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MessagePublié: 09 Avril 2017, 18:36 
Lueur dans la nuit
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Si vous voulez passer une bonne nuit sans faire de cauchemar, hum... n'allez pas plus loin... (et encore, j'ai bien pris soin de copier/coller l'article pour éviter aux âmes sensibles les photos de "pseudo-art" à base de chevaux empaillés et sans têtes... je ne vais pas aller plus loin sur ce que je pense de ce type "d’œuvres" - même s'il s'agit sans doute d'animaux d'abattoir, mais quand-même - c'est pas le sujet... mais juste : :evil: )


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Depuis le début des années 90, des chevaux mutilés sont retrouvés dans la région Nord-Est de l’Allemagne : le mode opératoire indique qu’il s’agirait d’un seul homme : le Pferderipper.

J’étais en 2013 à Avignon, dans la grande chapelle du Palais des Papes, devant l’œuvre de Berlinde de Bruyckere. Plus précisément devant We are all Flesh. Une carcasse de cheval sans yeux ni bouche, sans oreilles ni narines, sans sexe ni orifice quelconque — une carcasse de cheval suspendue par les jambes. J’étais stupéfié.


À l’époque j’ignorais qu’on avait massacré des chevaux en série en Allemagne. J’ignorais l’existence du Pferderipper — de l’allemand pfede, chevaux, et de l’anglais ripper, éventreur.

LE PFERDERIPPER FRAPPE SANS DISTINCTION DE RACE, DE SEXE OU D’ÂGE


Je rencontre pour la première fois le Pferderipper en 2014, à la lecture de 999 ans de serial killers — énième ouvrage criminologique de Stéphane Bourgoin — où l’on apprend qu’un « éventreur de chevaux » sévit en Allemagne depuis 1993. On dénombrerait plus d’une centaine de victimes. Mais les informations sont succinctes ; j’en veux davantage.

Une affaire criminelle pareille laisse forcément des traces ; je drague le marécage du web. Des cadavres équins remontent.

Un article dans Libération, du 5 juillet 1996, rapporte un fait divers qui semble lié :

« Deux poulains, deux juments, deux étalons abattus dans leur pré en pleine campagne de Saxe-Anhalt (ex-RDA) : près du village de Fienrode, la police allemande a découvert, dimanche, une horrible boucherie. Les parties génitales de l’un des étalons avaient été mutilées, les poulains, âgés de quatre semaines seulement, gisaient à côté, tous tués par balles. Trois jours plus tard, mercredi, la police hésitait encore sur la piste à remonter : celle d’un malade sexuel, d’une personne mue par la haine des animaux ou encore d’un ennemi intime de leur propriétaire. »
Le Pferderipper sévit donc dans le Nord-Est de l’Allemagne où, entre 1993 et 2000, 270 chevaux sont blessés et 80 assassinés. Il frappe sans distinction de race, de sexe ou d’âge. Diagnostiqué pervers sadique zoophile, il mutile les parties génitales des juments et des étalons avec une arme tranchante, sans doute une lance de sa fabrication. Il possède une connaissance du travail du métal, ainsi que des aptitudes vétérinaires, comme le prouve la laparotomie (ouverture chirurgicale de l’abdomen) qu’il pratique sur une jument en 2002. Frank Federau, porte-parole de la police régionale de l’État de Basse-Saxe, déclare :

« Il plante dans le corps des chevaux un objet en forme de lance, puis il leur découpe le ventre. Nous avons affaire à un seul homme, agissant la nuit ou le week-end dans des champs sans surveillance. »
Pour les profileurs, le meurtrier pourrait être collectionneur d’armes, chasseur et cavalier. Il est mobile et travaille la semaine. Il a entre 30 et 60 ans.

En 2003, la police avertit la population : le Pferderipper pourrait un jour s’attaquer à des êtres humains. En effet, selon de nombreux spécialistes, Robert K. Ressler en tête, les tueurs en série commencent souvent par torturer et tuer des animaux. Citons à titre d’exemple Thomas Lee Dillon (1950-2011). Dit le Sniper Killer, il a tué 5 hommes dans l’Ohio, entre avril 1989 et avril 1992. Il avouera plus tard avoir abattu plus de 1 000 animaux domestiques au cours de sa vie.

Enfin, en 2004, des citoyens et des associations offrent 120 500 € de récompense pour tout renseignement conduisant à l’arrestation du Pferderipper.

LE PFERDERIPPER, CETTE DOUBLE RARETÉ STATISTIQUE


En draguant davantage le marécage à la recherche de sources plus récentes, je découvre, avec plus ou moins de scepticisme, que l’affaire du Pferderipper pourrait être symptomatique d’un problème de plus grande envergure : la zoophilie.

Cette pratique considérée comme une paraphilie serait plus répandue en Allemagne que dans le reste de l’Europe du fait de sa dépénalisation en 1969. La ZETA — association allemande de défense des droits des zoophiles — estime à 100 000 le nombre d’Allemands attirés sexuellement par des animaux.

En octobre 2012, un article sur le site la-spa.fr, sobrement intitulé « La zoophilie en Allemagne est bien réelle… et sa pratique n’est pas réprimée par la loi ! », mentionne le Pferderipper :

« L’éventreur de chevaux […] semait la terreur dans une province allemande il y a quelques années “en infligeant des blessures très graves aux parties génitales des juments avec une arme tranchante. Certains animaux ont dû être euthanasiés. Ce pervers prenait du plaisir sexuel dans la torture d’animaux”. »

Depuis la zoophilie a été interdite en Allemagne. S’il est impossible d’affirmer que sa dépénalisation en 1969 a favorisé l’émergence d’un monstre tel que le Pferderipper, l’appartenance de ce dernier à la communauté zoophile fait peu de doute, dans la mesure où les motivations des tueurs en série sont très majoritairement d’ordre sexuel.

Le Pferderipper est cette double rareté statistique : à l’échelle de la population mondiale, il appartient à l’infinitésimale catégorie des tueurs en série et à celle, très minoritaire, des zoophiles. Son règne criminel s’étend a minima sur une période de dix ans. Son identité est aussi mystérieuse que celle de Jack l’Éventreur et ses crimes incomparablement plus nombreux. Pourtant, et bien malgré l’abondance de la littérature criminologique, il n’existe aucun livre non-fictionnel à son sujet. C’est à peine si une page Wikipedia allemande l’évoque.

LE SILENCE DU PFERDERIPPER


Depuis 2004, nous sommes sans nouvelle du Pferderipper. Toutes les sources citées ici sont vieilles de plus de dix ans — l’article de Stéphane Bourgoin, repris en 2013 dans 999 ans de serial killers, date de février 2004. Comme Jack l’Éventreur en son temps, il semblerait que le Pferderipper ait mis fin à ses atrocités subitement. Il pourrait avoir été emprisonné pour un autre crime. Il pourrait être trop âgé ; ou mort.

Mais l’ombre du Pferderipper ne m’a pas quitté, ni celle des œuvres de Berlinde de Bruyckere.

L’artiste belge n’a pas élu les chevaux par hasard. Elle a vu, dans des photos d’archives de la Première Guerre mondiale, leurs imposants cadavres mêlés à ceux des hommes aux abords des tranchées. Elle raconte : « La proportion humaine est trop limitée. Une guerre, et pas seulement la Première Guerre mondiale, implique des masses de gens et des masses de morts. En travaillant avec des chevaux, j’avais l’impression de mieux saisir cette vaste échelle. »

Cette raison explique la présence — étrange peut-être aux yeux de certains — de Berlinde de Bruyckere dans ce rapport d’un fait divers sordide. J’ai voulu faire saisir la vaste échelle des crimes du Pferderipper, au-delà de l’acte lui-même. J’aurais aussi bien pu utiliser les trop nombreuses photographies de chevaux mutilés qu’on trouve en tapant « pferder ripper » sur Google Image ; mais l’art montre l’horreur en préservant la décence.

Ces dernières années, les chevaux du Nord-Est de l’Allemagne avaient semble-t-il cessé d’apparaître dans la colonne faits-divers des journaux.

Malheureusement, en juin 2016, à Bredstedt, Allemagne, un tortionnaire a enfoncé une tige métallique dans le corps d’un hongre vieux de 7 ans. Cette attaque arrive deux semaines après l’euthanasie, à 12 kilomètres de là, d’un cheval de 4 ans qui a, lui aussi, été agressé.


PRINCIPALES SOURCES

Stéphane Bourgoin, 999 ans de serial killers, Éditions Ring, 2013, p. 59
Fiche « Pferderipper », en allemand, sur Wikipedia
« La zoophilie en Allemagne est bien réelle… et sa pratique n’est pas réprimée par la loi ! », www.la-spa.fr, 23 octobre 2012
« BARBARIE Un éventreur de chevaux dans le nord de l’Allemagne », www.dhnet.be, 28 octobre 2003
Loraine Millot, « On achève bien les chevaux allemands. Des dizaines de bêtes sauvagement mutilées en trois ans sans explication. », www.liberation.fr, 5 juillet 1996



http://www.tryangle.fr/pferderipper-zoophile-chevaux


Comme l'auteur de cet article (le plus récent à ce sujet que j'ai trouvé en français), je suis tombée sur cet histoire dans le livre cité de Bourgoin...
Je m'étonne effectivement qu'il ne soit pas plus connu... parce qu'il ne s'agit que de chevaux ? :evil: (moi, ce que je ne comprends pas aussi, c'est qu'il n'y ait aucun propriétaire de chevaux pour l'attendre avec un fusil, parce que je vous garantit que je ne laisserai pas un fou furieux s'en prendre à mes chevaux, ou aucun de mes animaux d'ailleurs, sans réagir... A moins que justement, il soit assez malin pour repérer les endroits où les chevaux sont laissés sans surveillance...)

L'auteur sévirait a minima depuis 1995, et pourrait, de plus, être lié aux meurtres de 25 personnes (quand-même... :wtf: ) commis dans les années 1993-1994... (je dis bien pourrait, parce qu'en matière de meurtres non résolus, difficile de dire s'il est l'auteur de quelques uns, de tous, ou d'aucun... cela dit, si les enquêteurs y songent, c'est bien que quelque chose dans le modus operandi ou la signature les y a fait songer... :think: ).

En tout cas, ça confirme le fait qu'il ne faut pas penser que dans les séries ou les films, les scénaristes ont une imagination débridée... ils sont généralement bien en dessous de la réalité... (et quand on y réfléchit un peu trop, c'est assez vertigineux... assez pour se poser des questions d'ordre existentiels d'ailleurs... :eh: )

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MessagePublié: 09 Avril 2017, 20:16 
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Ça me rappelle un bouquin sur le tueur en série Gerard Schaefer, qui avait avoué s'en être pris à des dizaines de chevaux ou vaches, les décapitant à la machette et abusant ensuite de leurs restes. En menant l'enquête, les policiers avaient découvert que le nombre de mutilations et de morts d'animaux était curieusement élevé dans la zone où Schaefer vivait et travaillait.

Les animaux représentent souvent un substitut "facile" aux tueurs en série, qui se rabattent sur eux quand ils n'arrivent pas à se mettre une victime entre les mains. Ce qui est tout aussi triste.

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MessagePublié: 09 Avril 2017, 23:24 
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Localisation: Juste derrière vous. Ne vous retournez pas.
Très intéressant, merci !

Une petite critique, juste : l'auteur n'a pas l'air très au clair sur l'identité de la Saxe qui a servi de cadre à ces crimes... Un coup, c'est la Basse-Saxe (au Nord-Ouest de l'Allemagne, et pas au Nord-Est), un coup c'est la Saxe-Anhalt... Si j'en crois wikipédia, les "événements" se sont déroulés dans tout le Nord de l'Allemagne.

Ceci mis à part, c'est tout de même un récit assez effrayant... Certaines des mutilations effectuées par le Pferderipper m'évoquent quelque peu celles que l'on attribue aux abductions animales, de l'autre côté de l'Atlantique. Et entre parenthèse, il est triste de se dire que la "meilleure" solution trouvée pour s'occuper des animaux ainsi attaqués était de les euthanasier...

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« C'est une paralysie du sommeil. Ou bien un orbe. » (vieille sagesse zététique).


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MessagePublié: 10 Avril 2017, 08:27 
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Ben, suivant les blessures infligées, il pouvait n'y avoir d'autre choix malheureusement...
Autant les vaches sont des animaux résistants, autant les chevaux peuvent être très fragiles sur certains points (par exemple, une vache survivra à une césarienne... alors qu'une jument jamais, demandez à n'importe quel véto qui fait de l'équin. Et vu que les blessures semblent beaucoup toucher les viscères... :think: ).
S'il s'agit de chevaux de sport ou de loisir en tout cas, je doute que les propriétaires se soient contentés d'une euthanasie sans rien tenter d'autre en tout cas.



En tout cas, si cela vous intrigue... ne vous gênez pas pour trouver des sources en allemand (que personnellement je ne lis pas... :mrgreen: ). 8-)

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MessagePublié: 14 Août 2020, 14:06 
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"C'est de la barbarie" : le mystère des chevaux mutilés reste entier
Depuis le mois de février, dix chevaux ont été atrocement mutilés et tués. Le mode opératoire présente plusieurs points communs troublants.

Depuis février 2020, une série d'attaques vise les équidés, surtout dans le nord ouest de la France et les gendarmes se coordonnent pour remonter la piste de ces mystérieux tueurs de chevaux. Les propriétaires sont très inquiets.

À Berny-en-Santerre, un village de Picardie, Mélissa Véron rendait visite presque tous les jours à sa jument Helsa. Jusqu'à cette découverte macabre, en mai dernier, qu'elle ne s'explique toujours pas : "Je vais sur place un matin pour m'occuper de ma jument, lui donner des carottes, lui faire des câlins, comme tout le temps !. En arrivant, c'est le choc. Il lui manque son oreille et elle est sans vie...", raconte-t-elle. "C'était ma meilleure amie, c'était mon réconfort. Y'a pas de mots , c'est de la cruauté, c'est de la barbarie. Pourquoi ? Comment ? Dans quel but ? Je ne sais pas...", se désole Mélissa.

Un rituel macabre ?
En six mois, dix chevaux ont subi le même sort, dans la Somme, l'Oise, la Seine-Maritime, l'Aisne mais aussi dans les Yvelines, la Saône-et-Loire... Les enquêteurs notent aussi depuis le début de l’année 14 cas de chevaux blessés ou tués à l’arme blanche, sans la particularité de l’oreille. Les enquêtes se font sous l’égide des parquets locaux avec les gendarmes locaux.

Mais le phénomène, jugé préoccupant, est aussi suivi de près par l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique. L’OCLAESP soutient les gendarmes locaux dans leurs enquêtes avec notamment une notice pour qu'ils sachent comment réagir en cas de nouvelle attaque sur chevaux. Il faut notamment réaliser systématiquement une nécropsie, une autopsie pour un animal.

Tous les équidés sont ciblés
La cheffe d'escadron Manon Vuillermet s'est intéressée au mode opératoire. "Des chevaux tués avec une arme blanche ou un objet tranchant, une oreille coupée pour dix faits qui nous intéressent plus particulièrement et éventuellement, d'autres sévices. D'autres parties du corps auxquelles va s'attaquer 'l'agresseur'", détaille-t-elle. "Après, sur le type de chevaux, on a eu des chevaux de course qui valent 100 000 euros, ainsi que des retraités qui n'ont aucune valeur marchande", précise la gendarme.

Ce que nous décrivent l'ensemble des propriétaires, c'est que c'étaient souvent des chevaux assez sociables. Ceux qui avaient tendance à venir vers l'humain en premier dans le troupeau.
Manon Vuillermet, gendarme
à franceinfo

Les enquêteurs tentent aussi de comprendre pourquoi le ou les agresseur(s) reparte(nt) à chaque fois avec une oreille sectionnée. "Le seul rapprochement qu'on a pu effectuer, c'est qu'à la fin d'une corrida, on coupe également l'oreille du taureau. Donc, il y a ce côté effectivement 'trophée' qui peut apparaître. Pour la motivation, ce serait quelque chose un peu plus de l'ordre du rituel. Mais, pour l'instant, il n'y a rien qui tend à le prouver", indique Manon Vuillermet.

Toutes les hypothèses sont étudiées, y-a t-il un seul ou plusieurs tueurs de chevaux ? Les gendarmes travaillent notamment sur l'hypothèse d'auteurs qui se lanceraient ces défis morbides sur internet.



https://www.francetvinfo.fr/animaux/bien-etre-animal/c-est-de-la-barbarie-le-mystere-des-chevaux-mutiles-reste-entier_4074491.html


Je mets cet article là, je ne sais pas si les affaires sont liées, d'une façon ou d'une autre. L'article résume à peu près tout ce que l'on a pu lire dans la presse (c'est à dire, pas grand-chose, sinon le chagrin des propriétaires des chevaux tués, et les hypothèses des forces de l'ordre. Ce qui me rassure, c'est que celles-ci ont l'air de prendre la chose au sérieux).


Pour le reste, factuellement, difficile à dire si les affaires sont liées... mais après tout, pourquoi pas... ? C'est tellement particulier d'un point de vue criminalistique, que l'hypothèse du défi sur internet ou du groupe d'individus liés par le web n'est pas si absurde (surtout s'il y a aussi des cas en Belgique).
En tout cas, c'est horrible et assez angoissant dans une certaine mesure... (et c'est la preuve que les chevaux sont franchement gentils... c'est à souhaiter que ce/ces salaud(s) tombe(nt) sur un étalon à demi-sauvage et qui défend ses congénères... :evil: )

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MessagePublié: 19 Août 2020, 07:46 
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Une enquête ouverte en Île-de-France après la découverte d'un cheval mutilé et mort
L'Île-de-France n'échappe pas à la série noire des équidés mutilés et tués. Une enquête a été ouverte. Rites sataniques, défis sur Internet ou actes de déséquilibrés... Les motivations des auteurs restent pour l'instant inconnues. La filière équestre s'inquiète.

Publié le 18/08/2020 à 17h46 • Mis à jour le 19/08/2020 à 06h42

A Saint-Germain-lès-Arpajon, en Essonne, dans la nuit du 1er au 2 août, Boulou un poney alezan est retrouvé mort. Il n’a pas survécu à ses blessures. Il a été égorgé et son oreille droite tranchée. Il appartenait à Raymond Gurême, résistant et dernier survivant de la communauté des gens du voyage interné au camp de Linas-Montlhéry durant la Seconde Guerre mondiale. C'est son petit fils, Dimitri Boni qui en avait la charge et qui a fait la macabre découverte. Viviane Gurême, la fille de Raymond Gurême a porté plainte auprès du commissariat de police. Raoul Nardin, un ami de la famille dénonce sur son compte Facebook cet acte de torture. "Ces personnes se sont attaquées à un poney qui appartenait à mon ami. Ils lui ont coupé une oreille. Il avait une blessure importante sur la gorge, sur le flanc et le thorax. Cet animal n'a pas survécu à cet acharnement. Tout sera mis en œuvre pour retrouver ces barbares", peut-on lire sur sa page.


"Ma jument s’appelait Aïda. Cela faisait 11 ans que je l’avais. Elle était au pré chez un éleveur dans le Jura. Il est passé comme chaque matin pour la voir. Vendredi 14 août, il l’a retrouvée couché sur le flanc. Morte et mutilée. Il lui manquait un œil et une châtaigne, une excroissance de corne en dessous du genou", nous explique Christina sa propriétaire qui se sent "anéantie" par la perte de sa jument.

En Saône-et-Loire, quelques jours plus tôt un éleveur a découvert une pouliche poignardée au cœur, une oreille tranchée et des organes arrachés.

Boulou et Aïda font partie de la longue liste des équidés retrouvés morts et mutilés depuis quelques années en France. Des faits qui suscitent indignation, colère et peur dans la filière équestre.
Entre colère et inquiétude
Oreille tranchée, organes génitaux prélevés, œil arraché, chevaux égorgés, électrocutés, étranglés ou assommés, tués à l’arme blanche ou à feu… Le monde équestre est en émoi. Cavaliers, propriétaires, éleveurs partagent la même indignation. Tous dénoncent de tels actes et s’inquiètent de la recrudescence des cas.

Patricia Ferraris, cavalière de dressage au centre équestre Bayard/UCPA à Vincennes a suivi les différents affaires de mutilation et morts d'équidés. "Pendant le confinement les chevaux du centre équestre ne sont pas restés au box. Ils étaient au pré et j’étais très inquiète pour eux. C’est l’œuvre d’un psychopathe ou d’une secte. Ce n’est pas possible autrement. Je suis extrêmement choquée. Je ne comprends pas que l’on puisse en arriver là", s'indigne t-elle.

Bernard C. est propriétaire de quatre chevaux et d’un poney en région parisienne. Lui aussi s'interroge : "On ne comprend pas de tels actes de barbarie. C’est de la folie. Ce sont peut-être des défis lancés sur les réseaux sociaux. C’est révoltant et gratuit", s'exclame-t-il.


Il n’y a ni d’excuses possibles face à de tels gestes ni de circonstances atténuantes

Cet éleveur de chevaux de sang, qui préfère rester anonyme, ne mâche pas ses mots. "Il est évident que ce qui est inquiétant, c’est d’une part la recrudescence des cas et surtout leur augmentation disproportionnée sur l’année en cours. Il y a toujours eu des mutilations d’animaux dans l’histoire, mais généralement, c’était les bovins qui en étaient les victimes". Il poursuit : "Si un individu tue une vache ou une brebis pour en voler la viande et la consommer, c'est inadmissible mais cela pourrait s’expliquer par une détresse financière et un manque vital de nourriture, mais torturer un cheval juste pour le plaisir tient du domaine de la psychiatrie", s'insurge t-il.

Si quelqu’un est témoin, il ne faut pas intervenir vu la gravité des faits et des dangers encourus. Il faut appeler le 17

Claire Juillet, Coordination rurale

Depuis 2013, le syndicat agricole, la Coordination rurale a recensé une cinquantaine de cas d’équités torturés et tués en France. Pour Claire Juillet, en charge de la filière équine à la Coordination rurale et présidente du Conseil du cheval en Bourgogne-Franche-Comté, il est très difficile de savoir s’il y a des liens entre toutes ces morts suspectes. "Il y a des attaques similaires dans toute la France depuis lontemps. Mais cela s’est accéléré dans les années 2000 et depuis le mois de février dernier", affirme t-elle.

"Nous sommes très inquiets car nous ne savons pas comment protéger nos chevaux. La seule chose que nous pouvons faire aujourd’hui, c’est alerter les propriétaires, les éleveurs, les agriculteurs mais aussi les riverains. Si quelqu’un est témoin, il ne faut pas intervenir vu la gravité des faits et des dangers encourus. Il faut appeler le 17. Ne pas tenter d’interpeller soi-même la ou les personnes. ll faut relever le maximum d’informations susceptibles d’aider les forces de l’ordre, photographies, indications géographiques précises, relevé de plaques minéralogiques, et ne rien toucher pour ne pas risquer de souiller « la scène ». Si on est victime, il faut absolument porter plainte et demander une nécropsie", détaille t-elle.


Plusieurs enquêtes sont en cours en France
Christina la propriétaire d’Aïda a porté plainte et une enquête a été ouverte pour "sévices graves ou actes de cruauté envers un animal domestique apprivoisé ou captif". Tout comme Viviane Gurême qui a également porté plainte.

La Direction générale de la Gendarmerie prend très au sérieux ces différentes affaires. Dans une note datée du 30 juin, le SCRT, Service central du Renseignement territorial s’inquiétait déjà de la recrudescence du phénomène. A ce jour, 10 procédures sont ouvertes pour des faits qui concernent 10 équidés, 7 chevaux 2 poney 1 âne. Tous mutilés et tués.
"La gendarmerie nationale et l’Oclaesp, l'Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique ont choisi de retenir 3 critères : équidés tués à l’arme blanche, mutilés, oreille coupée. Mais il y a encore plus de cas si l’on ne retient pas l’un de ces 3 critères", explique la Direction générale de la Gendarmerie.

Chaque procédure est du ressort du parquet local et de la gendarmerie de proximité. Les 10 enquêtes ne sont pas encore centralisées. Néanmoins les informations sont partagées entre les différents services. "Comme nous avons remarqué que ce phénomène s’accroit depuis début janvier, l’Office central de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique est venu en appui de toutes les unités locales avec l’aide également du SCRC, le Service central du renseignement criminel de la gendarmerie. Cela nous permet d’avoir un suivi détaillé de toutes les procédures en cours et d’appuyer les unités locales en les aidant dans leurs investigations. L’info circule et ne se perd pas. Nous avons diffusé une note méthodologique pour collecter le maximum d’informations. Pour qu’un office central soit saisi, il faudrait trouver un indice, un élément matériel commun à chaque affaire et pour le moment ce n’est pas le cas", explique la Direction de la gendarmerie nationale.

La gendarmerie dit ne posséder que peu d'éléments sur le ou les auteurs de ces faits si ce n'est, un modus operandi qui semble similaire, cheval mort, mutilé, oreille coupée, des pâtures relativement facile d’accès, faits nocturnes. "On ne sait pas s’il y a une ou plusieurs personnes, si la même équipe est impliquée dans plusieurs affaires. On étudie toutes les pistes, sectaires, sataniques mais l’oreille coupée n’apparait pas dans des rites sataniques, ce serait plutôt une sorte de trophée comme dans la corrida. Cela peut également être le fait d' un individu en proie à des délires psychotiques, quelqu’un qui a mis en place un nouveau rite, un challenge lancé sur le Dark web. Les enquêteurs sont mobilisés. On espère résoudre ce mystère", ajoute la Direction générale de la gendarmerie.

Des faits similaires se sont produits en Grande-Bretagne dans les années 80 et 90 mais l'enquête n'a jamais aboutie.
Difficile voire impossible de protéger tous les chevaux
"Nous sommes inquiets mais on a de la chance d’avoir nos chevaux près de chez nous. On les aperçoit de la maison. Néanmoins ils sont gentils et se laissent approcher facilement. Nous avons des chiens mais qui sont un peu vieillissants ! Nos voisins peuvent signaler des passages suspects mais à part cela, il est compliqué de se protéger", nous explique Bernard C.

Impossible de protéger des chevaux qui vivent en extérieur. Alors des groupes Facebook comme "Justice pour nos Chevaux" se sont créés pour appeler à la vigilance les propriétaires et les éleveurs d'équidés. Beaucoup souhaitent médiatiser ces affaires sur les réseaux sociaux pour que le ou les auteurs ne restent pas impunis.
Bonjour à tous , avec la recrudescence des actes de barbarie sur les chevaux , je demande à tous les propriétaires de...

Publiée par Raoul Nardin sur Samedi 15 août 2020

La gendarmerie en convient. Difficile de protéger les animaux contre ces actes de torture surtout pour les élevages où les chevaux sont répartis sur plusieurs hectares de prés. "Les propriétaires peuvent contacter des référents Surêté à la gendarmerie locale pour établir un diagnostic de leur exploitation ou de leur centre équestre. Mais surtout, on invite les victimes à se signaler et porter plainte en cas de découverte macabre", souligne-t-elle.

La série noire semble continuer. La gendarmerie de la Loire a ouvert une enquête ce lundi 17 août pour "vol et recel d’organes d’animaux". Une jument morte naturellement a été mutilée post-mortem. Son cadavre a été retrouvé avec une oreille coupée, un œil retiré et le nez tranché.

Les actes de cruauté envers les animaux sont passibles de deux ans d'emprisonnement et de 30 000 euros d'amende.



https://france3-regions.francetvinfo.fr/paris-ile-de-france/enquete-ouverte-ile-france-apres-decouverte-cheval-mutile-mort-1863932.html


Et ça continue...
L'article résume assez bien la situation et la détresse des propriétaires des chevaux tués... et la perplexité des forces de l'ordre. C'est vrai que c'est tellement "délirant" comme acte.
Surtout, on peut se demander si ces actes sont tous liés ?... Parfois, on sait que les agresseurs ont utilisé ce qu'on appelle un "tord-nez", un instrument très particulier (qu'en général on utilise en dernier recours, parce que c'est la méthode forte) mais qui nécessite de vraiment savoir s'en servir... mais parfois pas... C'est pour ça que l'hypothèse du défi lancé dans des milieux interlopes (peut-être sur le dark-web) me semble plausible, finalement. Enfin, je sais pas...

Ce qui me désespère aussi, c'est quand-même de lire que le/les coupables prendront 2 ans de prison à tout casser... Franchement, il faut vraiment que les peines soient plus lourdes en cas de cruauté sur les animaux, surtout dans des cas aussi fous et "gratuitement cruels" (je veux dire, quand c'est l'ivrogne du coin qui bat son chien, il a au moins "l'excuse" de l'alcool, de la pauvreté intellectuelle et économique etc... là, les meurtriers n'ont même pas cette excuse), c'est pas possible que ça soit moins grave d'assassiner des dizaines de chevaux que de voler des voitures... :?

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MessagePublié: 19 Août 2020, 10:24 
Sonne toujours deux fois
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C'est amusant que dans le cas du Pferderipper de Basse-Saxe, l'hypothèse zoophile ait été présentée comme une certitude (sur une base d'éléments assez légère, à mon sens), alors qu'elle soit complètement exclue dans les cas français.

Pour avoir une vue globale du problème, il faudrait probablement comparer ces mutilations sur chevaux à celles réalisées sur d'autres animaux domestiques (vache, mouton, chèvre et même — oui — poules), qui sont également assez répandues mais passent inaperçues car la plupart du temps non déclarées.

Chimère a écrit:
Ce qui me désespère aussi, c'est quand-même de lire que le/les coupables prendront 2 ans de prison à tout casser... Franchement, il faut vraiment que les peines soient plus lourdes en cas de cruauté sur les animaux, surtout dans des cas aussi fous et "gratuitement cruels"

Personnellement, 2 ans de prison (s'ils sont réalisés, hein, pas s'ils se transforment en peine avec sursis), ça me semble considérable. C'est largement suffisant pour être marqué par l'expérience et ne pas avoir envie de recommencer.

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MessagePublié: 19 Août 2020, 10:34 
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Personnellement, eût égard à l'importance du crime... je trouve que ce n'est pas très cher payé au contraire.
Et je ne suis pas vraiment sûre que ça suffise à ôter l'envie de recommencer en fait. Quand on voit le nombre de petits délinquants qui font des allers-retours en prison, sans que ça ne les fasse réfléchir outre mesure, j'ai comme un doute.
Après, c'est un fait qu'on peut critiquer la façon dont les peines sont exécutées (et pour moi, elles sont à la fois pas suffisamment respectueuses du condamné, mais aussi pas assez coercitives en un sens. C'est pas en parquant les gens dans des clapiers sans rien d'autre comme but qu'on les fait évoluer : moi par contre, je mettrais par exemple pas plus d'une heure de télé par jour mais par contre des cours et un suivi psychologique obligatoires etc...)



Pour comparaison, le vol "simple" c'est trois ans, et le vol "aggravé" c'est 5 ans.
C'est une question d'échelle ; en l'état actuel des choses, il apparaît que c'est moins grave de mutiler/de tuer des dizaines de chevaux (sans parler de l'impact sur les propriétaires, pour certains, leurs chevaux, comme des chiens ou des chats, se sont des membres de leur famille) que de voler une voiture.
Bah non, je ne considère pas que ça soit juste et éthique comme échelle de valeur. :eh:

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MessagePublié: 20 Août 2020, 09:04 
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Chevaux mutilés : ce propriétaire breton a mis en fuite deux agresseurs supposés
07h43, le 20 août 2020

Alors que les cas de chevaux attaqués se multiplient en France depuis le début de l'année, Jérémie, propriétaire dans les Côtes-d'Armor, a réussi à mettre en fuite deux agresseurs supposés. Au micro d'Europe 1, il revient sur l'incident, et fait part de ses angoisses depuis les faits.

TÉMOIGNAGE
Le mystère reste entier autour de ces étranges faits divers. Depuis le début de l’année, les gendarmes ont recensé une douzaine d'agressions de chevaux en France, avec des sévices identiques : des animaux retrouvés tués, avec une oreille coupée ou un œil arraché. Les enquêteurs travaillent d'arrache-pied pour retrouver les auteurs et établir un potentiel lien entre les différents cas, mais pour l'instant sans succès. Dans les Côtes-d'Armor, à Pédernec, un propriétaire a réussi à empêcher une attaque et à mettre en fuite les agresseurs. Il témoigne pour Europe 1.

>>Retrouvez tous les journaux de la rédaction d'Europe 1 en replay et en podcast ici

Les faits se sont déroulés mardi vers 22h30. Dans la lueur de son projecteur, Jérémie surprend deux ombres qui prennent la fuite. "C'était deux hommes. Je n'ai pas vu de visage, ils n'avaient pas d'accent. Ça s'est tellement passé vite", raconte-t-il. En quelques secondes, il vient peut-être de sauver son trotteur français et son Shetland d'une nouvelle série de mutilations.

"Ce n'est que le début, on va revenir"
Si Jérémie a pu noter que les hommes n'avaient pas d'accent, c'est qu'un des individus s'est adressé à lui. "On a eu le droit à une belle menace : 'Ce n'est que le début, on va revenir'", relate le propriétaire, convaincu que les suspects sont des familiers du milieu équestre. "Ils avaient une façon d'aborder l'animal en question, il y avait des bonnes connaissances", assure-t-il.

Une bonne connaissance des chevaux, mais aussi du secteur, pense Jérémie. "De la route, on voit les fils électriques, mais il faut être déjà passé au moins deux-trois fois pour dire que l'entrée est là", estime-t-il. Ces allers-retours auraient permis au duo de bien intégrer le trajet, comme l'a constaté le jeune homme pendant la course-poursuite qu'il a engagé pendant plusieurs centaines de mètres avec les deux fuyards. "Si on ne connaît pas le secteur, on ne peut pas se permettre de bombarder sur des routes comme ça. Il y a quand même des virages. Il faut au moins faire le repérage des lieux."

Une enquête ouverte
En tout cas, ces repérages n'étaient visiblement pas destinés à un vol, puisque les deux hommes sont venus en voiture sans remorque. Reste que depuis les faits, Jérémie vit dans l'angoisse. "La nuit, on ne dort plus", confie-t-il. "On a des crises de panique. Au moindre bruit, tu sursautes tout de suite, et tu as le réflexe de te dire : 'Ça y est, ça repart'".

Saisie d'une première plainte, la gendarmerie de Lannion a ouvert une enquête.



https://www.europe1.fr/societe/chevaux-mutiles-dans-les-cotes-darmor-un-proprietaire-met-en-fuite-deux-agresseurs-supposes-3986624


Un nouvel article, tiré du témoignage d'un témoin direct...
Je dois dire que la phrase prononcée par les agresseurs est troublante... "Ce n'est que le début, on va revenir".
Est-ce qu'elle s'adresse directement au témoin ? (dans ce cas, on peut s'orienter vers une piste plus personnelle. Après tout, si on veut nuire de façon horrible à un voisin ou autre, et qu'on sait qu'il a des chevaux, avec la vague actuelle, faire passer son crime dans la masse, c'est une idée qui peut germer dans un esprit malsain...).

Ou alors, ce "on" renverrait bien à un groupe plus ou moins organisé... mais dans ce cas, quel serait leurs motivations ? Juste semer la peur et la désolation par simple plaisir pervers ? Ou un truc plus construit que ça ?
Ou juste ils ont dit ça pour faire peur ?... :think:

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MessagePublié: 27 Août 2020, 07:11 
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Yonne : le président d'un refuge agressé après la mutilation de ses chevaux et poneys
L'affaire fait écho à l'étrange série de morts violentes de chevaux mutilés dans plusieurs départements du territoire ces derniers mois.

Mis à jour le 26/08/2020 | 19:11
publié le 26/08/2020 | 19:06

Ils venaient de mutiler un de ses chevaux et deux poneys. Une enquête a été ouverte après l'agression du président d'un refuge par des individus dans l'Yonne, a indiqué mercredi 26 août le parquet, tandis que ce type d'attaques se multiplient en France.

Le portrait-robot d'un des deux agresseurs, âgés entre 40 et 50 ans, devait être diffusé mercredi à la presse et "d'importants moyens de gendarmerie" ont été mobilisés, a indiqué le procureur de la République d'Auxerre, Hugues de Phily.

Vers minuit, dans la nuit de lundi à mardi, Nicolas Demajean, président du Ranch de l'espoir, un refuge situé à Villefranche-Saint-Phal (Yonne), a été réveillé par des cris d'animaux avant de remarquer la présence de deux intrus dont il s'est rapidement rapproché.

"C'est de la barbarie, de la cruauté"
L'un d'eux s'est jeté sur lui et lui a entaillé l'avant-bras gauche avec une serpette, avant que de prendre la fuite avec l'autre agresseur. "J'ai pu établir un portrait-robot", a ajouté le président, qui assure avoir vu son agresseur "à 100%".

Deux poneys ont été lacérés à l'arme blanche, l'un sur 50 cm, l'autre sur 25 cm, ainsi qu'un cheval de selle, avec une balafre de 20 cm, a précisé Nicolas Demajean, qui a dû être hospitalisé, victime d'une incapacité totale de travail de quatre jours. "Il n'y a pas de mots. C'est de la barbarie, de la cruauté. Et un acte gratuit car ces animaux ne peuvent se défendre", a-t-il déclaré, encore très choqué.

L'affaire fait écho à l'étrange série de morts violentes de chevaux mutilés dans plusieurs départements du territoire ces derniers mois. Pour l'heure, le parquet ne dispose "d'aucun élément permettant de faire le lien" avec les cas survenus ces dernières semaines, a déclaré le procureur. L'enquête a été confiée à la brigade de recherches d'Auxerre.



https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/yonne-le-president-d-un-refuge-agresse-apres-la-mutilation-de-ses-chevaux-et-poneys_4085855.html


Et ça continue toujours...
Franchement, c'est dingue cette histoire... Est-ce qu'il s'agit toujours des "mêmes" personnes ? (j'ai un doute à titre personnel) Et quel est leur but ? (juste exercer leur cruauté gratuitement ? comment ils peuvent penser qu'on va les laisser faire ?... )

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