Ben la quarantaine c'est si tu chopes le coronavirus, justement, non ? A priori si t'es jeune et en bonne santé, guère de raison d'aller à l'hôpital pour ça, sauf urgence...

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Ungl unl . . . rrlh . . . chchch . . .
[H.P. Lovecraft, The Rats in the Wall, 1923]

A priori, moi j'ai compris que la quarantaine ça marche aussi si tu es dans l'entourage de quelqu'un qui est malade.
Et au départ, je crois qu'il hospitalisait tout le monde... maintenant ce n'est effectivement plus possible, vu qu'il y a trop de malades. (mais j'ai vu un reportage où un monsieur se faisait hospitaliser alors qu'il n'allait pas si mal que ça... mais bon, il était apparemment plus âgé que moi, certes... )

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Même si on ne nous laisse qu'une ruelle exiguë à arpenter, au-dessus d'elle il y aura toujours le ciel tout entier.
Etty Hillesum, Une vie bouleversée

Ce ne sont pas les mesures de quarantaine ou de confinement* qui en sont responsables, mais les restrictions de déplacements qui ont bloqué certaines personnes loin de chez elles, sans possibilité de rentrer.

Je pense qu'il faut réaliser qu'une situation d'épidémie ne possède pas de solution miracle : il va nécessairement y avoir des morts. Les autorités de santé doivent choisir, parmi tous les scénarios, celui qui limitera le plus la casse. Et il est très probable qu'un scénario avec le combo [confinement des gens + restrictions de déplacements] soit le meilleurs compromis en terme de vie sauvées : il réduit le plus l'expansion du virus, sauvant ainsi les 3% de malades potentiels qui devraient y succomber, mais il génère quelques décès collatéraux liés aux mesures sanitaires mises en place (et les animaux domestiques n'ont pas le même poids que les humains dans ce genre de calcul...).

* Je m'aperçois d'ailleurs que dans mes précédents messages, j'ai allègrement utilisé le terme 'quarantaine' pour désigner le confinement, alors que ce sont deux choses bien distinctes : la première concerne les malades, la seconde les personnes indemnes auxquelles on demande de rester chez elles afin d'éviter qu'elles ne chopent le virus et/ou qu'elles ne participent à sa diffusion.

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Close the world, open the next

Je ne suis pas d'accord... Ce n'est pas parce qu'on s'illusionne d'avoir fait le bon "calcul" de façon "pragmatique" qu'on se comporte pas comme des salauds. Il est toujours possible de faire en sorte que les "dommages collatéraux" (qui restent des vies, humaines ou animales) soient nulles ou quasi-nulles... si on ne s'en donne pas les moyens, c'est qu'on marche sur ses vies. Dire "on a fait le meilleur calcul possible", c'est se défausser, et se mentir.

Alors les chinois ont pour morale de préférer le groupe aux vies individuelles en mode "ça passe ou ça casse" et tant pis pour les miettes... j'ose espérer qu'on a un peu plus de respect pour la vie en Europe...


Encore que...

https://www.huffingtonpost.fr/entry/lappel-de-cet-acteur-italien-et-sa-soeur-morte-du-coronavirus-a-emu-toute-litalie_fr_5e68a7f2c5b68d61645d4f93?ncid=other_trending_qeesnbnu0l8&utm_campaign=trending

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Même si on ne nous laisse qu'une ruelle exiguë à arpenter, au-dessus d'elle il y aura toujours le ciel tout entier.
Etty Hillesum, Une vie bouleversée

Avec la meilleure volonté du monde, je ne vois vraiment pas comment on pourrait réussir ce miracle puisqu'on n'arrive déjà pas à empêcher les morts directement liées à l'épidémie (ou à la pandémie, puisque le mot a été officiellement prononcé aujourd'hui par l'OMS).

Ar Soner a raison: il y aura nécessairement plein d'autres morts. Il faut maintenant s'employer à réduire leur nombre autant que possible (mais on est loin du compte et quand on voit la situation en Italie et dans les hôpitaux là-bas comme ici, et quand on voit les mesurettes prises en France, autant dire que c'est mal barré).

Un thread pas franchement rassurant sur la situation (actuelle et à venir) :

https://twitter.com/aktiur/status/1237693562994778112

Edit: Pour l'anecdote, aujourd'hui, nous avons appris que notre établissement était touché. Les premiers cas ont été identifiés et le nombre va forcement aller crescendo. On voit que les gens commencent à flipper. J'avoue ne pas être mécontente d'être en arrêt maladie pour l'instant. Mais viendra (très/trop) vite le moment où il faudra rertourner bosser et je n'ai pas vraiment hâte (Cela dit, je suis bien consciente que le boulot n'est évidemment pas le seul lieu où peut se propager le virus).

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Titulaire d'un doctorat en fantomologie à Paranormal Sup

Donc, si un malade hospitalisé a un parent/enfant/proche handicapé à la maison, en zone de confinement, et que les déplacements sont interdits... il est tout à fait normal d'empêcher qui que se soit d'aller lui porter secours, et donc éventuellement de le laisser crever de faim ?... ça sera jamais qu'un dommage collatéral, et tout va bien...
(vous remarquerez que je n'ai même pas osé parler des animaux...)

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Etty Hillesum, Une vie bouleversée

Ce n'est absolument pas ce que j'ai dit... Mais genre, à aucun moment.

Et je n'ai lu à aucun moment non plus qu'Ar Soner disait ça. Mais je suppose que nous faire passer pour d'affreux pragmatistes sanguinaires et sans coeur est plus commode, pour une raison qui m'échappe totalement...

Tu n'as pas le monopole du coeur, Chimère, hein! On dit seulement que la <crotte> est déjà là et que c'est trop tard pour espérer limiter les dommages collatéraux puisqu'on ne parvient déjà pas (ou si peu) à contrôler la propagation du virus. C'est si dur que ça à comprendre??

Edit: En fait, je viens de me souvenir brutalement de pourquoi je ne trainais plus ici. Je retourne dans ma grotte.
Bon courage à tou-te-s pour les temps à venir. Faites attention à vous et vos proches et essayez autant que possible de ne pas attraper le mal. Prenez soin de vous et des autres autant que possible.

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Titulaire d'un doctorat en fantomologie à Paranormal Sup

Ben pardon mais considérer que des morts sont juste des "dommages collatéraux" liés à un simple "calcul"... il demeure qu'in fine, la conséquence est la même, et qu'elle n'est même pas sujet à révolte, au moins morale.
Je suis désolée, mais moi ça m'échappe comme raisonnement...
Tu peux mettre quinze points d'interrogation à la fin de tes phrases que ça m'aidera pas à mieux comprendre...

Pour le reste, je n'ai pas critiqué en soit les mesures de confinement ou de restriction de déplacements (je réfléchis déjà pas mal aux miens, sans restriction, justement pour ne pas être malade et ne pas le transmettre et/ou avoir la double peine d'être hospitalisée... parce que si j'ai pas trop peur pour moi, j'ai peur pour mes proches et, aussi mon chat même si vous trouvez ça sans doute ridicule). Je dis juste que j'espère qu'on les gérera de manière humaine.

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Etty Hillesum, Une vie bouleversée

Mais ce n'est pas le coeur qui parle, enfin: c'est juste un fait! Le virus est déjà là et tue. On ne vit pas dans un monde parfait et on ne peut malheureusement pas arrêter l'épidémie d'un claquement de doigts (en tout cas, le gouvernement ne s'en donne pas du tout les moyens à cette heure). Donc oui, forcément, des mesures visant à protéger les uns risquent de finalement précipiter la fin des autres. Et c'est terrible, en effet (je trouve hallucinant d'avoir à l'écrire et à me justifier). Mais je ne vois vraiment pas par quel miracle on pourrait sauver tout le monde de but en blanc (surtout dans le contexte politique actuel). D'où l'idée que l'on n'ait d'autre choix que d'essayer d'agir pour épargner le plus de vies possibles (enfin ça, c'est dans l'idéal, sur le papier parce que comme je le disais, dans les faits, on n'en prend pas vraiment le chemin). Mais ce ne sera jamais "zéro morts et zéro dommages collatéraux". Je trouve là encore incroyable d'avoir à le dire tant c'est évident.

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Titulaire d'un doctorat en fantomologie à Paranormal Sup

Je n'ai aucunement réfuté le fait que le virus était là, et tuait.
Et je n'ai pas dit non plus qu'il s'agissait de ne rien faire et tout continuer comme si de rien n'était...
Je dis juste que la manière dont on se battra contre cette menace est aussi une question de philosophie de vie et d'éthique. Parce qu'au final, peu importe les "faits", ils sont aussi la manière dont on veut bien les voir...
Et à la fin de l'histoire, on comptera les points de karma, si je puis dire.


Mais moi je trouve choquant qu'on dise qu'au final si des vies valent moins que d'autres, c'est juste une question de calcul et pas d'éthique. Et du coup, le choix ne sera de la responsabilité, ou la faute, de personne.

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Etty Hillesum, Une vie bouleversée