Mais je crains que le Napoléon modernisateur, tous ces mérites (et ils sont nombreux, en effet) que vous mentionnez à bon droit, ne soient à attribuer en premier lieu qu'à l'influence directe des vertueux et brillants francs-maçons qui formaient son premier cercle de pouvoir (le père de Joséphine de Beauharnais, entre autres, qui était un dignitaire franc-maçon). Il a eu en tout cas l'intelligence de les écouter et même, dans certains cas je pense, de les laisser à la manœuvre (je pense en particulier à la rédaction des fameux codes napoléoniens (code civil, code pénal, code de commerce...).

Je doute qu'il ait une influence directe et personnelle sur son gendre, il est mort plusieurs années avant la rencontre de Napoléon et de Joséphine.

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"A vaincre sans péril, on s'embête beaucoup moins" Pierre Corneille, Le Cid

Bien sûr, Psycho, mais c'est une indication du milieu dans lequel il a politiquement évolué et mûri.

''Un cheval, c'est Napoléon moins Robespierre'' (Pochel, déc. 2020)

Du reste, francs-maçons ou non, tous ces éléments (dont le code civil et le lycée, que Psychopompos a très justement rappelés) ont été mis en œuvre par Napoléon, qui exerçait la réalité du pouvoir. Je ne vois pas bien en quoi le fait qu'ils lui aient été (prétendument) soufflés par d'autres lui retirerait le mérite de les avoir décidés...?

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« C'est une paralysie du sommeil. Ou bien un orbe. » (vieille sagesse zététique).

"La Guerre, c'est Napoléon et Robespierre sur le même cheval" (DragoMath, décembre 2020)

Bon allez j'arrête !

Je rejoins tout à fait Pochel dans son commentaire sur Napoléon.


+1. Les merveilleuses réformes du code du travail, des retraites ou du système de santé mises en place par notre gouvernement lui ont peut-être été soufflées par le MEDEF et le FMI, mais ça serait quand même bien dommage qu'on retire à Macron le mérite de les avoir mises en place...

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Close the world, open the next

Bonsoir Ar Soner,
Je ne suis pas du tout macroniste mais ta réponse ne me satisfait pas vraiment. Je pense en effet que ces choses ne sont pas symétriques : si je fais qq chose de mal qui m'a été inspiré par quelqu'un, je reste à 100 % responsable de ce mal. En revanche, si quelqu'un m'a inspiré de bonnes actions je considère qu'une partie des mérites en revient à mon inspirateur.
Cela dit, je ne suis certainement pas objectif au sujet de Napoléon mais quand on sait que les guerres napoléoniennes ont provoqué des millions de morts européens et ont donné naissance aux nationalismes un peu partout en Europe (excusez du peu), et à commencer en Allemagne (cf Fichte et sa fameuse "Lettre à la nation allemande"), je dis juste que notre empereur ne me fait pas rêver.

Je trouve un peu étrange l'idée selon laquelle les mérites seraient partagés et les fautes individuelles — ne serait-ce parce que certaines actions peuvent être perçues négativement par certains et positivement par d'autres, ce qui annule à mon avis la théorie de Patto.

Sinon, même si je trouve le raccourci ''Napoléon -> nationalisme'' un peu rapide, il y a à mon goût une différence fondamentale entre le nationalisme (une idéologie) et ses conséquences (les guerres du XIXe siècle). En ce sens, le vrai coupable n'est pas Napoléon, mais clairement le congrès de Vienne, qui, en s'asseyant sciemment sur les revendications nationalistes qui existaient déjà à l'époque (soulèvement de Rakoczy en 1703, révolte des États Belgiques Unis en 1790, insurrection de Kosciuszko en 1794, révolte des patriotes irlandais en 1797 — quatre exemples desquels Napoléon est innocenté d'office), a créé les conditions nécessaires à l'apparition du nationalisme agressif tel qu'on l'a connu.

Que l'on eût seulement reconnu une Allemagne et une Italie unifiées, une Pologne et une Hongrie restaurées, une Belgique, une Irlande, une Roumanie, une Serbie, une Grèce indépendantes, toutes dotées s'il le faut d'une jolie monarchie non constitutionnelle comme c'était bien vu à l'époque, et on aurait pu s'épargner quelques troubles — si c'est vraiment le nationalisme en tant que tel qui te chagrine, Patto.

Si en revanche tu pensais à autre chose, alors je serais ravi de poursuivre ce débat avec toi dans la direction qui te siéra.

Quant aux millions de victimes des guerres napoléoniennes, je pense qu'on ne peut pas nier leur existence, c'est évident. Je l'ai dit, Napoléon n'est pas non plus un saint, loin s'en faut.

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« C'est une paralysie du sommeil. Ou bien un orbe. » (vieille sagesse zététique).

Les guerres napoléoniennes sont en grande partie le prolongement des guerres de la Révolution française (1792-1802), qui ont démarré sans Napoléon (enfin, si, sa carrière militaire a commencé à cette époque, mais ce n'est pas lui qui les a déclarées).

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"A vaincre sans péril, on s'embête beaucoup moins" Pierre Corneille, Le Cid

C'est sympa, Pochel, mais je préfère m'arrêter là car je suis bien conscient que je ne tiendrai pas la route face à toi, qui es visiblement beaucoup plus calé que moi en histoire !
Mais en tout cas j'ai trouvé très intéressant cet échange.