Metronomia a écrit:
C'est une bonne question. Je m'étais vaguement fait la remarque, mais sans vraiment la conscientiser. En fait, ce qui me faisait rire ici, c'est la prof qui réalise qu'elle vieillit et que ces élèves n'avaient que 5 ans en 2011. Mais c'est vrai que sur le fond, ça reste curieux qu'aucun n'ait vu les images de Fukushima. Enfin remarque, je suppose que si la prof leur en parle, c'est que maintenant, ils les auront vues. Ils sont en seconde: avant, ça aurait peut-être été un peu tôt pour parler des accidents nucléaire? Enfin, je n'en sais rien, au fond. Personnellement, je ne me rapelle pas du tout à quel âge j'ai entendu parler de Tchernobyl la première fois.
Je pense aussi que pour les enfants, surtout les plus jeunes, le fait de vivre le moment le rend nécessairement plus marquant, parce qu'il y a l'émotion qui s'y ajoute, que le fait de juste savoir que ça a existé, comme un passage de l'Histoire...
Je veux dire que je me souviens du 11 septembre, de Fukushima ou des attentats du 13 novembre parce que je les ai "vécu" en direct, à la télé, certes, mais il y a les émotions et les souvenirs qui s'y ajoutent.
Waterloo, ou même la Seconde Guerre Mondiale, je sais juste que ça a existé, même si j'ai parfaitement conscience des enjeux et de tout ce qui était horrible là-dedans, et évidemment qu'il faut connaître tout ça, mais je n'ai pas d'émotions réellement personnelles ou de souvenirs vécus qui s'y accrochent. ça reste un simple savoir extérieur, je n'ai rien pu en intériorisé de tout ça...
Je suppose que ça explique, en partie, la réaction des gamins. Pour eux Fukushima, c'est déjà de l'Histoire, et l'Histoire, c'est toujours de l'histoire ancienne...