NEMROD34 a écrit:
Donc que l'humanité se réduise, les droits des êtres humains on s'en branle, l'avis de chacun on s'en branle, tu fais ce qu'on dit et tu fermes ta gueule esprit non ouvert.
Même avoir des enfants ça ne t'appartiens pas , c'est pas ta vie, c'est pas ton corps, la planète c'est plus important.
Ben voilà ! On a enfin un début d'argumentation cohérente et d'explication du fond ta pensée. C'est juste dommage que ça ne soit pas arrivé plus tôt.
Bon. La discussion semble être plus moins repartie dans les rails...
Je propose de continuer comme si rien ne s'était passé ; je repasserai un peu plus tard pour nettoyer le topic des diverses interventions hors-sujet et essayer de lui redonner un semblant de cohérence.
Certains de vos messages pourraient disparaître ; n'en soyez pas surpris.
NEMROD34 a écrit:
Dans la nature tout le monde mange ou exploite l'autre sinon il crève. Ça c'est la nature!
[...]
La nature c'est la vie et la mort, c'est comme ça. Tout ce qui vit mourra.
Tautologie.
En outre, c'est une logique que tu ne suis pas toi-même. Si tu penses effectivement que tout est vain puisque tout ce qui vit meurt, et que la Vie n'est qu'un épiphénomène chimique sans importance s'étant fortuitement produit sur un gros caillou propulsé à des miliers de km/h dans le vide intersidéral... Alors tu n'as absolument aucune raison de travailler dans le domaine de la santé ni de faire du bénévolat dans des associations caritatives.
Après tout, qu'importent la souffrance et la pauvreté ? Dans 80 ans, tous ces gens seront morts !
Si tu aides les autres, c'est
a priori bien par volonté de rendre le monde plus facile à vivre pour ton prochain et de réduire la souffrance des gens qui t'entourent. Ce n'est absolument pas une logique nihiliste.
Et il se trouve que c'est bien de ce dont il est indirectement question dans l'article : il est illusoire de penser que la 6ème extinction de masse (que personne dans le monde scientifique ne remet en question... ça fait quand même 40 ans que les biologistes tirent la sonnette d'alarme, il est logique qu'on en voit la manifestation à un moment ou à un autre !) va se passer comme une lettre à la poste sans aucune conséquence pour l'humanité.
Moins de poissons dans l'océan, et c'est une ressource alimentaire fondamentale pour des populations entières qui se réduit. Des classes d'animaux qui disparaissent, et c'est tout un pan des écosystèmes qui s’effondre ou se retrouve durablement déstabilisé : comment s'étonner des baisses de rendements des cultures quand il n'y a plus d'arthropodes pour les polliniser ?
Si on sort un peu la tête du sable et qu'on raisonne comme un cybernéticien, en approchant les choses de façon systémique, on comprend que ce phénomène est de très mauvaise augure pour l'humanité. Sans oublier que les causes intrinsèques de la 6ème extinction (telles que le changement climatique ou l'anthropisation des milieux) auront elles-aussi un impact négatif et
très concret sur nos sociétés.
Bref, si on pense au bien-être des gens qui nous entourent et à celui des générations futures (et
a priori, c'est ton cas !), il est peut-être temps de ne plus chercher à nier le problème, mais de comprendre ses causes et d'essayer d'agir en conséquence pour limiter la brutalité du choc.
NEMROD34 a écrit:
Se sauver en souhaitant au minimum la réduction de l'humanité c'est pas super logique.
[...]
Et que entre deux extrêmes il y a de la place c'est évident aussi, ne pas vouloir d'enfant oui, c'est personnel, ne pas vouloir d'enfant pour sauver la planète c'est juste une absurdité.
C'est pourtant tout à fait sensé.
Voici la courbe de la population humaine depuis 2000 ans :
Les estimations prévoient raisonnablement une population de plus de 9 milliards de personnes en 2050, et de 11 milliards en 2100. J'ajouterai à cela que lors des 50 dernières années, les perspectives de croissance démographique humaine étaient systématiquement sous-évaluées pour diverses raisons ; aussi, les hypothèses hautes (16 milliards d'humain en 2100 !) ne sont peut-être pas à exclure par principe.
Tous ces personnes nécessiteront de l'espace et des ressources énergétiques/matérielles pour être logées, habillées, nourries, diverties, etc. A plus forte raison qu'elles voudront — et c'est normal — ne pas vivre à l'âge de pierre mais avoir droit à un minimum de confort et de bien-être.
On voit très bien à l'heure actuelle le coût global d'une population humaine de 7 milliards : destruction des milieux, extinction de masse biologique, pollution environnementale (avec ce que ça implique comme conséquences pour la santé humaine), , épuisement des ressources naturelles, paupérisation de populations entières et déstructuration des sociétés traditionnelles (avec ce que ça a comme impact en terme de misère sociale), etc. Je ne vais pas m'appesantir dessus.
C'est un phénomène au demeurant bien connu et étudié par les biologistes : quiconque a essayé un jour de faire de la culture de bactérie en boite de Pétri a déjà pu observer ce qu'il se passe lorsque la population dépasse un certain seuil de soutenabilité...
Penser qu'une multiplication x1,7 de la population mondiale ne posera aucun problème relève à mon sens de la douce naïveté. A plus forte raison que cet accroissement démographique se fera essentiellement dans des zones du globe qui n'en ont pas vraiment besoin compte-tenu des problèmes divers z'et variés qu'elles ont déjà à affronter.
C'est par exemple le cas de l'Afrique : 1,2 milliards d'habitants à l'heure actuelle, plus de 4 milliards en 2100 selon les estimations raisonnables ! Sachant en outre qu'un certain nombre de scénarios climatologiques prévoient qu'une partie du continent africain risque de devenir un désert invivable d'ici la fin du siècle...
On comprend pourquoi la situation est vraiment, vraiment mal barrée s'il n'y a pas un contrôle démographique mis en place.
Après, « régulation de la population » ne veut pas dire qu'on doit faire cela par la force et la coercition ! Cela passe surtout par l'éducation populaire (et en particulier celle des femmes), par un meilleur accès à la contraception, par une lutte contre la pauvreté, etc... Bref, il faut agir sur les causes intrinsèques de la démographique galopante.
Il ne s'agit pas de contrôler la population juste « pour le plaisir », ou par idéologie, c'est plutôt une forme de pragmatisme pour éviter la pauvreté, la famine, les guerres, les pandémies et les instabilités géo-politiques qui ne manqueront pas d'arriver dans un monde à 11 milliard d'habitants, à plus forte raison quand cette surpopulation s'additionne à un changement climatique qui s'annonce d'une ampleur inégalée.