Je suppose que c'est une question de culture, dans tout les sens du terme...
Pour ma part, et même si je pense que ce n'est sans qu'un élément parmi d'autres, je pense que les français (peut-être pas dans leur ensemble mais bon), sont très attachés à la littérature et à la langue au sens littéraire du terme... Je pense que la littérature, la culture des Belles Lettres, du livre à une importance en France qu'elle n'a pas forcément dans les autres pays (on voit la place réservée à la littérature classique à l'école, par exemple... Ou l'importance quasi totémique qu'on les auteurs classiques... ), à la culture classique en général...
Et puis, n'oubliez pas que le français est la plus belle langue du monde...
La langue française c'est d'abord la langue de Molière, de Balzac, de Rabelais, de Baudelaire, de Maupassant, de Rimbaud etc... etc... (et eux ne se sont pas privés de la tordre un peu... mais c'est un privilège réservé aux seuls génies)... ce n'est pas qu'une langue vernaculaire destinée à simplement transmettre des informations ou faire de la "communication" en général (d'ailleurs si la langue des "communicants" est un atroce jargon, ce n'est pas pour rien...
) : c'est bien au-delà de ça, c'est la langue des grands auteurs et des poètes. Je crois qu'en en sens, elle leur appartient avant de nous appartenir, et que c'est peut-être ancré dans l'inconscient collectif français, d'ailleurs...
D'où la sacralité qui l'accompagne.
Tout ça fait que la langue française, au sens littéraire, revêt pour beaucoup caractère pour ainsi dire sacré (et honnêtement, je m'inclue dedans), auquel on ne peut pas toucher... (ce qui va avec toutes les levées de boucliers à chaque tentative de réforme de l'orthographe... chaque modification, c'est un peu un petit morceau de cœur que l'on arrache...
)
Alors peut-être que pour certains tout cela sens un peu la naphtaline, sans doute... mais pour ma part, j'ai toujours eu un peu beaucoup de circonspection face à une forme de modernité tournée vers l'efficience et l'utilitaire...