Ben, le personnage principal est anglais (puisque Norbert Dragonneau est enseigné à Poudlard au temps d'Harry Potter), donc justement que ça se passe à New-York, ça permettait de mettre en avant la différence culturelle entre les sorciers de l'ancien et ceux du nouveau monde, en un sens, et d'expliquer l'histoire des sorciers, en gros tout ce que l'on ne fait qu'entre-apercevoir dans les Harry Potter.




Il me semble que je l'ai compris plus dans un sens "il suffit d'un témoin pour éventer notre secret et semer le souk chez nous"...


Après, je pense qu'il y a des tas de questions que l'on se pose dans le premier, qui sont vouées à être expliquer dans les films suivants.

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Même si on ne nous laisse qu'une ruelle exiguë à arpenter, au-dessus d'elle il y aura toujours le ciel tout entier.
Etty Hillesum, Une vie bouleversée

Je confirme, Monsieur Trololo est flippant... Ya un truc qui va pas avec sa tronche, mais je n'arrive pas à déterminer quoi ! Le visage trop plat ? La tête trop étroite de profil ? Sa coiffure ? Son maquillage de scène ? Son "sourire" ?

Je suis fan d'Harry Potter, mais pas trop envie de voir ce film, et encore moins maintenant !

Il sourit de la bouche mais pas des yeux ... ou alors ... c'est un robot, auquel cas, on est clairement dans la vallée dérangeante ...

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"Tout croire et ne rien croire sont deux solutions également commodes, qui l'une comme l'autre nous dispensent de réfléchir." H. Poincaré

Ça je l'entends bien, mais cela soulève une nouvelle question : puisque les sorciers américains semblent être aussi tatillons sur tout ce qui concerne les relations avec les moldus, pourquoi aller se cacher exprès à New-York, plus grande ville du monde à l'époque ? Le pays est vaste, et ils pourraient aller se réfugier n'importe-où ailleurs — il y a très certainement des coins où ils pourraient même vivre ouvertement leur magie.
D'ailleurs, ça soulève plus généralement la question géopolitique du monde d'Harry Potter (mais c'est un autre sujet), comme le fait que la SDN magique soit basée apparemment à New-York, alors que les États-Unis ne faisaient pas partie de la SDN moldue ; ou bien encore au sujet de la fameuse école de magie bulgare qui joue un rôle central dans l'épisode IV d'Harry Potter, et dont on peut se demander si elle a été fondée en 1908, ou bien s'il y avait auparavant le tournoi des trois sorciers Royaume-Uni / France / Empire Ottoman. Si tu as des infos là-dessus je suis preneur


Oui mais justement, selon le proverbe, ce témoin unique n'a aucune valeur...
Ou bien était-ce pour pouvoir cocher la case "baiser d'adieu triste sous la pluie" dans le grand bingo des poncifs que les réalisateurs du film avaient organisé, va-t'en savoir. Mais bon !... la salle a applaudi, donc ça a plu, et je ne critique pas.

À ce sujet d'ailleurs, une autre chose qui m'a chagriné, c'est qu'ils n'utilisent presque jamais ce qui me semble pourtant être la base, un bon vieil Accio bien senti, suivi du nom de la créature en vadrouille... ne serait-ce pourtant pas plus simple que de leur courir après ?


Il me semble bien aussi que c'est un automate chantant.

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« C'est une paralysie du sommeil. Ou bien un orbe. » (vieille sagesse zététique).

Attention Pochel, le proverbe Testis unus, testis nullus se rapporte à la définition légale du 'témoin'. Ce n'est pas le cas de la phrase de Chimère il suffit d'un témoin pour éventer notre secret et semer le souk chez nous : dans ce cas, il est vrai qu'il suffit d'un moldu qui voit un phénomène magique et va blablater dans la presse pour démarrer des rumeurs qui risquent d'être incontrôlables et findesharicotesques.

Monsieur Trololo : j'évoquerai bien le Botox, mais je ne pense pas que ça existait à l'époque... Non plus que les robots chantants, d'ailleurs ! (J'estime l'époque des images de la vidéo aux années 70).

Desproges traduit Testis unus, testis nullus par "on ne va pas bien loin avec un seul testicule" ...

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"Tout croire et ne rien croire sont deux solutions également commodes, qui l'une comme l'autre nous dispensent de réfléchir." H. Poincaré

D'accord, oui

Après recherche, monsieur Trololo possède sa propre page Wikipédia, grâce à laquelle
il est possible de voir qu'il avait une tête bizarre, et que c'était un chanteur productif.
(Je tiens d'ailleurs à vous remercier pour vos réflexions surréalistes sur le physique de ce monsieur, qui m'ont permis de découvrir qu'il y avait un homme derrière le Trololo. On en apprend tous les jours).


Un de perdu, dix de retrouvés.
(J'ai honte).

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« C'est une paralysie du sommeil. Ou bien un orbe. » (vieille sagesse zététique).

J'ai vu Silence, de Martin Scorcese...
Je pense que ceux qui iront le voir en pensant voir un thriller scorcésien à la Scarface et consorts en seront pour leur frais...

Pour ma part, j'ai beaucoup aimé.
C'est un film exigeant dans le sens où d'une part c'est relativement lent, à la fois esthétisant et austère dans la forme, et d'autre part entièrement tourné sur la réflexion sur la foi, la religion, leurs places à la foi dans l'homme et la possibilité ou pas de convertir ceux qui ne sont pas de même culture (bouleversant, de fait, la structure d'une société, ce que l'on peut deviner en filigrane), l'ego et l'orgueil humain face à la recherche de Dieu et de la Vérité, le silence de Dieu et les tourments des hommes... (donc, si ce ne sont pas des questionnements qui vous passionnent, je ne suis pas sûre que vous y trouviez votre compte).
J'ai trouvé ça très beau visuellement, et la forme, monacale, méditative, presque mystique, cadrant parfaitement avec le fond.

Et sur toute ces questions, au fond, Scorcese n'apporte aucune réponse toute faite, parce qu'au fond, il n'y a peut-être pas vraiment de réponse ? Ou pas comme on le voudrait, pauvres humains que nous sommes attachés à nos représentations, nos projections et nos ego ?...

Et je pense encore que je suis passée à côté de subtilités (j'ai vu notamment des critiques qui faisaient des parallèles avec le cinéma japonais, notamment Kurosawa, je ne suis pas spécialiste du sujet... j'ai juste vu un clin d’œil au burlesque que l'on peut trouver dans certains films japonais, avec les paysans, et l'Inquisiteur aussi, par moment...), du coup, je pense que je n'ai pas fini de réfléchir à ce film.

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Etty Hillesum, Une vie bouleversée

Comme ce ne sont pas des questionnements qui me passionnent, je vais passer mon tour...!

Loving


Oubliez les clinquantes nuances de niaiserie plus foncées... il est là, le film de la Saint-Valentin...

Pour faire un peu d'histoire - car c'est tiré d'une histoire vraie - Richard (Loving, un nom prédestiné) aime Mildred, alors il l'épouse et veut lui construire une maison. Jusque là, pas de quoi faire un film me direz vous...
Sauf que... Richard est blanc et que Mildred est noire, et que nous sommes en 1958 dans l'Etat conservateur de Virginie. Et qu'il est interdit à un blanc d'épouser une noire (ou l'inverse).
Alors, Richard et Mildred vont risquer la prison, vont fuir, et vont se battre... et vont finir par faire plier la justice de l'époque.

C'est beau, sur le fond comme sur la forme, il y a de la grâce et de l'humanité dans chaque plan.
Ce sont des personnes simples, et ce qu'ils accomplissement, finalement, ils le font sans se rendre compte d'à quel point c'est historique...

Richard le taiseux lui, il construit des maisons, les avocats, les journalistes, les histoires de Cour suprême et de constitution, tout ça, ce n'est pas son truc, ça le dépasse visiblement de beaucoup... Mildred, elle, elle fait la couture et des cookies, mais au fond, c'est elle qui mène la bataille, c'est elle qui écrit au Procureur Bob Kennedy, et c'est elle qui comprend les enjeux, au-delà de leur cas personnel.

Jeff Nichols évite l'écueil du pensum et du film manifeste, et se place à hauteur de ses personnages, à hauteur de leurs vies, dans cette Amérique profonde qu'il sait si bien filmer, ce qui rend le propos finalement plus fort parce que restitué avec la fragilité de ce qui fait l'être humain.
Joel Edgerton occupe l'écran comme une sorte de roc, campé là, la bouche fermée, tout passe par les yeux et les serrements de mâchoires, alors que Ruth Negga irradie de sensibilité.

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Etty Hillesum, Une vie bouleversée