Le Diable tout le tempsAlors, j'ai une amie qui m'a filé ses codes Netflix (les salles de cinéma étant fermées, elle a dû avoir de la peine pour moi...

), du coup voilà...
Alors le peech, adapté du premier roman de Donald Ray Pollock et un peu compliqué à expliquer. Disons l'histoire est un peu chorale est suit plusieurs personnages, liés par les liens familiaux, ou... une forme de hasard.
Le héros principal est Arvin, qui a perdu ses parents dans des conditions plus que tragiques et compliquées, qui l'ont laissé traumatisé. Comme son propre père est revenu traumatisé de la Seconde Guerre Mondiale. Il est élevé par sa grand-mère et son oncle, avec Lénora, une jeune fille recueilli par la grand-mère à la mort de ses propres parents (eux aussi dans des conditions tragiques et compliquées...

). Arvin aime et protège Lénora comme sa propre sœur, mais un jour, un nouveau pasteur débarque en ville...
Et au milieu, un couple de tueurs en série passionnés de photographie et un shériff corrompu jusqu'à la moëlle...
Vous avez tout suivi ?
Bref, l'Amérique profonde des années 50-60, l'Amérique crasseuse des Hillbillies, l'omniprésence d'une religion de pasteurs et de prédicateurs (tous complément azimutés, il faut bien le dire), avec une certaine idée de la prédestination qui serait pas loin de faire penser à du Zola (mais version US).
Et au final... c'est une bonne surprise. Il y a pas mal de critiques un peu raides sur les films Netflix (bon, j'ai pas vu tout le catalogue, hein...), mais celui-ci en tout cas j'ai bien aimé. On peut regretter quelques ficelles un peu grosses (mais je pense que c'est voulu, c'est une sorte de fable sombre), une réalisation qui aurait gagnée à être plus serrée, et le réal qui semble un peu dépassé par son sujet (n'est pas les frères Coen qui veut...). Bref, on était pas loin de la catégorie "grand film".
Mais l'histoire est prenante et l'ensemble est de bonne facture, se laisse vraiment bien regarder.
Tom Holland excelle dans un rôle plus complexe que celui de Spiderman, et Robert Pattinson est parfait dans le rôle d'un pasteur pervers (il a la tête de l'emploi, faut dire...

).