Salut les copain-e-s,
Votre échange est très intéressant... Je n'ai plus vraiment le temps de passer en ce moment mais c'est un plaisir de vous lire à chaque fois.
Pochon, ton dernier message me fait me poser une question. Tu dis:
Citer:
mais si tu dis que cette observation confirme l'existence d'une vie après la mort, ça me contrariera nettement plus. Dans le cas qui nous occupe, je trouve que le témoignage de monsieur Olesiak était dangereusement sur le fil entre les deux positions que je viens de décrire !...
Et je me demande: est-ce que l'on ne pourrait pas dire que, parfois, faire l'observation et l'expérience de quelque chose suffit à faire de nous des "sachants", sans que l'on ne soit pourtant en mesure de faire une démonstration de notre nouveau savoir et de pouvoir ainsi le prouver et le partager...
Ce qui ne veut pas dire pour autant que notre nouveau savoir serait faux. C'est juste qu'il serait incommunicable.
Pour illustrer, je vais donner un exemple concret. Dans le cas des NDE, beaucoup d'expérienceurs nous disent qu'ils reviennent de cette expérience en étant persuadés qu'il y a une vie après la mort et que la mort n'est pas la fin. Ils disent qu'ils le
savent. Ils le savent parce que leur expérience les en a convaincus au plus profond d'eux-mêmes. C'est dans leurs entrailles. Or, ce nouveau savoir qu'ils ont acquis, ils ne sont pas en mesure de le prouver. Il peuvent partager leur récit, mais il leur est très difficile (impossible?) de revenir avec des preuves et une démonstration implacable. Pour autant, dirais-tu ici que ces expérienceurs affirment quelque chose qu'ils ignorent? Ou plutôt qu'ils nous apprennent peut-être quelque chose que nous, qui n'avons pas fait la même expérience, ne pouvons pas savoir?
Vous vous en doutez, je valide quant à moi plutôt la seconde proposition. Je pense vraiment que ces gens ont fait une expérience qui leur a donné accès à un savoir que je n'ai pas.
Alors, bien sûr, je n'ignore pas que "nos sens nous trompent" et qu'il est tout à fait possible que ces gens aient vécu quelque chose et qu'ils posent sur cette chose une interprétation erronée. Mais pour moi, cette possibilité n'est au fond pas plus probable que celle qui voudrait qu'ils aient réellement acquis un savoir qui n'est pas accessible à tou-te-s.
Et donc, pour en revenir à nos moutons, on pourrait tout à fait imaginer (et c'est d'ailleurs, je crois, assez courant) que des témoins de phénomènes ovnis ressortent de leur observation avec la conviction que nous sommes visités, tout simplement parce que ce qu'ils ont vu ne pouvait aucunement prêter à confusion. Alors ok, ce que dit Chimère est absolument juste: on voit avec son cerveau et on interpréte les choses avec son propre référentiel, ce qui revient à dire aussi que cela peut facilement nous conduire à des erreurs et méprises.
Mais à l'inverse, si on a affaire à des témoins qui ont vu (par exemple) un engin de la taille d'un stade de foot, avec plein de petits hublots lumineux partout, survoler une ville et disparaître d'un coup à la vitesse de la lumière (littéralement ici, pas au sens figuré), la chose la plus rationnelle dans ce contexte ne serait-elle pas - précisément et sans ambiguité - d'en déduire que l'on vient de voir un phénomène non-humain? Car jusqu'à preuve du contraire, aucun être humain sur cette planète n'est capable de créer ce genre d'engins.
Bref, je sais bien que je réinvente la roue et que ce débat n'est pas nouveau du tout mais, que voulez-vous, les années ont beau passer, ça me stimule toujours autant et je crois que je pourrais avoir ce type de discussions jusqu'à la fin des temps.
Surtout, le fond de mon propos est de dire que malgré le fait que nos sens nous trompent, il me semble super sain de nous souvenir qu'ils savent aussi très bien nous guider et que l'on a le droit de se fier à eux, pusiqu'il y a toutes les fois où ils ne nous trompent pas (on en fait dieu merci l'expérience quotidiennement). Du coup, avec cette optique, il n'y a pas de raison de ne pas croire les témoins par défaut, et de ne pas leur accorder le fait qu'ils sont peut-être (j'insiste quand même sur le "peut-être", car loin de moi l'idée d'affirmer quoi que ce soit) les dépositaires d'un savoir qui nous manque.