https://www.francetvinfo.fr/culture/mode/l-assemblee-nationale-adopte-des-mesures-pour-penaliser-la-fast-fashion_6424378.htmlUne loi visant à pénaliser la "fast-fashion" vient d'être adoptée à l'Assemblée... pour ma part, je me sens assez peu visée (mais clairement, je n'ai pas envie - contrairement au discours de la députée porteuse du texte - envie de juger les gens qui en consomment beaucoup, pour tout un tas de raisons. En plus, sur ce coup, j'ai trouvé les marques "courantes" de vêtements, et mêmes les marques chères, assez hypocrites sur ce coup : elles pleurent leur marge, c'est tout.
), achetant assez peu de vêtements en général (même si, on ne va pas se mentir, des pièces basiques - style sous-pulls, pyjamas etc... - de chez Primark j'en ai, et en vrai... elles ne durent pas moins longtemps que d'autres...
), et reconnaissant la nécessité de freiner la surconsommation de vêtements... je ne peux pas m'empêcher de dézoomer et décentrer le débat...
... parce qu'au fond, on s'en prend à un segment bien particulier, sans interroger le reste... notre rapport à la "consommation" (qu'est-ce qu'un achat inutile, finalement ? Est-ce que quand j'achète 10 bouquins et x couleurs d'aquarelles, mes achats sont-ils plus utiles que ceux d'une petite étudiante fan de mode ? Ou que le gamer qui change d'ordinateur tous les ans pour suivre la puissance des jeux ? Ou le fan de voyage qui prend 5 ou 6 fois l'avion par an?)... Est-ce que, finalement, il n'y a pas aussi une pression psycho-socio-culturelle dans la façon dont on s'habille ? (j'avoue, je suis le genre de personne pour qui sortir en jogging mal fagotée, même pour aller chercher le pain un dimanche à la boulangerie, c'est juste existentiellement pas possible. Je ne sais pas comment ça se soigne...
).
Je trouve, sur ces questions écolo-économiques, on les prend toujours par le petit bout d'une lorgnette, si possible en jetant l'opprobre sur une catégorie de population (là, ce sont ceux qui achètent ce genre de vêtements, avant c'était ceux qui voyagent en avion, puis à un moment ça a été les propriétaires d'animaux de compagnie... on se demande à qui le tour prochain ?...
), sans jamais essayé de prendre de la hauteur, et d'interroger le pourquoi du comment... comme s'il y avait, et c'est un peu le symptôme douleur de notre époque, des réponses simples et faciles à des problèmes compliqués...