J'ai eu un peu de temps ces derniers jours (!!), et j'ai pu aller au cinéma :
Les hirondelles de Kaboul : On suit l'histoire de deux couples habitant la capitale afghane : un gardien de prison et sa femme agonisante, et deux jeunes personnes qui supportent de moins en moins le carcan social imposé par les talibans.
L'animation façon aquarelle est
très belle. L'histoire, en revanche, est relativement cousue de fil blanc (on voit venir quelques rebondissements à l'avance) et les dialogues parfois assez lourds (j'ai envie de dire qu'on sent qu'ils ont été écrits par des auteurs français

). Le film essaye manifestement de présenter un portrait fidèle de la réalité quotidienne à Kaboul, mais dans la mesure où il ne compte aucun afghan au sein de son équipe de production, je reste assez prudent sur sa valeur documentaire.
Vaut-il le coup d'être vu ? Si vous êtes fan d'animation, certainement. Sinon, pas forcément.
Viendra le feu : Amardo sort de prison, avec avoir purgé sa peine pour avoir déclenché un incendie. Il retourne chez sa vieille mère, qui tient une petite ferme perdue au milieu de la nature en Galice. Mais l'ancien pyromane s'est-il vraiment repenti ?..
J'en avais entendu parler sur FranceQ, les critiques étaient unanimement bonnes dans la presse et le fait que l'histoire se déroule en Galice dans le Nord-Ouest de l'Espagne m'avait interpellé (ce n'est pas une région qu'on met souvent en scène). Au final, le film me laisse très circonspect : ce n'est pas un drame social, ce n'est pas un documentaire sur la vie rurale en Galice, ce n'est pas non plus une suite contemplative de séquences de paysages naturels*... c'est un peu tout cela à la fois. Mais comme les intentions du réalisateur ne sont pas claires, le spectateur ne sait pas trop sur quel pied danser : l'ensemble donne donc une sérieuse impression d'austérité et souffre de gros problèmes de rythme.
Je n'ai pas accroché, alors que le sujet de base avait paradoxalement toutes les raisons de m'intéresser.
*Séquences qui pourraient être très belles... si le film n'avait pas été tourné avec un format basse résolution, qui donne un résultat tout crasseux une fois projeté à l'écran.