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 Sujet du message: Des animaux et des humains...
MessagePublié: 08 Août 2019, 10:48 
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Des doudous au braconnage, comment expliquer l’évolution de notre rapport aux animaux ?
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Alors que les animaux nous accompagnent depuis la plus tendre enfance, qu’ils font partie de notre imaginaire et de nos modes d’identification depuis toujours… comment expliquer qu’on en vienne à les exterminer sans merci (à l’état sauvage, en batterie et en abattoir) ? Comment justifier que ce qui nous attendri quand nous sommes petits ne limite pas plus nos comportements une fois grands ? Eléments de réponse avec Karine Lou Matignon, écrivain et journaliste qui a coordonné le magnifique Révolutions Animales, paru à l’automne dernier.


Si le dernier rapport du WWF sur le braconnage et la déforestation illégale dans les sites naturels classés nous donne une fois encore des chiffres désastreux de la dissémination d’espèces sauvages dans des sites pourtant « protégés » par leur appartenance au patrimoine naturel de l’Unesco, il doit aussi nous interroger sur la manière dont nous construisons notre rapport aux animaux – et ce depuis la plus tendre enfance. Comment expliquez vous la construction de ce rapport à l’animal ?
C’est une question simple et complexe à la fois : de nos origines évolutives à notre conditionnement culturel en passant par l’évolution de la psychologie de l’enfant et la science qui transforme le regard qu’on porte sur les animaux, plusieurs facteurs pèsent dans notre perception de l’animal.

L’homme et l’animal ont toujours été liés, pour le meilleur et le pire. On le constate partout : dans les mythes, les symboles, les blasons, la publicité, notre quotidien… Hier il a nourri nos esprits, aujourd’hui nos réflexions et nos ventres. Il incarne nos fantasmes et nos peurs. Depuis nos origines il nous aide à définir le monde qui nous entoure et nous permet d’y trouver une place. Notre relation à l’animal est, en ce sens, quasi-obsessionnelle.

Nombre d’experts (évolutionnistes, ethnologues, etc.) estiment que cela est lié à notre évolution, au millier d’années passées auprès des animaux aussi bien sauvages que domestiqués. Les liens d’affection entre enfants et animaux existent donc depuis toujours : en Israel on a retrouvé un enfant enterré avec un chiot, il y 12 000 ans de ça. Dans la Rome et la Grèce Antique on trouve aussi des jouets à l’effigie des animaux. Erich Fromm, psychologue Allemand, ou Edward Osborne, biologiste Américain, ont en ce sens promu la notion de biophilie, ou amour de la vie en insistant sur l’affinité innée de l’homme pour les animaux et les systèmes naturels. Cet attachement spontané, qu’on retrouve chez les enfants, est un héritage évolutionnaire. Comme l’exprime également l’anthropologue Américain Pat Shipman, « sans les animaux le monde ne serait pas humain ; être humain, c’est vivre avec les animaux ».

Nos enfants portent donc cet héritage depuis l’origine…
Oui, c’est après qu’arrive le « problème » du conditionnement culturel. S’il y a des variantes selon les époques, depuis 2500 ans la philosophie et la religion monothéistes disent que les animaux sont sans raison et à notre disposition. Toujours en Occident, entre le 15 et le 17ème siècle le discours religieux condamnait l’attachement aux animaux. Puis on s’est intéressé à la sensibilité de l’animal; l’affection pour l’animal était symbole de vie bourgeoise avant de gagner le peuple, avant que le grand boom de l’ère industrielle ne transforment les animaux en véritable produit de consommation. Les années 1970 marquent le début d’une ère où l’on évoque le droit des animaux…

Le conditionnement varie aussi selon les pays. Fin 2010 la Bolivie avait un projet de charte pour accorder des droits à la terre. A la même époque en Iran des députés ont déposé un projet de loi pour interdire et juger les chiens, considérés impurs, représentatifs d’une société décadente, occidentale… C’est dire que les enfants se construisent selon le rapport à l’animal porté par la société dans laquelle ils grandissent. Avant d’être maîtres de leur pensée, ils subissent cette influence comme celle de l’école et de leur famille.

Comment la psychologie de l’enfant prend elle en compte les animaux ?
Dans les années 1950 des psychiatres comme le Britannique John Bowlby ne donnaient pas de place aux animaux : seule la mère comptait dans le développement de l’enfant. Ce n’est que vingt ans après que les psy ont suivi les éthologues en allant sur le terrain et en réalisant que l’environnement de l’enfant était plus large. Quelques pionniers ont su alors montrer l’impact positif de la présence d’un animal, quel qu’il soit, auprès d’un enfant dès les premiers mois et jusqu’à plus tard. Cela a ouvert un champs de réflexion considérable !

Comment expliquer que cette proximité avec l’animal, dans notre construction mentale, ne nous incite pas à être plus conscients du besoin de préserver la bio-diversité (animale et végétale) qui nous entoure ?
Peupler la chambre d’un enfant avec tonne de peluches adorables ne l’empêchera pas ultérieurement de se comporter de manière distanciée avec les animaux… Si on s’oblige inconsciemment à s’entourer d’animaux, cela n’indique pas l’attitude qu’on peut avoir après avec eux, tant au niveau individuel que collectif. C’est en partie parce que la recherche est en retard sur ce sujet en France que nous avons publié Révolutions Animales. On n’a jamais voulu se dire que la violence sur les animaux peut avoir une influence sur l’agressivité et la violence vis à vis des humains par exemple, alors que dans certains pays on observe des collaboration entre certains services (protection animale, justice, enfance) dès qu’on a un cas de maltraitance d’enfants dans une famille. On voit alors si le chien n’est pas maltraité par la même occasion, car souvent femmes et enfants battus le sont en même tant que le chien…

Les Etats-Unis développent aussi des programmes en pleine nature pour essayer de canaliser la violence de certains enfants. Des naturalistes, en 2005, ont lancé cette alerte en expliquant que réserver des espaces de nature pour immerger les gamins est crucial pour le bien même de la société…

Que nous apprennent ces études scientifiques aujourd’hui ?
Notre regard change sur les animaux au fur et à mesure que nous comprenons leur sensibilité et leur conscience. Cela devrait influencer toutes les structures de nos sociétés : l’économie et l’éducation de demain intègreront peut être plus cette question ! Comme nous comprenons mieux les fonctionnements de la nature et les liens biologiques et comportementaux que les enfants partagent avec elle, j’ai bon espoir que cette question animale fasse bientôt partie des obligations sociétales… Reste que la période est paradoxale : les enfants évoluent dans cette société où l’on parle de préservation et de droit animal tout autant que de braconnage et d’exploitation à outrance ! Il peut donc être difficile d’évoquer ces questions avec les plus jeunes… Sur ce point, les travaux d’une psychologue comme Gail Melson peuvent être utiles.

Anne-Sophie Novel


https://www.lemonde.fr/blog/alternatives/2017/04/19/des-doudous-au-braconnage-comment-expliquer-levolution-de-notre-rapport-aux-animaux/

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Et si les animaux nous aidaient à penser ?
Par LIBERATION — 5 janvier 2019 à 11:41

Retrouvez tous les entretiens de notre série «Des animaux et des hommes» parus dans les pages Idées de Libé.

Et si les animaux nous aidaient à penser ?
Les humains sont-ils des bêtes comme les autres ? A travers des espèces qui peuplent nos imaginaires, nos appartements et nos forêts, «Libé» explore l’évolution de nos relations avec des animaux familiers. Et si les ours, chiens et autres cochons nous aidaient à repenser notre rapport à la nature et à redéfinir des mots comme «intelligence» ou «humanité» ? Retrouvez tous les entretiens de notre série «Des animaux et des hommes» parus ces derniers jours dans les pages Idées de Libé.

Baptiste Morizot : «Sur la piste du loup, l’homme, dépourvu de nez, doit éveiller l’œil qui voit l’invisible, l’œil de l’esprit»
«Je ne suis pas du tout misanthrope, j’aime beaucoup les humains, ce sont les animaux les plus intéressants qui soient. Au contraire, la sensibilité, la disponibilité aux autres êtres vivants produisent des effets émancipateurs sur les relations humaines. Cela nous rend, je l’espère, "mieux humains", parce que c’est une manière d’oublier son ego. Et pas sous des formes sacrificielles, mais plutôt comme on oublie son parapluie. Simplement parce que les autres sont bien plus intéressants. […] Pendant deux millions d’années, l’humain a dû enquêter pour trouver sa nourriture, suivre des traces pendant des heures, décrypter des pistes, savoir qui était l’animal, où il allait, ce qu’il faisait. Ces capacités de décryptage, de raisonnement ont été valorisées par l’évolution de telle manière qu’elles se sont sédimentées en nous. Et aujourd’hui, elles sont disponibles pour que nous en fassions tout autre chose : toutes les enquêtes possibles, par exemple dans les sciences et les arts.[…] Primates frugivores devenus omnivores à tendance carnivore, nous avons été obligés pour pister de compenser notre absence d’odorat en développant des capacités cognitives d’un autre degré que celles de nos cousins primates. Dépourvus de nez, il nous a fallu éveiller l’œil qui voit l’invisible, l’œil de l’esprit.»

Lire notre entretien avec Baptiste Morizot, maître de conférences en philosophie à l’université d’Aix-Marseille, auteur de Sur la piste animale.

Michel Pastoureau : «Le cousinage entre l’homme et le cochon est la source des interdits alimentaires qui visent cet animal trop humain»
«Dans l’hémisphère nord, on peut dire que déjà cinq cents ans avant notre ère, le porc joue un rôle très important dans l’imaginaire et les représentations de nombreux peuples, notamment en Europe les Germains et les Celtes. Non seulement le porc sauvage mais aussi le cochon domestique. Pour la médecine grecque, puis romaine, il existe déjà l’idée d’un cousinage anatomique et physiologique entre l’homme et le porc. Mais il faut attendre le Moyen Age et la grande médecine arabe pour que cette idée s’exprime plus nettement. De leur côté, les auteurs chrétiens des XIIe et XIIIe siècles reconnaissent trois animaux comme "cousins de l’homme". D’abord l’ours, qui lui ressemble extérieurement. Puis le cochon, qui lui ressemble intérieurement. Au point que, l’Eglise interdisant la dissection du corps humain, dans les écoles de médecine, on étudie l’anatomie humaine à partir de la dissection du verrat ou de la truie, avec l’idée qu’à l’intérieur "tout est identique" (ce que confirme pleinement notre savoir du XXIe siècle). Enfin, il existe un troisième "cousin de l’homme" : le singe. Mais là, tous les auteurs précisent qu’en fait le singe ne ressemble pas du tout à l’homme, mais qu’il est tellement diabolique qu’il fait semblant de lui ressembler. Il faudra attendre le XVIIIe siècle pour que l’idée d’une ressemblance entre le singe et l’homme fasse son grand retour.»

Lire notre entretien avec l’historien médiéviste Michel Pastoureau

Rémy Marion : «L’ours est aussi imprévisible qu’un humain, et c’est peut-être cela qui est effrayant !»
«Globalement, les relations entre l’ours et l’humain sont plutôt apaisées. Mais l’ours est aussi imprévisible qu’un humain, et c’est peut-être cela qui est effrayant ! En règle générale, ils sont très pragmatiques dans leurs relations. Ils nous évitent, ne cherchent pas le conflit ou l’affrontement inutile, et s’ils nous croisent, ils tenteront de négocier pacifiquement un passage. Souvent, ils sont dans les parages sans que nous puissions les repérer, ils sont là sans être là. Dans certaines régions, les humains et les ours cohabitent très bien ensemble. Au Kamtchatka, les femmes cueillent des myrtilles au même endroit et au même moment que les ours, sans problème. Ces femmes et ces ours font et mangent la même chose. Mais attention, comme chez les humains, vous pouvez très bien tomber sur un psychopathe qui préférera vous attaquer.»

Lire l’entretien avec Rémy Marion, documentariste et auteur de l’Ours : l’autre de l’homme

«Sky Blue Sky»

Voir le diaporama «Rêves d’ours» de Kyriakos Kaziras

Eric Baratay : «Le chat va supplanter le chien, mais il doit se transformer en chat-chien»
«Un changement très important a lieu depuis une vingtaine d’années, qui vient d’abord des pays anglo-saxons : la volonté de transformer les chats en chiens. On demande aujourd’hui aux chats ce qu’on demandait aux chiens de compagnie il y a un siècle. Il faut qu’ils soient beaucoup plus joueurs, plus proches, plus interactifs. On peut voir aujourd’hui des chats victimes de l’anxiété de séparation que connaissaient déjà les chiens. C’est un symptôme nouveau chez le chat. Dans certains pays anglo-saxons, les chats sont tenus en laisse, comme on l’a fait pour les chiens au début du XXe siècle. La tendance a commencé en Nouvelle-Zélande, puis s’est étendue aux Etats-Unis, pour arriver très récemment au Royaume-Uni. Cela devrait logiquement s’étendre au continent européen sous peu. Les vidéos de chats sur Internet définissent très bien nos nouvelles attentes. Ils doivent jouer, être affectueux, sociables… Les éleveurs sélectionnent les portées et les croisements dans ce sens. Même dans les refuges, on sait que les adoptions seront favorisées par une plus grande sociabilité. Beaucoup d’associations pour la protection des animaux le savent et font en sorte que les chatons soient d’abord pris en famille d’accueil.»

Lire l’entretien avec Eric Baratay, spécialiste de l’histoire des relations hommes-animaux du XVIIIe siècle à aujourd’hui.

Emmanuelle Pouydebat : «Les animaux représentent des modèles et des solutions pour nous»
«Ce n’est pas tellement l’observation des animaux qui nous permettra de réacquérir des facultés que nous avons peut-être perdues. La question importante est celle du rapport avec notre milieu. Les premiers humains avaient beaucoup plus besoin de leurs sens pour localiser la nourriture, trouver des partenaires, fuir les prédateurs, s’orienter. Certaines zones du cerveau, en lien avec l’odorat, sont dans ces contextes beaucoup plus mobilisées. Nous les avons probablement encore, et nous pourrions peut-être les remobiliser en fonction des circonstances. Mais l’utilisation de ces capacités ne conditionne plus notre survie. Si je commets une erreur d’odorat, je ne mourrai probablement pas. Pour un animal en milieu naturel, c’est différent.»

Lire l’entretien avec Emmanuelle Pouydebat, directrice de recherche au CNRS et au Muséum national d’histoire naturelle, spécialiste de l’évolution des comportements.

Laurent Testot : «Le chien est comme un loup infantilisé à vie»
«Les chiens sont comme d’éternels adolescents. Il faut des générations et des générations avant que le loup ne devienne un chien, avec des caractéristiques très juvéniles, comme de petites dents, des oreilles tombantes, un museau plus court, de grands yeux, une moindre corpulence et surtout un comportement de chiot ou de jeune chien. L’aboiement est un trait néoténique (juvénile) du loup. Le loup n’aboie que lorsqu’il est louveteau. L’aboiement est une plainte, un appel à l’aide. On a besoin de sélectionner des individus aux comportements juvéniles pour mieux les dominer et les dresser. Le chien est comme un loup infantilisé à vie.»

Lire l’entretien avec l’essayiste et journaliste Laurent Testot auteur de Homo Canis (Payot, 2018).



https://www.liberation.fr/debats/2019/01/05/et-si-les-animaux-nous-aidaient-a-penser_1701019

(je ne copie colle pas tous les articles qui s'ouvrent dans le sujet de Libé, mais évidemment ils sont inclus dans la présente discussion)

Je pense qu'il faut mieux ouvrir un sujet à part et plus généraliste, que de repartir sur le sujet sur l'écologie, afin de maintenir une forme de cohérence interne à chaque sujet...
On est à une époque où les liens homme/animal sont en train de se modifier en profondeur... entre la montée en puissance de la question du bien-être animal et du respect des espèces en général (ce que je trouve très bien), de la question des rapports entre le monde "civilisé" et la faune sauvage (en particulier les grands prédateurs, comme le Loup et l'Ours en France)... et finalement une forme de remise en cause de notre place sur la planète... (ce que je pense être un bon apprentissage aussi, nous ne sommes pas tout-puissants, nous sommes une pièces du puzzle, pas le puzzle tout entier...).
Et les rapports avec nos animaux domestiques, qui eux aussi changent... entre liens très forts et abandons de masse...
Bref, des tas de questions qui se bousculent et s'entrechoquent, je pense que ça peut faire une discussion intéressante...

Pour ma part, je pense que ça ne passe pas inaperçu, les animaux tiennent une grande place dans ma vie.
Je ne conçois pas du tout de vivre sans un animal, au moins, à mes côtés... autant je peux vivre en ermite assez souvent. Autant me retrouver dans un appart/maison vide de mon chat, il me manque un truc... Un petit bout de moi-même, presque...
Sans doute parce qu'avec les animaux, et je pense que c'est souvent le cas chez les personnes qui sont proches d'eux, on ne craint pas d'être jugé, rejetés etc... ils nous prennent comme nous sommes, et ils sont toujours fidèles à eux-mêmes...

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MessagePublié: 08 Août 2019, 12:50 
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Personnellement je n'ai eu (enfin ma famille n'a eu) qu'un seul animal de compagnie : un chat, qui nous a accompagné 16 ans et que j'aimais beaucoup malgré son caractère très sauvage dû sans doute à sa naissance dans la rue et à son sevrage précoce. Cela dit, divers membres de ma famille ont toujours vécu environnés de toutes sortes d'animaux, et j'aime assez voir de la vie de ce type près de moi (sans compter qu'ils posent souvent moins de problèmes que de vrais humains... :lol: ).

Cela dit, à l'heure actuelle je me refuse catégoriquement à avoir un animal chez moi. Je vis dans un appartement de moins de 40m² sans jardin, et je trouverais cruel qu'il ne puisse pas sortir quand il le désire. Par contre, si je finis par m'installer sur un terrain, là, je pense que j'en prendrai de plusieurs espèces...

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[H.P. Lovecraft, The Rats in the Wall, 1923]


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MessagePublié: 08 Août 2019, 13:17 
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C'est une attitude toute à fait responsable et réfléchie de faire la balance entre son mode de vie et la possibilité d'avoir un animal (et c'est à mon avis une des principales raisons des abandons d'animaux de compagnie : les gens de réfléchissent pas assez sur leur mode de vie, les besoins d'un animal et la compatibilité de tout ça...).

Cela dit, je pense que de n'est pas tant son lieu de vie qui compte (même si évidemment, c'est un point important) que le temps que l'on a leur consacrer. Et pour le coup, ça vaut pour toutes les espèces...
Par exemple, il est tout à fait possible d'avoir un berger allemand dans un 40m2... si on peut lui consacrer au moins 5/6 heures par jour de balades, de jeux et d'activité... sinon oui, le chien sera malheureux et le dit appart sera transformé en un champ de ruines en moins de temps qu'il ne faut pour le dire... :mrgreen:
A l'inverse, on voit souvent des chiens à la campagne, attachés au fond du jardin, qui s'ennuient comme des rats morts et n'ont plus d'étincelles de vie dans les yeux...

D'autre part, il y a des espèces qui s’accommodent fort bien d'un petit appart, comme les rongeurs... si on a du temps, là encore à leur consacrer en interactions, sorties et entretiens de leurs locaux d'habitation...

Et sinon, c'est pas pour te forcer la main, mais il y a a dans toutes les SPA de France et de Navarre des chats "âgés" de plus de 7/8 ans (sachant qu'un chat vit 15-20 ans sans maladie et dans de bonnes conditions), qui vont y rester jusqu'à leur mort probablement parce que les gens vont toujours préférer des chatons ou des chats juniors, et qui seraient pas contre un panier pénard avec leur "humain" à eux et leur gamelle, savoir à supporter les aléas des chatteries surpeuplées, fusse dans un 40 m2... (pis alors, s'ils sont noirs ou tigrés alors là les pauvres, ils ont tirés le gros lot... :( ).
Et même s'ils ne sortent pas... ça peut sembler paradoxal, mais il y a pas mal de chats "de rue" qui une fois adoptés avec une maison refusent de sortir ou ne s'éloignent que très peu... tout simplement parce que l'extérieur est synonyme de danger et de mauvaises expériences pour eux.

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MessagePublié: 08 Août 2019, 13:38 
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Bah, je sais bien, mais à cause du chat de la famille, qui sortait, chassait, passait des heures dehors, ça me déprime de voir un chat trouillard qui fout rien. Même s'ils y peuvent rien, les pauvres... mais c'est le chat modelé pour du citadin, quoi. En plus je suis pas trop chat, moi, je serais plus chien... mais chien libre, quoi.

Après, je sais qu'un de mes amis qui lui a un petit jardin envisage sérieusement d'aller voir s'il y a pas des vieux chiens tranquilles à la SPA pour le prendre avec lui. L'avantage des vieux chiens c'est qu'on voit rapidement s'ils ont passé leur phase "tout casser et faire les 400 coups". Faudra que je lui redemande où il en est de ce projet.

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MessagePublié: 08 Août 2019, 13:59 
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mais chien libre, quoi.


Pour le coup, il te faudra choisir le type de chien adéquat, parce que la plupart des chiens sont plus "pot de glue" que libres comme le vent... :mrgreen: Sans compter les lois contre la divagation des animaux domestiques.
Mais quoiqu'il en soit, les chiens sont des animaux de groupe, ils n'aiment pas vivre tous seuls... quand ils sont féraux, ils se regroupent en meutes, et ne restent jamais seuls.
Un chien n'est ni un loup, et encore moins un coyote ou un renard...


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Bah, je sais bien, mais à cause du chat de la famille, qui sortait, chassait, passait des heures dehors, ça me déprime de voir un chat trouillard qui fout rien. Même s'ils y peuvent rien, les pauvres... mais c'est le chat modelé pour du citadin, quoi.


Les chats sont assez adaptables... je pense que les chats les plus "heureux" sont ceux qui ont accès à un jardin quand ils en ont envie, et peuvent rentrer se reposer et câliner à l'intérieur quand ils en ont envie aussi.
Mais si on observe les déplacements des chats de maison (il y a eu plusieurs émissions là-dessus où les chats avaient des colliers gps et des go pro... :mrgreen: mine de rien c'était très instructif), il y a un peu de tout : du baroudeur (ou de la baroudeuse) au pantouflard qui fait des aller-retours spot de sieste préféré dans le jardin/gamelle/spot de sieste préféré bis devant la cheminée... :mrgreen:
Je pense que ce qui dérange plus les chats c'est l'agitation, le bruit, qu'on ne respecte pas leur espace et les mauvaises ententes entre congénères, tout ça c'est du stress et le chat n'aime pas le stress...
Pour le reste, encore une fois, un chat qui a passé l'âge des folies préférera 1000 fois un appart, même petit, à une vie en chatterie, voire pire en cage (ça arrive quand les chats ne supportent pas du tout les autres et que les refuges n'ont pas d'autre choix que de les garder à l'isolement).

Honnêtement, les chats dit "libres" préféraient souvent avoir une vie de chat de maison : plus de crainte de ne pas avoir à manger, pas de bagarres pour le territoire ou la reproduction, pas de puces/gales/teignes et maladies en tout genres etc...
On a des chats "libres" chez mes parents (stérilisés, nourris etc... le tout à nos frais, alors qu'à la base, c'étaient pas nos chats) bah hormis les belles journées d'été, où ils partent 2 ou 3 jours dans la pampa, ils se déplacent assez peu. Ils ont leurs coins au chaud dans le foin, leur cabane avec des paniers (oui, mon père leur a construit des cabanes :P ), et ils ont pas l'air de vouloir laisser la place refroidir... :mrgreen:
On a même vu arrivé un nouveau, un vieux matou qui a accepté la vie communautaire après s'être rangé des voitures... XD

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MessagePublié: 08 Août 2019, 14:35 
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L'automne dernier, nous avons récupéré deux chatons abandonné dans une écurie d'un couple d'amis. Ils sont arrivé un matin pour s'occuper de leurs chevaux et ont trouver deux chatons de tout au plus deux mois. Ils nous ont sournoisement invité :mrgreen: à venir souper et, comme par hasard, ont demander à ma douce d'aller à leur écurie sans la moindre idée qu'elle tomberais amoureuse des chatons... :think: :think: :think:

Ma douce, voyant les chatons en premiers, m'a demander si on les prenais en charge.

Moi : Non.... on n'auras plus d’animaux de compagnie. On a déjà donné, c'est assez.

Après une discussion assez longue (3 minutes tout au plus.....), nous en somment venu à un compromis, on a pris les 2 chatons :lol: :lol: :lol: :lol: :lol:
Honnêtement, j'adore les chats et cela n'est pas étranger au fait que je ne voulais pas les voir. Je savais qu'en les voyant, je craquerais.

Ces chats sont, comme décris Chimère, des chats "libres" mais autant ils veulent se retrouver dehors, autant ils veulent dormir dans la maison. Tout les soirs, vers 22hrs, ils sont là, à attendre qu'on ouvre la porte pour les faire entrer. Je crois sincèrement que ce type de vie est parfaite pour ces animaux. Pouvoir sortir, jouer, chasser et en même temps, revenir au chaud où la nourriture abonde ainsi que les câlins doit être le paradis des chats.

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N'écoutez jamais les gens qui vous disent : « Oubliez-vous ! Aimez les autres. » Ne les écoutez pas. Ils ont tort. La pire des choses est de s'oublier soi-même lorsque l'on va vers les autres pour les aider.


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MessagePublié: 08 Août 2019, 15:54 
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Ah ah... un classique... :mrgreen:
Difficile en effet de résister, surtout quand on aime les chats et que la place est libre...
Je suppose que des gens "bien-intentionnés" avaient largué leurs chatons surnuméraires dans l'écurie de tes amis ? Un classique ça aussi...
Alors que la stérilisation des chats est tout de même une solution simple pour éviter la surpopulation féline qui est une réalité, et qui nuit aux chats eux-mêmes...

A la campagne, je trouve qu'au final, les chats ont moins de risques dehors, hormis s'il y a une route passante à proximité.
Ici, en ville, même si je prévois à moyen terme de déménager dans une maison avec jardin... enfin jardinet vu les prix de l'immobilier :mrgreen: , celui-ci sera clôt... j'aime pas l'idée de savoir mon chat risquer de se faire écraser, enfermer dans une cave ou empoisonner par un malveillant ou un inconscient qui fout n'importe quoi sur ses plantations.
Idem, pour le moment, il a un balcon mais un balcon sécurisé.
Je suis peut-être un tout petit peu flippée de la vie, mais je ne veux pas prendre de risques avec sa vie.
De toute façon, je lui ai dit, il est obligé de vivre jusqu'à au moins 20 ans, il a pas le choix...

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MessagePublié: 08 Août 2019, 19:14 
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Effectivement, ils avaient été largués (a moins de croire que des chatons arrivent de façon impromptu dès l'âge de 2 mois....).

Derrière chez moi, c'est une petite forêt ou un très grand boisé, c'est selon. Aucune route passante donc aucun danger. Ils ont toute les chances du monde de vivre vieux ^^ .

Effectivement, la stérilisation est de mise. Nous ne voulions pas nous retrouver avec une pension alimentaire à payer aux voisins car nos chats ont prouver leurs virilité avec la chatte du voisin. :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen: :mrgreen:

Vaccins, stérilisation, nourriture équilibré sont le minimum à faire quand on accepte d'avoir des chats. Concernant ton chat, je te souhaite vraiment qu'il vive le plus longtemps possible tout en restant en santé !.

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MessagePublié: 09 Août 2019, 07:06 
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même si je prévois à moyen terme de déménager dans une maison avec jardin... enfin jardinet vu les prix de l'immobilier :mrgreen: , celui-ci sera clôt...

Tu te fais des illusions, Chimère... A moins que ton jardin soit clos (clot ? clôt ? je sais pu !!!) par des murs de quatre mètres de haut et un toit, le miaou trouvera le moyen de sortir...!

Pas tout lu dans tous les articles (j'ai encore des tas de trucs à ranger !!!!), mais à ceci :
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Alors que les animaux nous accompagnent depuis la plus tendre enfance, qu’ils font partie de notre imaginaire et de nos modes d’identification depuis toujours… comment expliquer qu’on en vienne à les exterminer sans merci (à l’état sauvage, en batterie et en abattoir) ? Comment justifier que ce qui nous attendri quand nous sommes petits ne limite pas plus nos comportements une fois grands ?

je réponds : 'depuis toujours', non. Je présume qu'au cours de la préhistoire humaine, les animaux étaient plus vus comme des prédateurs, des rivaux ou des proies que comme des 'doudous'... et ça a probablement duré un moment. Cf. la peur du loup, tout ancêtre du chien qu'il soit, qui a bien duré jusqu'au XIXème siècle !
Cela dit, je me demande effectivement comment les employés d'abattoirs peuvent avoir l'idée (attention aux âmes sensibles)
Spoiler :
d'écarteler un agneau...


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MessagePublié: 09 Août 2019, 07:36 
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Tu te fais des illusions, Chimère... A moins que ton jardin soit clos (clot ? clôt ? je sais pu !!!) par des murs de quatre mètres de haut et un toit, le miaou trouvera le moyen de sortir...!


Mon chat n'a jamais tenté de passer le filet du balcon, et chez mes parents, le jardin est fermé par du grillage, des murs etc... mais au final, je me suis rendu compte que mon monstre n'est pas un grimpeur (il a peut-être un bidon un peu trop gros pour ça... :shifty: ), par contre faut faire gaffe aux trous... il se faufilera et forcera un interstice jusqu'à pouvoir passer...


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je réponds : 'depuis toujours', non. Je présume qu'au cours de la préhistoire humaine, les animaux étaient plus vus comme des prédateurs, des rivaux ou des proies que comme des 'doudous'... et ça a probablement duré un moment.


Il est difficile de présumer avec certitudes comment nos ancêtres voyaient les animaux sauvages et quelles étaient leurs relations avec eux.
Ceci dit, les relations étaient sûrement très différentes que celles que nous avons aujourd'hui... mais on peut tout de même déjà supposer une forme de "divinisation" des animaux, avec les peintures rupestres, puis avec l'animisme/chamanisme qui est la forme la plus ancienne de spiritualité, donc je pense que le lien était au-delà de la relation prédateur/proie.
D'autre part, la domestication du chien mon qu'au final, l'attirance pour "l'autre" a été forte relativement tôt dans l'histoire humaine, et je pense qu'elle est à la fois le début et le monteur du processus d'humanisation de l'homme. Je pense sincèrement quand sans la relation à l'animal (et donc, au départ, sans les chiens) nous ne serions pas devenus "humains" (même si le processus n'est pas achevé, et son achèvement passe aussi, je pense, par l'évolution de cette relation).



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Cela dit, je me demande effectivement comment les employés d'abattoirs peuvent avoir l'idée (attention aux âmes sensibles)


Je pense que cela passe par le clivage psychologique, la non-reconnaissance de l'agneau comme être vivant, la réification... et sans doute aussi que pour bosser dans les abattoirs, il faut un profil psychologique particulier (je ne pense pas que, quand on peut faire autre chose, on choisit ce genre de métier de bon cœur).

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