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MessagePublié: 04 Septembre 2019, 08:43 
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Localisation: Massif central. Par là.
Cortex a écrit:
Disons qu'à la brutalité de la tuerie s'ajoute le décalage entre le maintien de cette pratique et la prise de conscience - tardive, mais croissante - des conséquences néfastes de notre train de vie dispendieux.

Au delà de la brutalité de la tuerie et de son caractère non nécessaire, s'ajoute le fait que la majorité des globicéphales et dauphins tués lors du grindadráp ne sont pas mangés (comme le veut la tradition) : leurs cadavres sont simplement balancés un peu plus loin dans l'océan.

Cortex a écrit:
Ceci étant, je suis curieux de savoir si l'humain est le seul prédateur qui tue davantage de proies qu'il ne peut en consommer


Il arrive que les prédateurs soient saisis d'une sorte de 'frénésie' et massacrent bien plus de proies que nécessaire ; c'est un phénomène connu sous le nom d'overkilling ou de surplus killing.
C'est cependant un phénomène assez rare dans la nature, et qui se produit le plus souvent avec des animaux domestiques : ces derniers ayant perdu une grande partie de leurs réflexes de survie (par rapport aux herbivores sauvages) et étant de surcroit parqués en masse dans des petits enclos, le prédateur se retrouve confronté à une flopée de proies faciles, courant paniquées dans tous les sens, ce qui entraîne chez lui un réflexe de chasse incontrôlé.

Le « cas typique » de l'overkilling est effectivement celui des loups tuant des moutons dans les alpages, mais on le voit bien plus souvent avec les mustélidés ou les renards lorsqu'ils arrivent à s'introduire dans un poulailler (comme le disait Mr Magog).

Cela étant dit, pour les cas d'attaques de mouton que j'ai suivi lorsque je bossais dans les Vosges, le problème n'était pas tellement le loup lui-même... mais plutôt le fait que les ovins paniqués font absolument n'importe quoi : ils peuvent se jeter dans un trou, se lancer tête baissée dans des barbelés et s'y blesser mortellement... C'est essentiellement de cette façon qu'on arrivait à des chiffres de mortalité aussi important, aucun phénomène d'overkilling n'était en cause.

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MessagePublié: 04 Septembre 2019, 12:28 
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Oui, j'avais aussi pensé que la panique pourrait alourdir le bilan, surtout en montagne où un accident est vite arrivé. Merci pour ces éclaircissements.

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Je suis le grincement dans les poutres. Le battement d'ailes dans la cheminée. Les petites marques de dents dans la pêche. Je suis BATMAN FRUGIVORE. - Charles Montgomery Plantagenet Schicklgruber Burns.


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MessagePublié: 16 Septembre 2019, 16:28 
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https://www.20minutes.fr/justice/2601671-20190911-bas-rhin-accuse-condamne-deux-mois-sursis-actes-cruaute-envers-chatte-rosa

Citer:
Un homme de 56 ans a été reconnu coupable de « sévices et d’actes de cruauté » envers la chatte d’une étudiante par le tribunal correctionnel de Saverne.
Le tribunal l’a condamné à une peine de deux mois de prison avec sursis et à une amende de 1.000 euros avec sursis.
L’avocate de la plaignante, qui souhaitait faire de procès un symbole de la cause animale, critique le jugement. Pour elle, la vie de Rosa a été « sous-évaluée ».



Voilà un exemple parmi d'autres de l'importance d'un durcissement de la réponse pénale en matière de cruauté envers les animaux.
Dans ce genre de cas, une amende avec sursis c'est juste une parodie de justice... autant pour la vie de l'animal qui a été prise, que pour la propriétaire de l'animal (pour qui Rosa n'était pas "juste" un chat, mais une amie, un membre de la famille, une compagne de vie...). Il faut que les mentalités changent et que la Justice change aussi, et entende qu'une vie animale a de l'importance.

En plus, un type qui passe ses nerfs de la sorte sur un chat... ne peut pas être considéré comme "psychologiquement stable", si je puis dire. Sans rentrer dans le cliché (qui se vérifie cela dit) "et demain ça sera un gosse", n'empêche que factuellement, cet homme ne se maîtrise pas et ne maîtrise pas ses accès de violence... donc qu'il parte avec une amende avec sursis, sans même une obligation de soin, ou un suivi psychologique serré, c'est aussi inconséquent vis à vis de la société elle-même. :|

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MessagePublié: 16 Septembre 2019, 16:38 
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Chimère a écrit:
https://www.20minutes.fr/justice/2601671-20190911-bas-rhin-accuse-condamne-deux-mois-sursis-actes-cruaute-envers-chatte-rosa

Citer:
Un homme de 56 ans a été reconnu coupable de « sévices et d’actes de cruauté » envers la chatte d’une étudiante par le tribunal correctionnel de Saverne.
Le tribunal l’a condamné à une peine de deux mois de prison avec sursis et à une amende de 1.000 euros avec sursis.
L’avocate de la plaignante, qui souhaitait faire de procès un symbole de la cause animale, critique le jugement. Pour elle, la vie de Rosa a été « sous-évaluée ».



Voilà un exemple parmi d'autres de l'importance d'un durcissement de la réponse pénale en matière de cruauté envers les animaux.
Dans ce genre de cas, une amende avec sursis c'est juste une parodie de justice... autant pour la vie de l'animal qui a été prise, que pour la propriétaire de l'animal (pour qui Rosa n'était pas "juste" un chat, mais une amie, un membre de la famille, une compagne de vie...). Il faut que les mentalités changent et que la Justice change aussi, et entende qu'une vie animale a de l'importance.

En plus, un type qui passe ses nerfs de la sorte sur un chat... ne peut pas être considéré comme "psychologiquement stable", si je puis dire. Sans rentrer dans le cliché (qui se vérifie cela dit) "et demain ça sera un gosse", n'empêche que factuellement, cet homme ne se maîtrise pas et ne maîtrise pas ses accès de violence... donc qu'il parte avec une amende avec sursis, sans même une obligation de soin, ou un suivi psychologique serré, c'est aussi inconséquent vis à vis de la société elle-même. :|


:shock: :shock: :shock:

Ce mec, faut l'enfermer pour plus longtemps !

Je ne peut qu'approuver la totalité de ton message.

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MessagePublié: 22 Septembre 2019, 18:22 
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«Pas de fusils dans la nature», la chasse plombée par les faits
Par Florian Bardou — 16 septembre 2019 à 06:51
Des chasseurs et leur setter pour l'ouverture de la chasse, à Lamnay (Sarthe), le 24 septembre 2017. Photo Jean-François Monie. AFP
Le réquisitoire anti-chasse du naturaliste Pierre Rigaux, à paraître mercredi, convainc par sa critique argumentée d’une pratique qui, en France, se révèle bien moins écologique que ce que ne professent ses partisans.
«Pas de fusils dans la nature», la chasse plombée par les faits
Tous les jours, retrouvez le fil vert, le rendez-vous environnement de Libération. Aujourd’hui, une recommandation (livres, conférences, films, podcasts, etc.) de la rédaction.

C’est bien connu : dans nos campagnes, et jusque dans nos villes, les sangliers pullulent. Il n’y a qu’à écouter ces agriculteurs dont les champs ont été ravagés par une harde ou ces riverains dont les jardins ont été saccagés pendant la nuit. Bilan des courses : 20 à 30 millions d’euros de dégâts estimés par an, en premier lieu pour les cultivateurs de maïs intensif, dont les suidés raffolent. Les faits ne disent pas autre chose : depuis le début des années 2000, le nombre de sangliers dans l’Hexagone dépasse le million, contre «à peine quelques dizaines de milliers» quarante ans plus tôt. Mais c’est en réalité prendre le problème à l’envers, défend le naturaliste Pierre Rigaux dans son très convaincant Pas de fusils dans la nature (1) à paraître mercredi, notamment «à cause d’une cascade d’effets entre chasse et agriculture depuis les années 1970».
Vernis écologiste

Reprenons : partout en France, les effectifs de sangliers ont explosé. C’est documenté. Mais on doit d’abord cette démographie à la disparition des petits animaux chassables, «qui a renforcé l’intérêt des chasseurs pour les sangliers». Les adeptes du fusil ont alors lâché dans la nature, et ce des années durant, des spécimens «croisés en captivité» – une pratique aujourd’hui interdite – tout en laissant sauves les femelles reproductrices lors des parties de chasse. Ajoutez à cela d’autres facteurs comme l’extinction des prédateurs naturels, à l’instar du loup, et vous avez les éléments explicatifs de cette prolifération. «Le nombre faramineux de sangliers abattus chaque année est la conséquence mal maîtrisée d’une volonté politique et historique de disposer d’une abondance d’animaux à tuer, résume l’écologue. Les chasseurs ont maintenant le beau rôle, celui de régulateurs de sangliers, justifiant plus largement dans l’inconscient collectif leur rôle de régulateur de la faune sauvage.»

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Acheter des zones naturelles… pour les préserver

La chasse au sanglier n’est évidemment qu’un exemple parmi les dizaines d’autres invoqués par Pierre Rigaux dans son réquisitoire anti-chasse très informé. Mais il illustre parfaitement ce qu’est la pratique cynégétique en France aujourd’hui : une succession de contradictions et d’aberrations recouvertes d’un vernis écologiste validé par l’Etat (ministère de l’Ecologie, autorités préfectorales, collectivités) et contre laquelle les écologistes eux-mêmes sont démunis – et parfois complices dans leur impuissance. Prenez les réserves naturelles, qu’elles soient nationales ou régionales. Ces espaces sont conçus comme des hauts lieux de la protection de la faune et de la flore. Pourtant, ce sont loin d’être des sanctuaires pour les espèces sauvages puisque la chasse – et pas seulement au motif de la «régulation» – y est bien souvent autorisée avec l’aval contraint des associations gestionnaires. «En Vendée, une réserve naturelle nationale est cogérée par la LPO [Ligue pour la protection des oiseaux, ndlr], l’Agence des aires marines protégées et la Fédération départementale des chasseurs, déplore l’auteur, un ex de la LPO. Oui, c’est tout aussi officiel que méconnu, la LPO et les chasseurs gèrent ensemble une réserve naturelle. […] Les mauvaises langues parlent du casse du siècle pour les chasseurs.»

Destruction des espèces
Et que dire de la prétention scientifique des «premiers écologistes de France» ? Méconnaissance de la faune sauvage, données lacunaires concernant le nombre d’animaux abattus pour les 90 espèces chassables, tableaux de chasse introuvables, inventaires dressés par les chasseurs eux-mêmes : là encore, les arguments contre la pratique cynégétique dite de «régulation» comme elle se fait aujourd’hui ne manquent pas. «Ce n’est pas sans conséquence, regrette à ce propos Pierre Rigaux. On chasse et on piège des animaux sans connaître leurs effectifs. C’est ainsi que des campagnes de tirs de renards ou de blaireaux sont régulièrement menées sur la base d’arrêtés préfectoraux arguant la prolifération de ces animaux, sans que personne ne dispose d’aucun chiffre, tant sur les effectifs vivants que sur ceux éliminés au cours des campagnes précédentes.» Sans compter les espèces protégées, en déclin ou menacées de disparition, mais toujours chassables, comme le lapin de garenne, en tête des mammifères tirés chaque année, le lièvre variable, le putois d’Europe et une trentaine d’espèces d’oiseaux (tourterelle des bois, huîtrier pie, lagopède alpin, courlis cendré, etc.).

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Chasse en captivité : alerte aux sordides safaris des campagnes

Enfin, ne parlons pas de l’anachronie de la chasse à courre pour laquelle, selon l’auteur, l’on tue pour le seul plaisir au nom de la tradition et non pour des impératifs écologiques. Ni de la maltraitance des animaux élevés en batterie pour la chasse (faisans communs, perdrix rouges, colins, lapins, etc.) qui constituent l’essentiel des animaux chassés ; ni des conséquences de la chasse sur la biodiversité en général, entre «pollution génétique» et pollution au plomb, entre autres. Avec ce constat : «Les effets à plus long terme, le cumul des causes multifactorielles de déclin des effectifs, les conséquences écologiques, sanitaires, la souffrance des animaux et le dérangement des humains non-chasseurs n’intéressent que peu les décisionnaires.» Et c’est là la plus grande force du livre, par ailleurs préfacé par Nicolas Hulot : s’attaquer à la chasse en tant que système de destruction des espèces, très bien alimenté par un lobbying efficace et de grasses subventions, et non aux chasseurs - qui en sont parfois les victimes - et leurs pratiques individuelles.

(1) Pas de fusils dans la nature. Les réponses aux chasseurs, Pierre Rigaux, éd. Humensciences, 288 p., 22 €.


https://www.liberation.fr/france/2019/09/16/pas-de-fusils-dans-la-nature-la-chasse-plombee-par-les-faits_1751064


Citer:
Ouverture de la chasse : comment ne pas se retrouver face à un fusil quand on est promeneur du dimanche

Doit-on fermer ses fenêtres, ranger ses vélos et oublier les balades à la campagne avec son chien quand la chasse est ouverte ? Pour ce premier week-end tous les promeneurs auront remarqué que fusils et gilets oranges ont repris le chemin des champs et forêts. On les croise aussi dans les dunes !

Par Alexandra Huctin
Publié le 15/09/2019 à 16:18

Ne pas s'imaginer que la chasse est exclusivement réservée aux zones rurales retirées. Les néo-rurbains l'apprennent à leur dépens, bien souvent. Les chasseurs vous les verrez jusque fin février, près des maisons surtout dans les zones construites en limite de champs de plaine et aussi près des plages.

Twitter- régulièrement des riverains sont excédés de voir les chasseurs aussi près de chez eux.

Alexis Fenaille
@Alexeo2
J’ai rien contre les chasseurs mais bon, venir à 5m de ta clôture, avec les chats du voisinage, les promeneurs... c’est quoi l’intérêt ? A part être dangereux. Après on s’étonne qu’il y a des accidents #chasse #aisne

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1
11:14 AM - Sep 15, 2019
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C'est une cohabitation imposée qu'il faut respecter et qui doit se faire dans les règles, des deux côtés.

On peut aussi les croiser près des plages

Du côté de Graye-sur-mer (14), par exemple, à quelques pas de la croix de Lorraine élevée en mémoire du Général de Gaulle débarqué là en 1944, vous pouvez chaque dimanche vous retrouver nez à nez avec un homme armé entouré de chiens et de lapins qui détalent à toute allure devant vous. C'est assez diffcile à accepter comme proximité : balade sur la plage et chasse font, c'est vrai, difficilement bon ménage mais c'est une réalité locale.

Beaucoup de petits gibiers en 2019 = beaucoup de chasseurs dans les plaines ?

"C'est une bonne année pour le petit gibier dans le Calvados, il y a une bonne densité. On n'avait pas vu ça depuis des années", affirmait Benoit Démoulins, directeur de la fédération chasse 14, en ouverture, ce dimanche matin.


La Fédération de la Chasse 14 : une bonne année

Les lapins et les perdrix sont paraît-il très nombreux. Une donnée qui veut dire qu'il faut s'attendre à beaucoup de chasseurs en plaine, notamment.
Peut-on courir dans en forêt domaniale en période de chasse ?
L'Office national des forêts rappelle qu'avant toute chose, du 15 septembre à fin février, il faut penser à consulter les calendriers des jours de chasse avant de partir courir ou se promener en forêt.
Les calendriers des jours de chasse sont affichés chaque année en forêt, aux abords des grands carrefours. Ils sont également diffusés auprès des mairies, associations locales, offices de tourisme, presse locale etc… Enfin, ils sont téléchargeables sur le site www.onf.fr. (ONF communication)


Il faut par ailleurs savoir qu'il y 'a, dans chaque forêt domaniale, au moins une journée par semaine sans chasse, selont les lots. "En Ecouves, par exemple, on peutse balader chaque jour de la semaine, mais à des endroits différents. Enfin, il faut retenir que les jours de chasse à courre, il n’y a pas de chasse à tir sur l’ensemble de la forêt domaniale", rappelle l'ONF.

Panneaux «chasse en cours »

Ne pas chercher à entrer dans la zone quand on est promeneur, c'est à nos risques et périls.

"Le promeneur en déplacement, en voiture, veillera également à réduire sa vitesse car une traversée d’animaux ou de chiens est possible."

Faut-il porter un gilet fluo?
Le port de gilet fluo n’est pas obligatoire. Il est conseillé pour que l’usager soit plus visible et renforcer sa sécurité.

Les chasseurs ont-il tous les droits?
Les chasseurs n’ont pas tous les droits. "Ils sont ayants-droit, de part leur mission de régulation des populations de gibier, qui participe à la gestion forestière. Pour se rendre aux lieux de chasse, ils ont des laissez-passer pour emprunter les routes fermées à la circulation publique mais uniquement pendant les jours de chasse. L’ONF veille au respect de cette règlementation. Des rappels sont faits régulièrement et des contrôles
« chasse » sont organisés. Un chasseur qui ne respecte pas la règlementation est verbalisé", précise l'ONF.

Et puis-je cueillir des champignons pendant la chasse ?

"La cueillette est interdite les mardis et jeudis" dans toutes les forêts domaniales de l’Orne, de la Manche, et du Calvados, même quand ils sont fériés.
Et promener son chien ?
Il faut rester très vigilant. Il est conseillé de faire porter du fluo à son chien si vous devez être en pleine nature.
En forêt, ou dans les champs, le chien doit rester à portée de voix et sous surveillance : c'est à dire à moins de 100 mètres de son propriétaire. Sinon il est considéré comme «divaguant». Il est donc plus prudent de l'attacher.

Et puis attention "pour le grand gibier, chevreuils et sangliers des panneaux sont installés pour poser les limites de la battue, et il est interdit de les franchir. Toutefois, pour les petits gibiers, les chasseurs peuvent les traquer seuls et ne sont pas obligés de signaler leur zone d’action", précise l'association 30 millions d'amis sur son site internet.

Et près de sa maison?

La limite des 150 m d'une propriété, souvent évoquée, reste très exceptionnelle, pour des chasses communales.
Alors si un chasseur vient se poster derrière votre maison, dans un champs, seul le propriétaire du terrain ( du champs) peut le lui interdire.
"Depuis plusieurs années, la Fondation 30 Millions d’Amis milite aux côtés d’autres associations pour que le dimanche soit un jour exempt de chasse, afin de permettre à tous de profiter pleinement de la nature ce jour-là, sans risquer pour sa vie." Mais, en vain. A chacun donc de rester attentif et raisonnable.


https://france3-regions.francetvinfo.fr/normandie/ouverture-chasse-comment-ne-pas-se-retrouver-face-fusil-quand-on-est-promeneur-du-dimanche-1722825.html


Ouverture de la chasse = ouverture des polémiques sur la chasse...
Personnellement, si j'entends bien qu'il faut réguler certaines espèces, je suis totalement d'accord avec la thèse de Pierre Rigaud : les chasseurs ont "instauré" l'excès de gibier, de façon tout à fait volontaire, et maintenant, ils se posent en régulateurs attitrés et en écologistes...

Et quand on ose les critiquer, ils se posent en victimes des "bobos écolos des villes" qui n'y comprennent rien à la vie rurale... personnellement, j'ai grandi et je passe encore beaucoup de temps en Haute-Saône, et on ne fait pas plus rural comme coin de France, et j'ai été témoin depuis mon enfance de leur "pratiques écolos" qui consistent à laisser plombs et canettes de bière sur leur passage, à tirer au milieu des troupeaux de vaches/chevaux (et je ne compte pas les témoignages "d'accidents" sur des vaches/chevaux/chiens/chats, cette année, une amie de ma belle-sœur a vu des chasseurs au milieu de de ses chevaux, avec des juments pleines complètement affolées par les tirs... les risques encourus d'avortement accidentels et de mort des dites juments ne semblaient pas du tout inquiéter ces grands amis des bêtes... :roll: ), à parader en plein village avec les cadavres de leurs proies, à nourrir soigneusement leur petit cheptel de sangliers, et bien sûr à flinguer tout ce qui gêne/qu'ils ont en vie de flinguer de renards/blaireaux/corbeaux/chats sauvages ou non (et parfois des espèces protégées parce que l'année dernière, des pontes de la fédération départementale se sont fait épinglés par la Justice pour avoir tiré sur des espèces protégées, rien que ça) etc...


Et j'aime beaucoup les articles de "conseils de prudence" : genre, eux ils se baladent tranquilles avec des armes à feu, dont certaines sont à près aussi puissante qu'une arme de guerre (pour tuer des sangliers, il faut pas du petit plomb...), mais c'est au promeneur désarmé de faire attention à ne pas se faire tuer... Et ça ne choque personne. Cela dit, je ne sais d'ailleurs pas si ça suffit de porter du fluo, le chasseur ayant en général très mauvaise vue : l'année dernière, je rappelle qu'ils ont réussi à confondre des ânes avec des biches, des parapentistes avec des faisans, et un TGV avec un sanglier... :roll:

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MessagePublié: 23 Septembre 2019, 07:14 
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Je n'aurai qu'un mot : :wtf:

En 2010-2011, j'ai habité une grande propriété (30 ha) non clôturée avec un carré (2-3 ha) de vignes à vin. Comme j'étais chargée de garder la propriété, j'ai dû faire appel à des chasseurs pour "réguler" la population de sangliers, qui venaient 1) jusqu'à ma porte le soir (il est assez impressionnant de sortir pour faire rentrer les miaows et d'entendre soudain un 'GRRRROMPFFF!' à environ deux mètres...) et 2) passer les clôtures électriques autour des vignes (les marcassins passaient dessous, miam miam bons raisins, et Maman suivait en bravant les chocs).
J'ai honte. J'avais honte à l'époque, j'ai toujours honte, j'aurai toujours honte.
J'ai dû remplir un dossier de demande de compensation financière pour les proprios. C'est la Fédération de chasseurs locale qui paie. Ils laissent pulluler les bébêtes, paient les dommages, et chassent les bébêtes qui font des dommages. En gros, ils se paient les sangliers.
Les proprios ont laissé tomber la demande de compensation. C'est compliqué et ça prend du temps. Mais les chasseurs n'ont pas laissé tomber la chasse aux bébêtes.
:oops:


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MessagePublié: 23 Septembre 2019, 10:24 
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Ils laissent pulluler les bébêtes, paient les dommages, et chassent les bébêtes qui font des dommages. En gros, ils se paient les sangliers.


En fait, ils ne font pas que les laisser pulluler : ils ont carrément "organisé" cette surpopulation... en croisant les sangliers avec des cochons (beaucoup plus prolifiques), ou en important des sangliers des pays de l'Est (plus gros. Il y a un ou 2 ans, les infos ont relayé la cas d'un camion arrêté par les douanes, qui emmenaient des sangliers de Pologne en Bretagne...), et en les nourrissant pendant l'hiver (comme ça, moins de mortalité naturelle). Sans compter l'élimination des prédateurs naturels du gibier, opéré de longue date...

Du coup, il y a indéniablement surpopulation de sangliers (et je conçois parfaitement que quand on a des cultures/un jardin, on est pas très heureux de voir les dégâts qu'ils occasionnent)... mais en se posant comme des "régulateurs" et des défenseurs de la Nature, ces gens-là sont rien de moins que des menteurs, des malhonnêtes... qui font ça en plus pour avoir le plus possibles de cibles vivantes à mettre devant leurs fusils, et avoir l'argument qui tue "Vous voyez bien qu'il faut qu'on en chasse plus, y'en a de plus en plus".

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MessagePublié: 23 Septembre 2019, 11:32 
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Effectivement, j'aurais dû écrire 'ils font pulluler les bébêtes'...

La chasse aux sangliers est ouverte quasi toute l'année en Provence. Il y a des battues même en dehors des périodes de chasse.

:twisted:


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MessagePublié: 23 Septembre 2019, 11:59 
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Je n'aime pas trop taper sur les chasseurs individuellement : ce sont souvent des gens de milieux ruraux/défavorisés (pléonasme ?) auxquels on a mis un fusil dans les mains dès la fin de leur enfance et pour lesquels la chasse constitue une des rares occasions de sociabilisation. Il y a d'authentiques connards parmi eux*, mais dans leur majorité, ce sont surtout des gens frustres (le chasseur de base est un Français très moyen), plutôt âgés (l'âge moyen des chasseurs en France est de 50 ans), dont il est vain d'espérer qu'ils aient un recul vis-à-vis de leur pratique.

Cela étant dit, en tant que phénomène global, il est évident que la chasse a des effets désastreux sur l'environnement et l'argument de la « régulation des populations animales sauvages » ne tient pas la route deux secondes si on considère honnêtement les faits. Si les chasseurs n'étaient pas courtisés de façon aussi indécente par des élus qui sont prêts à leur passer le moindre de leurs caprices, il est évident que leur pratique aurait déjà été interdite (comme dans le canton de Genève) ou encadrée de façon bien plus draconienne.

Citer:
Prenez les réserves naturelles, qu’elles soient nationales ou régionales. Ces espaces sont conçus comme des hauts lieux de la protection de la faune et de la flore. Pourtant, ce sont loin d’être des sanctuaires pour les espèces sauvages puisque la chasse – et pas seulement au motif de la «régulation» – y est bien souvent autorisée avec l’aval contraint des associations gestionnaires.

Au delà des réserves naturelles, c'est un problème général : la quasi-totalité des décisions relatives à la gestion de l'environnement (entretien des espaces naturels, gestion de la faune sauvage, etc) sont systématiquement prises par des collèges regroupant associations naturalistes/écolos (LPO, France Nature Environnement) et groupements de chasse ou de pêche (ONCFS, FNC...).
En fait, en France, dès que l'administration se penche sur les questions environnementales, les chasseurs sont presque systématiquement consultés.

Citer:
Les chasseurs ont-il tous les droits?
Les chasseurs n’ont pas tous les droits. [...] L’ONF veille au respect de cette règlementation. Des rappels sont faits régulièrement et des contrôles « chasse » sont organisés. Un chasseur qui ne respecte pas la règlementation est verbalisé", précise l'ONF.

LOL.

Ces contrôles sont en réalité organisés par l'ONF (gardes forestiers) et l'ONCFS (gardes chasse), mais leurs services (comme tous les établissements publics) ont connu des coupes de budget drastiques couplée à une baisse massive d'effectifs. Résultat logique : ils sont débordés et n'ont quasiment plus le temps d'effectuer leurs missions sur le terrain.
Quant aux seconds (l'ONCFS), ils sont souvent chasseurs eux-mêmes ou ont les deux pieds dans le milieu de la chasse. Ils sont donc complètement juges et partis, ce qui les incite à être très gentils dans leurs contrôles (quand ils ne reçoivent pas carrément des directives de la part du ministre leur demandant ne pas verbaliser les chasseurs attrapés en infraction avec la loi : coucou Ségolène Royal !).

*Soyons honnête : il y en a aussi une toute petite poignée qui chassent très bien : c'est-à-dire qui ont des connaissances naturalistes impressionnantes, qui ont vraie fibre environnementaliste, et qui ne tirent pas sur n'importe quoi (ils tirent peu, de manière générale).

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MessagePublié: 23 Septembre 2019, 13:45 
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Le problème du sanglier est présent dans le sud des USA aussi. Espèce importé n'ayant peu pou pas de prédateur naturel, ils prolifèrent rapidement et cause des problèmes aux fermiers. Évidemment, les chasseurs de sanglier Américain sont heureux puisque le gouvernement est prêt a les payer pour réduire la population.

Une demande avait été faite pour que le contrôle des sangliers rapporte aux plus démunis (montant de la vente de viande ou carrément alimentation en viandes aux pauvres) mais je crois que ce projet a avorter.
[sarcasme /on] Non mais quelle idée ! donner cette viandes aux démunis ? et puis après quoi ? ramasser toute les bêtes qu'on a tuer ? non mais sérieusement... on prend les chasseurs pour qui ? des bonnes âmes ?.[sarcasme /off]

Nous au Québec, c'est le dindon sauvage qui prolifère. Jamais dans ma jeunesse je n'ai vue de dindon sauvage mais depuis 10 ans, c'est rendu un problème dans certains secteurs. Le dindon sauvage était présent aux USA mais ici, on n'en voyais aucun. J'ai fait un trajet de deux heures le printemps passé et j'ai vue des hordes de dindon sauvage le long de l'autoroute et j'ai cesser de compter les dindons mort à 14.....

Le dindon n'a pratiquement aucun prédateur naturel dans nos forêts et le problème est que son prédateur naturel est celui que l'on tente d'éloigner de nos maisons (le coyote) alors que, justement, le dindon lui se rapproche des centres urbains. Montréal a déjà un problème avec les coyotes alors j'ose pas imaginer ce que ce sera lorsque les dindons arriverons sur l'île....

Pour réguler la chasse au dindon sauvage, le gouvernement à instaurer une réglementation. 14 jours de chasse par an, le matin seulement et seul les mâles avec barbe sont permis.

Bref, ils ont introduit le dindon sauvage pour on ne sait quelle raison et présentement, on s'en va vers une de surpopulation qui nous apportera un problème que l'on avait pas.....

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N'écoutez jamais les gens qui vous disent : « Oubliez-vous ! Aimez les autres. » Ne les écoutez pas. Ils ont tort. La pire des choses est de s'oublier soi-même lorsque l'on va vers les autres pour les aider.


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