'Europe de l'Est pour les vendre avec de faux papiers.

C'est loin d'être une première pour lui: son cas est emblématique de la récurrence des récidives de trafiquants. En 2001 déjà, un élevage insalubre de chiens est découvert dans son château de Seine-et-Marne. Cinq ans plus tard, il écope d'une amende de 5.000 euros et se voit interdir d'exercer une profession impliquant la détention ou l'élevage d'animaux domestiques pendant trois ans, pour cause de mauvais traitements.

«Les gens veulent adopter un tout petit chiot, donc il va y avoir de fausses déclarations de naissance.»
Arnaud Lhomme, de la cellule anti-trafic de la Fondation 30 millions d'amis
Des documents falsifiés, comme ceux utilisés par Jean-Pierre Lieuvin, fournis par des vétérinaires véreux ou faits par les revendeurs eux-mêmes, sont fréquemment utilisés.

«Les gens veulent des animaux très, très jeunes, relève Arnaud Lhomme. Quatre mois, c'est déjà vieux pour les gens qui veulent adopter un tout petit chiot, donc il va y avoir de fausses déclarations de naissance et de fausses dates de vaccin antirabique.»

Les personnes qui introduisent en France des animaux ne satisfaisant pas les normes françaises risquent jusqu'à deux ans de prison ferme et 300.000 euros d'amende, souligne l'enquêteur de la BNEVP Franck Verger. En pratique cependant, les autorités de contrôle sont souvent en sous-effectif et les livraisons de chiots nés dans l'espace Schengen ne sont pas soumises à des contrôles douaniers.

Bien que le problème soit avant tout européen, l'UE n'a pas de législation commune sur le transport d'animaux entre États membres. En 2016, des eurodéputé·es ont soumis une proposition de résolution sur l'identification des animaux domestiques, qui permettrait de circonscrire le marché noir en améliorant la traçabilité des animaux; en 2017, une plateforme européenne pour le bien-être animal a été mise en place. Mais ces efforts sont insuffisants pour lutter efficacement contre les trafics.

À l'heure où l'immigration, la sécurité ou encore le Brexit divisent les États européens, le trafic de chiens n'apparaît pas comme une priorité.


http://www.slate.fr/story/184065/animaux-trafic-chiots-europe-est-annonces-internet-conditions-elevage


Voilà pourquoi il ne faut jamais jamais acheter de chiot en animalerie ou dans des conditions douteuses sur les sites de petites annonces... (et encore, l'article ne précise pas toutes les maladies physiques ou les difficultés psychologiques dont peuvent souffrir ses chiots, généralement mal sevrés, ayant passé une enfance dans des conditions désastreuses... donc des chiots qui donnent des chiens mal dans leurs pattes, souvent achetés à des maîtres qui n'y connaissent pas grand-chose, ça donne des chiens abandonnés ou euthanasiés purement et simplement parce que rendus ingérables à 1 et ou 2 ans... :| ).
Tout le monde n'est pas au courant de ces trafics, ô combien lucratif, et de l'implication de particuliers, de gérants d'animaleries, voire de vétérinaires malhonnêtes...

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MessagePublié: 14 Novembre 2019, 18:08 
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Ah oui, j'avais déjà vu passer une histoire semblable, sauf que c'étaient des chiens anglais. Quand on pense à tous les chiens en animalerie, on se dit qu'il faut quand-même être bizarre pour en acheter, surtout aussi cher, ou aussi illégalement.

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MessagePublié: 14 Février 2020, 14:48 
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Lucie est victime de dépression et de phobie sociale : "Mon médicament, c’est mon chien"
Léa Beaudufe-Hamelin Il y a 3 heures


C’est grâce à son chien Oreo que Lucie est parvenue à sortir de sa dépression et à surmonter sa phobie sociale. Il calme ses crises d’angoisse et ses envies de se mutiler. C’est pourquoi Lucie aimerait faire reconnaître Oreo comme chien d’assistance psychologique. Une idée qu’elle explique à Olivier Delacroix sur "La Libre antenne".© Pixabay C’est grâce à son chien Oreo que Lucie est parvenue à sortir de sa dépression et à surmonter sa phobie sociale. Il calme ses crises d’angoisse et ses envies de se mutiler. C’est pourquoi Lucie aimerait faire reconnaître Oreo comme chien d’assistance psychologique. Une idée qu’elle explique à Olivier Delacroix sur "La Libre antenne".
Le chien de Lucie, Oreo, l’a aidée à sortir de la dépression après plusieurs tentatives de suicide. Sa présence l’empêche de se mutiler et de faire des crises d’angoisse. Grâce à son chien, elle parvient également à surmonter sa phobie sociale en sortant de chez elle pour le promener. À cet égard, Lucie aimerait faire reconnaître son chien Oreo comme chien d’assistance psychologique. Lucie confie son idée à Olivier Delacroix et raconte au micro de "La Libre antenne", sur Europe 1, comment son chien l’aide au quotidien.

>> Ecoutez le témoignage de Lucie en intégralité ici

"J’aimerais parler des chiens d’assistance psychologique, parce que ce n’est pas beaucoup reconnu en France malheureusement. Mon chien s’appelle Oreo, c’est un Border Collie, je l’ai depuis un an et demi. Il m’a sauvée et m’a apporté beaucoup dans la vie. Je n’ai pas eu une adolescence facile et mon chien est là pour moi. On m’a diagnostiqué une phobie sociale et une dépression. Mon médicament c’est mon chien.

" Ce n’est pas la psychologue qui m’aide, c’est le chien "
J’ai été harcelée à l’école primaire et au collège. J’ai aussi été agressée. Maintenant je suis au lycée dans une classe spéciale. Je n’ai plus de phobie scolaire. Je ne vais en cours que quatre heures par semaine. Comme j’ai fait plusieurs tentatives de suicide, on m’a dit que j’étais en dépression et avais une phobie sociale. Je n’arrivais plus à sortir de chez moi, pourtant j’habite à la campagne. Heureusement que j’ai eu ce chien pour sortir de chez moi. Devoir promener le chien m’aidait à sortir.

J’ai eu un chat qui s’est fait écraser. J’étais encore plus en dépression. Après j’ai eu un petit chien croisé caniche pour mes 14 ans, lui aussi a eu un accident. J’ai aussi une autre chienne croisée labrador qui s’appelle Belle, elle est à toute la famille. Comme elle n’avait plus de copain, mes parents ont fini par craquer et ont pris Oreo. A l’époque j’étais en dépression et Oreo m’a aidée à me sortir de là. Je me suis mutilée pendant quatre ans. J’ai vu beaucoup de psychologues. Ce ne sont pas les psychologues qui m’aident, c’est le chien.

" Si je suis encore là, c’est grâce à lui "
Je fais des crises d’angoisse. Quand ça arrive la nuit, mon chien me réveille avant que les crises d’angoisse n’arrivent. Le chien dort dans mon lit. Si je suis encore là, c’est grâce à lui. Après ma dernière tentative de suicide je suis allée à l’hôpital, j’étais très mal sans lui et lui était très mal sans moi. Il aboie toute la journée quand je ne suis pas là. C’était au mois de juin et j’ai passé tout le mois à l’hôpital. C’était plutôt un appel à l’aide, je ne voulais pas mourir.

Le chien m’aide vraiment, il me coupe du monde. Il m’aide à faire ma bulle. J’aimerais que mon chien soit chien d’assistance psychologique. Cela fait un an que j’ai cette idée en tête. J’ai vu des émissions là-dessus. Je me suis dit que c’était génial. J’ai trouvé deux associations sur internet que j’ai contactées. J’étais très triste, parce qu’il y en a une qui n’est qu’au Québec. L’autre, F.C.A.P.I (France Chien d’Assistance Personnalisé et Individualisé) est en France. Le problème c’est que mon chien doit être LOF (un chien de race certifié), mais il ne l’est pas alors que c’est un Border Collie pure race. Le but d’un chien d’assistance psychologique est génial. Tu peux amener ton chien avec toi au travail, dans les magasins, au lycée… C’est comme un chien d’aveugle.

" Personne ne veut l’entendre, sinon on me menace de retourner à l’hôpital "
Au lycée je n’ai pas vraiment d’amis. Depuis que j’ai été harcelée, je ne veux plus me faire d’amis au lycée, mais j’ai des amis au cheval. Ma meilleure amie du cheval est au courant, elle aime bien l’idée. J’en parle beaucoup sur les réseaux sociaux. Oreo a un compte Instagram : 'Mes.borders.collies'. Des marques m’ont repérée. L’autre jour, j’ai gagné des croquettes.

Mes démarches n’avancent pas beaucoup, parce que mes parents ne sont pas vraiment d’accord et la psy que je vois n’y connait rien. J’essaye de changer de psychologue. J’attends que ça avance, mais comme je n’ai pas 18 ans c’est compliqué. C’est toujours très dur pour moi d’aller en cours et de sortir de chez moi. Personne ne veut l’entendre, sinon on me menace de retourner à l’hôpital. Il vaut mieux que je fasse des efforts pour retrouver mon chien le soir. Mes parents disent que je n’en ai pas besoin, que je fais exprès de ne pas vouloir sortir, que ce n’est qu’un chien.


La psy ne veut pas non plus, elle pense que ce n’est pas une bonne idée. Elle dit que j’ai besoin de parler. Cela fait quatre ans que je la vois et ça ne m’aide pas du tout. Ce n’est pas elle qui m’a aidée à arrêter de me mutiler, ce n’est pas elle qui m’a empêchée de faire des tentatives de suicide. C’est mon chien. Il était à côté de moi la nuit quand j’avais mes angoisses et avais envie de me mutiler. Comme il était à côté de moi, je ne le faisais pas. Quand Oreo est là, je suis heureuse. Me mutiler, ça me soulage cinq minutes, mais après ça ne fait plus rien. Ça laisse juste des cicatrices."



https://www.msn.com/fr-fr/actualite/france/lucie-est-victime-de-d%C3%A9pression-et-de-phobie-sociale-mon-m%C3%A9dicament-cest-mon-chien/ar-BBZZWUn?ocid=spartanntp


Un témoignage, parmi d'autres peut-être, mais que je trouve émouvant et qui reflète bien comme la présence d'un chien, ou de tout autre animal, peut apporter à un humain en souffrance.



En France, je trouve qu'on est franchement en retard sur le sujet (enfin, j'ai envie de dire comme sur à peu près tous les sujets qui touchent à la psychiatrie et à la santé mentale en générale)... S'il existe bien des associations de zoothérapie et d'animaux médiateurs, force est de reconnaître que c'est très peu répandu. Et souvent observé avec circonspection, voire hostilité (le fameux "ah mais c'est sale, ça va amener des maladies" etc... ).

L'attitude de la psy, et des parents (la phrase qui me tue à chaque fois "ce n'est qu'un chien"), est assez révélatrice de ce genre d'attitude ignorante et mesquine...
Tu m'étonnes que la jeune fille se sente ignorée et délaissée... :eh:

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MessagePublié: 16 Février 2020, 13:16 
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Quelle triste histoire...
C'est vrai que je peux comprendre que certaines personnes aient du mal à l'idée d'accepter la présence d'un chien dans les commerces ou autres dont ils ont la responsabilité, mais que les parents (!) ou les psys (!!) de cette jeune fille ne comprennent pas l'intérêt de ce chien pour elle, ça me paraît aberrant. Je ne m'étais jamais posé la question des animaux médiateurs, mais c'est passionnant.

L'autre chose que j'ai notée aussi, c'est la violence avec laquelle elle parle de son chat, qui a été écrasé. Cela prouve bien à quel point la mort souvent brutale, et toujours extrêmement choquante, d'animaux domestiques, est sous-considérée dans notre société actuelle, alors qu'elle peut engendrer une véritable souffrance.

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MessagePublié: 03 Mars 2020, 17:24 
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C'est un vrai deuil, en effet... et souvent, on essuie la phrase "magique" : "ce n'est qu'un chien/chat etc", donc, c'est un peu la double peine.






Et sinon, pour en revenir à la chasse :

https://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/biodiversite/les-chasseurs-vont-obtenir-le-droit-de-tuer-les-sangliers-presque-100-de-l-annee-denonce-une-association-de-protection-de-la-nature_3850353.html

Citer:
Les chasseurs vont obtenir le droit de tuer les sangliers presque 100% de l'année, dénonce une association de protection de la nature
Le gouvernement prépare un décret pour ouvrir cette chasse dès le mois de juin. Cela va sensiblement allonger la période de chasse. Officiellement c’est pour tenter de limiter les dégâts importants provoqués par le grand gibier, mais cela fait réagir les défenseurs des animaux.

Mardi 3 mars marque la fin d’une consultation publique sur l’extension de la chasse au sanglier. Derrière ce sujet hautement sensible, il y a un chiffre : 30 millions d’euros. C’est le montant payé par les fédérations de chasseurs en 2017 pour indemniser les agriculteurs dont les installations ont été victimes principalement des sangliers. Le décret du gouvernement entend répondre à cette situation.

La période de chasse sera permise à partir du mois juin. Et comme la date de clôture court jusqu’à fin mars,c’est presque du 100% sur l’année, estime la Ligue de protection des oiseaux (LPO), avec des risques de tensions supplémentaires. "Évidemment qu'il y a un risque de tension, réagit son directeur général, Yves Verilhac. On a de plus en plus de gens qui témoignent, qui nous disent qu'il y a eu des problèmes parce qu'on leur a interdit l'accès à un chemin."

La France est le pays qui chasse le plus grand nombre d'espèces sur la plus grande période dans l'année. Et on veut être les champions de la biodiversité ! Il y a un problème.
Yves Verilhac, directeur général de la LPO à franceinfo

Les chasseurs répondent qu’ils ne vont pas tous prendre leur fusil dès le mois de juin même si le décret leur en donne la possibilité. Les dérogations existaient déjà précédemment. Cette étape est un assouplissement administratif. Le projet prévoit d’étendre aussi la chasse pour les chevreuils et les renards. La consultation publique a fortement mobilisée. Plus de 25 000 commentaires.


De mieux en mieux... :roll:
(on remarquera le bel effort de consultation publique... tout ça pour ne pas en tenir compte de toute façon... :mrgreen: )

_________________
Même si on ne nous laisse qu'une ruelle exiguë à arpenter, au-dessus d'elle il y aura toujours le ciel tout entier.
Etty Hillesum, Une vie bouleversée


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